HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXV (fragments)

τριχῇ



Texte grec :

[75,12] πεσόντος δέ πῃ τοῦ ἔξωθεν περιβόλου, καὶ τῶν στρατιωτῶν πάντων προθυμουμένων ἐς τὸν λοιπὸν ἐσβιάσασθαι, ἐκώλυσεν αὐτοὺς ὁ Σεουῆρος τοῦτο πρᾶξαι, τορῶς πανταχόθεν τὸ ἀνακλητικὸν σημανθῆναι κελεύσας· δόξα τε γὰρ τοῦ χωρίου ὡς καὶ πάμπολλα τά τε ἄλλα χρήματα καὶ τὰ τοῦ Ἡλίου ἀναθήματα ἔχοντος μεγάλη ἦν, καὶ προσεδόκησεν ἐθελοντὶ τοὺς Ἀραβίους, ἵνα μὴ βίᾳ ἁλόντες ἀνδραποδισθῶσιν, ὁμολογήσειν. μίαν γοῦν διαλιπὼν ἡμέραν, ὡς οὐδεὶς αὐτῷ ἐπεκηρυκεύσατο, προσέταξεν αὖθις τοῖς στρατιώταις τῷ τείχει, καίπερ ἀνοικοδομηθέντι νυκτός, προσβαλεῖν· καὶ αὐτῷ τῶν μὲν Εὐρωπαίων τῶν δυναμένων τι κατεργάσασθαι οὐδεὶς ἔτ´ ὀργῇ ὑπήκουσεν, ἕτεροι δὲ δὴ Σύροι ἀναγκασθέντες ἀντ´ αὐτῶν προσβαλεῖν κακῶς ἐφθάρησαν. καὶ οὕτω θεὸς ὁ ῥυσάμενος τὴν πόλιν τοὺς μὲν στρατιώτας δυνηθέντας ἂν ἐς αὐτὴν ἐσελθεῖν διὰ τοῦ Σεουήρου ἀνεκάλεσε, καὶ τὸν Σεουῆρον αὖ βουληθέντα αὐτὴν μετὰ τοῦτο λαβεῖν διὰ τῶν στρατιωτῶν ἐκώλυσεν. οὕτως γοῦν ὁ Σεουῆρος ἐπὶ τούτοις διηπορήθη ὥστε τινὸς τῶν ἀμφ´ αὐτὸν ὑποσχομένου αὐτῷ ἐάν γε αὐτῷ δώσῃ πεντακοσίους καὶ πεντήκοντα μόνους τῶν Εὐρωπαίων στρατιωτῶν, ἄνευ τοῦ τῶν ἄλλων κινδύνου τὴν πόλιν ἐξαιρήσειν, ἔφη πάντων ἀκουόντων "καὶ πόθεν τοσούτους στρατιώτας ἔχω;" πρὸς τὴν ἀπείθειαν τῶν στρατιωτῶν τοῦτο εἰπών.

Traduction française :

[75,12] 12. Une portion de l'enceinte extérieure étant tombée, lorsque les soldats étaient tous pleins d'ardeur pour forcer le reste, Sévère les empêcha de le faire en ordonnant de sonner à grand bruit la retraite sur toute la ligne ; car il croyait fortement que ce pays renfermait d'immenses richesses et, entre autres, les offrandes an Soleil ; il espérait de plus que les Arabes, dans la crainte d'être réduits en servitude, si la place était emportée de vive force, capituleraient volontairement. Après avoir donc laissé passer un jour, comme personne ne parlait de se rendre, il donna de nouveau l'ordre d'attaquer le mur, bien qu'il eût été relevé pendant la nuit, et, comme les soldats d'Europe, qui pouvaient lui être de quelque utilité, refusaient, dans leur colère, de lui obéir, des Syriens, que l'on força de monter à l'assaut à leur place, éprouvèrent de grosses pertes. C'est ainsi que le dieu, qui délivra la ville, fit rappeler par Sévère les soldats au moment où ils pouvaient y entrer, et arrêta, par ses soldats, Sévère qui voulut ensuite s'en emparer. Sévère, à la suite de cet échec, éprouva une telle détresse, qu'un de ses généraux promettant, s'il lui donnait seulement cinq cent cinquante soldats européens, de se rendre maître de Ia ville sans exposer les autres, il répondit en présence de tous, "Et où prendrais-je tant de soldats ? faisant, par cette parole, allusion à leur désobéissance.





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Dernière mise à jour : 13/11/2008