HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXXVI (fragments)

Chapitre 13

  Chapitre 13

[76,13] καὶ τούτων ἡμεῖς οὐ πολλῷ τινι τῆς ἡμισείας ἔλαττόν τι ἔχομεν. δ´ οὖν Σεουῆρος πᾶσαν αὐτὴν καταστρέψασθαι ἐθελήσας ἐσέβαλεν ἐς τὴν Καληδονίαν, καὶ διιὼν αὐτὴν ἀμύθητα πράγματα ἔσχε, τάς τε ὕλας τέμνων καὶ τὰ μετέωρα κατασκάπτων τά τε ἕλη χωννύων καὶ τοὺς ποταμοὺς ζευγνύων· οὔτε γὰρ μάχην τινὰ ἐμαχέσατο οὔτε πολέμιόν τινα ἐν παρατάξει εἶδε. πρόβατα δὲ καὶ βοῦς προβαλλομένων αὐτῶν ἐξεπίτηδες οἱ στρατιῶται ἥρπαζον, ὅπως ἐπὶ πλεῖον ἀπατώμενοι τρύχωνται· καὶ γὰρ ὑπὸ τῶν ὑδάτων δεινῶς ἐκακοῦντο καὶ ἀποσκεδαννύμενοι ἐπεβουλεύοντο. εἶτ´ ἀδυνατοῦντες βαδίζειν ὑπ´ αὐτῶν τῶν οἰκείων ἐφονεύοντο ἵνα μὴ ἁλίσκωνται, ὥστε ἐς πέντε μυριάδας ὅλας τελευτῆσαι. οὐ μέντοι ἀπέστη γε πρὶν τῷ ἐσχάτῳ τῆς νήσου πλησιάσαι, ὅπου γε τὰ μάλιστα τήν τε τοῦ ἡλίου παράλλαξιν καὶ τὸ τῶν ἡμερῶν τῶν τε νυκτῶν καὶ τῶν θερινῶν καὶ τῶν χειμερινῶν μέγεθος ἀκριβέστατα κατεφώρασε. καὶ μὲν οὕτω διὰ πάσης ὡς εἰπεῖν τῆς πολεμίας κομισθείς (ἐκομίσθη γὰρ ὡς ἀληθῶς ἐν σκιμποδίῳ καταστέγῳ τινὶ τὰ πολλὰ διὰ τὴν ἀσθένειαν) ἐς τὴν φιλίαν ἐπανῆλθεν, ἐς ὁμολογίαν τοὺς Βρεττανούς, ἐπὶ τῷ χώρας οὐκ ὀλίγης ἐκστῆναι, ἀναγκάσας ἐλθεῖν· [76,13] 13. Sévère donc entra dans la Calédonie, voulant la soumettre toute entière ; il eut, en la traversant, des fatigues innombrables à soutenir pour abattre des forêts, pour couper des montagnes, pour combler des marais, pour jeter des ponts sur les fleuves ; car il ne livra point de combats et ne vit point d'ennemis rangés en bataille. Des moutons et des boeufs, exposés à dessein par les Bretons, étaient enlevés par nos soldats qu'on écrasait en les attirant au loin par cette fraude sur un terrain où ils étaient fortement gênés par les eaux, et, dispersés, tombaient dans des embuscades. Quelques-uns, ne pouvant plus marcher, se faisaient tuer par leurs camarades, afin de n'être pas pris vifs, en sorte qu'il périt cinquante mille hommes. Sévère n'abandonna pas pourtant son entreprise avant d'être arrivé à l'extrémité de l'île, où avant tout, il observa fort exactement le soleil, qui passe à peine au-delà de l'horizon, et la longueur des jours et des nuits tant d'été que d'hiver. Après s'être ainsi fait porter, pour ainsi dire, par tout le territoire ennemi (la plupart du temps, en effet, il se fit, à cause de ses infirmités, porter dans une litière découverte), il revint en pays ami, ayant forcé les Bretons à conclure un traité en vertu duquel ils lui abandonnaient une portion notable de leur territoire.


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Dernière mise à jour : 13/11/2008