HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXVI (fragments)

Σατορνῖνος



Texte grec :

[76,2] ἐν δὲ τῷ Βεσβίῳ τῷ ὄρει πῦρ τε πλεῖστον ἐξέλαμψε καὶ μυκήματα μέγιστα ἐγένετο, ὥστε καὶ ἐς τὴν Καπύην, ἐν ᾗ, ὁσάκις ἂν ἐν τῇ Ἰταλίᾳ οἰκῶ, διάγω, ἐξακουσθῆναι· τοῦτο γὰρ τὸ χωρίον ἐξειλόμην τῶν τε ἄλλων ἕνεκα καὶ τῆς ἡσυχίας ὅτι μάλιστα, ἵνα σχολὴν ἀπὸ τῶν ἀστικῶν πραγμάτων ἄγων ταῦτα γράψαιμι. ἐδόκει οὖν ἐκ τῶν περὶ τὸ Βέσβιον γεγονότων νεοχμόν τι ἔσεσθαι, καὶ μέντοι καὶ τὰ περὶ τὸν Πλαυτιανὸν αὐτίκα ἐνεοχμώθη. μέγας μὲν γὰρ ὡς ἀληθῶς ὁ Πλαυτιανὸς καὶ ὑπέρμεγας ἐγεγόνει, ὥστε καὶ τὸν δῆμον ἐν τῷ ἱπποδρόμῳ ποτὲ εἰπεῖν "τί τρέμεις, τί δὲ ὠχριᾷς; πλεῖον τῶν τριῶν κέκτησαι". ἔλεγον δὲ τοῦτο οὐ πρὸς ἐκεῖνον δῆθεν ἀλλ´ ἄλλως, τρεῖς δὲ ἐνέφαινον τόν τε Σεουῆρον καὶ τοὺς υἱέας αὐτοῦ Ἀντωνῖνον καὶ Γέταν· ὠχρία δὲ ἀεὶ καὶ ἔτρεμεν ἔκ τε τῆς διαίτης ἣν διῃτᾶτο, καὶ ἐκ τῶν ἐλπίδων ὧν ἤλπιζε, καὶ ἐκ τῶν φόβων ὧν ἐφοβεῖτο. οὐ μὴν ἀλλὰ τέως μὲν ἤτοι ἐλάνθανε τὰ πλείω αὐτὸν τὸν Σεουῆρον, ἢ καὶ εἰδὼς αὐτὰ οὐ προσεποιεῖτο· ἐπεὶ δὲ ὁ ἀδελφὸς αὐτῷ Γέτας τελευτῶν πάντα τὰ κατὰ τὸν Πλαυτιανόν, ἅτε καὶ μισῶν αὐτὸν καὶ μηκέτι φοβούμενος, ἐμήνυσεν, ἐκεῖνόν τε χαλκοῦν ἐν τῇ ἀγορᾷ ἔστησε καὶ τοῦτον οὐκέθ´ ὁμοίως ἐτίμησεν, ἀλλὰ καὶ τῆς δυνάμεως τῆς πολλῆς παρέλυσεν. ὅθεν ὁ Πλαυτιανὸς δεινῶς ἠγανάκτησε, καὶ τὸν Ἀντωνῖνον καὶ πρότερον διὰ τὴν θυγατέρα ἀτιμαζομένην ὑπ´ αὐτοῦ μισῶν τότε δὴ καὶ μάλιστα ἤχθαιρεν ὡς αἴτιον τῆς ἀτιμίας ἐκείνης αὐτῷ, καὶ τραχύτερον αὐτῷ προσφέρεσθαι ἤρξατο.

Traduction française :

[76,2] 2. Au mont Vésuve, il y eut éruption de feux avec des mugissements si forts qu'on les entendait jusqu'à Capoue, où je fais ma demeure toutes les fois que j'habite en Italie ; car j'ai choisi ce séjour à cause de ses autres commodités, mais surtout pour y être tranquille, afin de pouvoir, quand les affaires de la ville me laissent du loisir, écrire cette histoire. Ce qui se passa au Vésuve, semblait annoncer un changement, et ce changement eut bientôt lieu dans la fortune de Plautianus. Plautianus, en effet, était véritablement grand, et en même grand à l'excès, si bien que le peuple, un jour, lui dit au cirque : "Pourquoi trembler ? pourquoi pâlir ? tu possèdes plus qu'eux trois." Ces paroles, en apparence, ne s'adressaient pas à lui, et semblaient dites sans intention déterminée ; or, les trois personnes désignées étaient Sévère et ses fils Antonin et Géta ; quant à la pâleur et au tremblement continuels de Plautianus, ils tenaient à la manière de vivre qu'il observait, aux espérances qu'il caressait, aux craintes dont il était agitée. La plupart de ses projets étaient cependant encore inconnus à Sévère, ou, s'il les connaissait, il ne faisait semblant de rien ; mais lorsque, sur le point de mourir, son frère Géta, satisfaisant sa haine et n'ayant plus rien à craindre, lui eut révélé toute la conduite de Plautianus, Sévère éleva sur le Forum une statue de bronze à son frère, et, au lieu d'honorer son ministre comme devant, diminua sa grande puissance. Aussi Plautianus en fut-il vivement irrité et en conçut-il plus que jamais contre Antonin qu'il haïssait déjà auparavant, à cause du peu d'estime qu'il témoignait à sa fille, une violente inimitié, comme si le prince eût été l'auteur de cette disgrâce, et il commença à mettre de l'aigreur dans ses rapports avec lui.





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Dernière mise à jour : 13/11/2008