HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXVI (fragments)

οὐδ´



Texte grec :

[76,4] σπουδῇ οὖν, ὡς καὶ ἐπ´ ἄλλο τι, τὸν Πλαυτιανὸν μετεπέμψατο. καὶ ὃς οὕτως ἠπείχθη, μᾶλλον δὲ οὕτως αὐτῷ τὸν ὄλεθρον τὸ δαιμόνιον προεμήνυσεν, ὥστε τὰς ἡμιόνους τὰς ἀγούσας αὐτὸν πεσεῖν ἐν τῷ παλατίῳ. καὶ αὐτὸν ἐσιόντα οἱ θυρωροὶ οἱ ἐπὶ τῶν κιγκλίδων μόνον ἐσεδέξαντο, οὐδ´ εἴασαν οὐδένα αὐτῷ συνεσελθεῖν· ὅπερ ποτὲ αὐτὸς περὶ τὸν Σεουῆρον ἐν τοῖς Τυάνοις ἐπεποιήκει. καὶ ὑπώπτευσε μέν τι ἐκ τούτου, περίφοβός τε ἐγένετο, οὐ μέντοι ἔχων ὅπως ἀναχωρήσει ἐσῆλθε. καὶ ὁ Σεουῆρος καὶ πάνυ πρᾴως αὐτῷ διελέχθη· "τί τε τοῦτο ἔδοξέ σοι ποιῆσαι, καὶ διὰ τί ἀποκτεῖναι ἡμᾶς ἠθέλησας;" λόγον τε αὐτῷ ἔδωκε, καὶ παρεσκευάζετο ὡς καὶ ἀπολογουμένου αὐτοῦ ἀκούσων. ἀλλ´ ὁ Ἀντωνῖνος ἀρνούμενόν τε αὐτὸν καὶ θαυμάζοντα τὰ λεγόμενα τό τε ξίφος προσπηδήσας ἀφείλετο καὶ πὺξ ἔπαισε· καὶ ἠθέλησε μὲν καὶ αὐτοχειρίᾳ σφάξαι εἰπόντα ὅτι "ἔφθης με κτεῖναι", ὑπὸ δὲ τοῦ πατρὸς κωλυθεὶς ἐκέλευσέ τινι τῶν ὑπηρετῶν φονεῦσαι αὐτόν. καὶ αὐτόν τις τῶν τριχῶν τοῦ γενείου ἐκτίλας τῇ τε Ἰουλίᾳ καὶ τῇ Πλαυτίλλῃ προσήνεγκεν ὁμοῦ οὔσαις, πρὶν καὶ ὁτιοῦν αὐτὰς ἀκοῦσαι, καὶ εἶπεν "ἴδετε τὸν Πλαυτιανὸν ὑμῶν", κἀκ τούτου τῇ μὲν πένθος τῇ δὲ χαρὰν ἐνέβαλεν. ἐκεῖνος μὲν καὶ μέγιστον τῶν ἐπ´ ἐμοῦ ἀνθρώπων δυνηθείς, ὥστε καὶ αὐτῶν τῶν αὐτοκρατόρων μᾶλλον πάντας καὶ φοβεῖσθαι αὐτὸν καὶ τρέμειν, καὶ ἐπὶ μειζόνων ἐλπίδων αἰωρηθείς, οὕτως ὑπό τε τοῦ γαμβροῦ ἐσφάγη καὶ ἄνωθεν ἀπὸ τοῦ παλατίου ἐς ὁδόν τινα ἐρρίφη· μετὰ ταῦτα γὰρ καὶ ἀνῃρέθη καὶ ἐτάφη τοῦ Σεουήρου κελεύσαντος.

Traduction française :

[76,4] 4. Il manda donc Plautianus en diligence, comme pour une autre affaire. Celui-ci se hâta tellement, ou plutôt il reçut des dieux un tel avertissement de sa perte, que les mules qui le conduisaient s'abattirent sur le Palatin. A son arrivée, les portiers qui gardaient les grilles, le reçurent seul, sans permettre à personne d'entrer avec lui, comme il l'avait fait autrefois à Tyanes pour Sévère. Ce traitement lui donna de la défiance et de la crainte ; mais, comme il n'y avait pas moyen de reculer, il entra. Sévère lui parla avec beaucoup de douceur : "Qui t'a, dit-il, inspiré ce dessein ? Pourquoi veux-tu nous ôter la vie ?", puis il lui donna la parole et il se disposa à écouter sa justification. Comme Plautianus niait la chose et se montrait surpris de ces paroles, Antonin, se jetant impétueusement sur lui, lui ôta son épée et lui donna un coup de poing ; il voulait même l'égorger de sa propre main en disant : "Tu as cherché le premier à m'assassiner;" mais, en ayant été empêché par son père, il commanda à un licteur de le mettre à mort. Un autre, lui ayant tiré des poils de la barbe, les porta à Julia et à Plautilla, qui étaient alors ensemble, avant qu'elles eussent rien appris, et leur dit :"Voilà votre Plautianus ;" parole qui causa de la douleur à l'une et de la joie à l'autre. C'est ainsi que Plautianus, l'homme le plus puissant de mon temps, Plautianus qui était arrivé à être plus redouté que les empereurs eux-mêmes et à faire trembler devant lui, après s'être élevé à de plus hautes espérances, fut massacré par son gendre, et précipité du haut du palais dans un chemin ; plus tard cependant, on l'enleva, par ordre de Sévère, et on lui donna la sépulture.





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Dernière mise à jour : 13/11/2008