HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXVI (fragments)

ἐκέλευσέ



Texte grec :

[76,12] δύο δὲ γένη τῶν Βρεττανῶν μέγιστά εἰσι, Καληδόνιοι καὶ Μαιάται· καὶ ἐς αὐτὰ καὶ τὰ τῶν ἄλλων προσρήματα ὡς εἰπεῖν συγκεχώρηκεν. οἰκοῦσι δὲ οἱ μὲν Μαιάται πρὸς αὐτῷ τῷ διατειχίσματι ὃ τὴν νῆσον δίχῃ τέμνει, Καληδόνιοι δὲ μετ´ ἐκείνους, καὶ νέμονται ἑκάτεροι ὄρη ἄγρια καὶ ἄνυδρα καὶ πεδία ἔρημα καὶ ἑλώδη, μήτε τείχη μήτε πόλεις μήτε γεωργίας ἔχοντες, ἀλλ´ ἔκ τε νομῆς καὶ θήρας ἀκροδρύων τέ τινων ζῶντες· τῶν γὰρ ἰχθύων ἀπείρων καὶ ἀπλέτων ὄντων οὐ γεύονται. διαιτῶνται δὲ ἐν σκηναῖς γυμνοὶ καὶ ἀνυπόδητοι, ταῖς γυναιξὶν ἐπικοίνοις χρώμενοι καὶ τὰ γεννώμενα πάντα κοινῶς ἐκτρέφοντες. δημοκρατοῦνταί τε ὡς πλήθει, καὶ λῃστεύουσιν ἥδιστα. καὶ διὰ τοῦτο ἄρχοντας τοὺς θρασυτάτους αἱροῦνται. στρατεύονται δὲ ἐπί τε ἁρμάτων, ἵππους ἔχοντες μικροὺς καὶ ταχεῖς, καὶ πεζοί· καί εἰσι καὶ δραμεῖν ὀξύτατοι καὶ συστῆναι παγιώτατοι. τὰ δὲ ὅπλα αὐτῶν ἀσπὶς καὶ δόρυ βραχύ, μῆλον χαλκοῦν ἐπ´ ἄκρου τοῦ στύρακος ἔχον, ὥστε σειόμενον κτυπεῖν πρὸς κατάπληξιν τῶν ἐναντίων· εἰσὶ δ´ αὐτοῖς καὶ ἐγχειρίδια. δύνανται δὲ καὶ λιμὸν καὶ ψῦχος καὶ ταλαιπωρίαν πᾶσαν ὑπομένειν· ἔς τε γὰρ τὰ ἕλη καταδυόμενοι καρτεροῦσιν ἐπὶ πολλὰς ἡμέρας, τὴν κεφαλὴν μόνην ἔξω τοῦ ὕδατος ἔχοντες, καὶ ἐν ταῖς ὕλαις τῷ τε φλοιῷ καὶ ταῖς ῥίζαις διατρέφονται, καὶ περὶ πάντα σκευάζουσί τι βρῶμα, ἀφ´ οὗ κυάμου τι μέγεθος ἐμφαγόντες οὔτε πεινῶσιν οὔτε διψῶσι. τοιαύτη μέν τις νῆσος ἡ Βρεττανία ἐστί, καὶ τοιούτους οἰκήτορας ἥ γε πολεμία ἔχει. νῆσος γάρ ἐστι, καὶ τότε σαφῶς ὥσπερ εἶπον ἐλήλεγκται. καὶ αὐτῆς τὸ μὲν μῆκος στάδιοι ἑπτακισχίλιοι καὶ ἑκατὸν τριάκοντα δύο εἰσί, τοῦ δὲ δὴ πλάτους τὸ μὲν πλεῖστον δέκα καὶ τριακόσιοι καὶ δισχίλιοι, τὸ δὲ ἐλάχιστον τριακόσιοι·

Traduction française :

[76,12] 12. Il y a en Bretagne deux nations très importantes, les Calédoniens et les Méates, et c'est à eux que se rapportent les noms, pour ainsi dire de tous les autres peuples. Les Méates demeurent le long de la muraille qui divise l'île en deux parties, les Calédoniens sont derrière eux ; les uns et les autres habitent sur des montagnes sauvages et arides, ou des plaines désertes et marécageuses, sans murailles, ni villes, ni terres labourées, ne mangeant que de l'herbe, du gibier et du fruit de certains arbres ; car ils ne goûtent jamais de poisson bien qu'ils en aient en quantité innombrable. Ils passent leur vie sous des tentes, sans vêtements et sans chaussures, usant des femmes en commun et élevant tous les enfants qui naissent. Le gouvernement de la plupart de ces peuples est populaire, et ils se livrent volontiers au brigandage. Ils vont à la guerre sur des chars où ils attellent des chevaux bas et vites ; ils ont aussi une infanterie fort légère à la course et très solide pour combattre de pied ferme. Leurs armes sont un bouclier, une lance courte, munie à l'extrémité inférieure, d'une pomme de cuivre pour produire, quand on l'agite, un bruit qui effraye les ennemis ; ils ont aussi des poignards. Ils sont capables de supporter la faim, le froid et toute sorte de misères : ils restent, en effet, plusieurs jours plongés dans les marais, la tête seule hors de l'eau ; et quand ils sont dans les forêts, ils se nourrissent d'écorces et racines, ils se préparent pour tous les cas un mets qui, lorsqu'ils en ont pris la grosseur d'une fève, leur ôte la faim et la soif. Telle est l'île de Bretagne, tels sont les habitants de la contrée en guerre avec nous. Car c'est une île, et on l'a alors clairement connu, je l'ai dit. Son étendue est de sept mille cent trente stades ; sa plus grande largeur est de deux mille trois cent dix, sa plus petite, de trois cents ; nous en possédons un peu moins de la moitié.





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Dernière mise à jour : 13/11/2008