HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXV (fragments)

Αἰμίλιον



Texte grec :

[75,16] ἐγένετο δ´ ἐν ταύταις ταῖς ἡμέραις καὶ ἀγὼν γυμνικός, ἐν ᾧ τοσοῦτον πλῆθος ἀθλητῶν ἀναγκασθὲν συνῆλθεν ὥσθ´ ἡμᾶς θαυμάσαι πῶς αὐτοὺς τὸ στάδιον ἐχώρησε. καὶ γυναῖκες δὲ ἐν τῷ ἀγῶνι τούτῳ ἀγριώτατα ἀλάμεναι ἐμαχέσαντο, ὥστε καὶ ἐς τὰς ἄλλας πάνυ ἐπιφανεῖς ἀπ´ αὐτῶν ἀποσκώπτεσθαι· καὶ διὰ τοῦτ´ ἐκωλύθη μηκέτι μηδεμίαν γυναῖκα μηδαμόθεν μονομαχεῖν. εἰκόνων δέ ποτε πολλῶν τῷ Πλαυτιανῷ γενομένων (ἄξιον γὰρ ἀφηγήσασθαι τὸ πραχθέν) δυσχεράνας πρὸς τὸ πλῆθος ὁ Σεουῆρός τινας αὐτῶν συνεχώνευσε, καὶ ἐς τὰς πόλεις ἐκ τούτου θροῦς διῆλθεν ὡς καὶ καθῄρηται καὶ διέφθαρται, καί τινες συνέτριψαν εἰκόνας αὐτοῦ, ἐφ´ ᾧ ὕστερον ἐκολάσθησαν· ἐν οἷς ἦν καὶ ὁ τῆς Σαρδοῦς ἄρχων Ῥάκιος Κώνστας, ἀνὴρ ἐλλογιμώτατος. ἀλλ´ οὗ χάριν τούτων ἐμνήσθην, ὅτι τοῦ ῥήτορος, ὃς τοῦ Κώνσταντος κατηγόρησε, καὶ τοῦτο πρὸς τοῖς ἄλλοις εἰπόντος, θᾶσσον ἂν τὸν οὐρανὸν συμπεσεῖν ἢ Πλαυτιανόν τι ὑπὸ Σεουήρου παθεῖν, καὶ μᾶλλον ἂν εἰκότως ἐκείνῳ τῷ λόγῳ, εἴπερ τι τοιοῦτον ἐλέχθη, πιστεῦσαί τινα, —ταῦτα τοῦ ῥήτορος εἰπόντος, καὶ προσέτι καὶ αὐτοῦ τοῦ Σεουήρου νεανιευσαμένου πρὸς ἡμᾶς τοὺς συνδικάζοντας αὐτῷ καὶ φήσαντος ὅτι "ἀδύνατόν ἐστι κακόν τι ὑπ´ ἐμοῦ Πλαυτιανῷ γενέσθαι", οὐδ´ ἀπηνιαύτισεν αὐτὸς οὗτος ὁ Πλαυτιανός, ἀλλ´ ἐσφάγη καὶ αἱ εἰκόνες αὐτοῦ σύμπασαι διεφθάρησαν. πρὸ δὲ τούτου κῆτος ὑπερμέγεθες ἐς τὸν τοῦ Αὐγούστου ἐπίκλην λιμένα ἐξώκειλε καὶ ἑάλω, καὶ τὸ μίμημα αὐτοῦ ἐς τὸ κυνηγέσιον ἐσαχθὲν πεντήκοντα ἄρκτους εἴσω ἐδέξατο. ὤφθη δὲ ἐπὶ πολλὰς ἡμέρας καὶ κομήτης ἀστὴρ ἐν τῇ Ῥώμῃ, καὶ οὐκ αἴσιόν τι σημαίνειν ἐλέγετο.

Traduction française :

[75,16] 16. Il y eut aussi, en ces jours-là, une lutte de femmes, où se trouva réuni par contrainte un si grand nombre d'athlètes, que nous fûmes surpris que la lice pût les contenir. Les femmes, dans cette lutte, courant en groupes désordonnés, combattirent avec tant d'acharnement qu'elles furent l'occasion d'injures à l'adresse des matrones les plus illustres ; ce qui fit qu'on défendit qu'aucune femme, à l'avenir, quelle que fût son origine, combattit en gladiateur. Les statues de Plautianus étant devenues nombreuses (le fait mérite d'être rapporté), Sévère, importuné de leur multitude, en fit fondre quelques-unes ; de là, le bruit se répandit dans les villes qu'il était disgracié et renversé ; plusieurs même brisèrent ses statues, ce dont ils furent punis depuis ; parmi les coupables fut Racius Constans, gouverneur de Sardaigne, homme distingué. Ce qui m'engage à rapporter ce fait, c'est que l'orateur qui accusait Constans ayant, entre autres paroles, dit que "le ciel tomberait plutôt que Plautianus ne serait maltraité par Sévère, et qu'avec raison on croirait plutôt à quelque récit de la chute du ciel," et bien que Sévère, à ces paroles de l'orateur, se fût vanté à nous, qui étions assis à côté de lui pour rendre la justice, et nous eût dit : "Il est impossible que je fasse aucun mal à Plautianus" ; ce même Plautianus ne se maintint pas une année : il fut égorgé, et toutes ses statues renversées. Avant cela, une baleine d'une prodigieuse grandeur vint s'échouer dans le port appelé du nom d'Auguste et fut prise ; une figure qui la représentait, amenée dans l'amphithéâtre, reçut cinquante ours dans ses flancs. On vit aussi, à Rome, pendant plusieurs jours, une comète, et on répéta que c'était un présage funeste.





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Dernière mise à jour : 13/11/2008