HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXV (fragments)

συχνοὶ



Texte grec :

[75,10] καὶ μετὰ τοῦτο ὁ Σεουῆρος τὴν Μεσοποταμίαν διαβὰς ἐπειράθη μὲν καὶ τῶν Ἄτρων οὐ πόρρω ὄντων, ἐπέρανε δ´ οὐδέν, ἀλλὰ καὶ τὰ μηχανήματα κατεκαύθη καὶ στρατιῶται συχνοὶ μὲν ἀπώλοντο πάμπολλοι δὲ καὶ ἐτρώθησαν. ἀπανέστη οὖν ἀπ´ αὐτῶν καὶ ἀνέζευξεν ὁ Σεουῆρος. ἐν ᾧ δὲ ἐπολέμει, δύο ἄνδρας τῶν ἐπιφανῶν ἀπέκτεινεν, Ἰούλιον Κρίσπον χιλιαρχοῦντα τῶν δορυφόρων, ὅτι ἀχθεσθεὶς τῇ τοῦ πολέμου κακώσει ἔπος τι τοῦ Μάρωνος τοῦ ποιητοῦ παρεφθέγξατο, ἐν ᾧ ἐνῆν στρατιώτης τις τῶν μετὰ Τούρνου τῷ Αἰνείᾳ ἀντιπολεμούντων ὀδυρόμενος καὶ λέγων ὅτι "ἵνα δὴ τὴν Λαουινίαν ὁ Τοῦρνος ἀγάγηται, ἡμεῖς ἐν οὐδενὶ λόγῳ παραπολλύμεθα". καὶ τὸν κατηγορήσαντα αὐτοῦ στρατιώτην Οὐαλέριον χιλίαρχον ἀντ´ αὐτοῦ ὁ Σεουῆρος ἀπέδειξεν. ἀπέκτεινε δὲ καὶ τὸν Λαῖτον, ὅτι τε φρόνημα εἶχε καὶ ὅτι ὑπὸ τῶν στρατιωτῶν ἠγαπᾶτο καὶ οὐκ ἄλλως στρατεύσειν ἔλεγον, εἰ μὴ Λαῖτος αὐτῶν ἡγοῖτο. καὶ τούτου τὸν φόνον, διότι οὐκ εἶχε φανερὰν αἰτίαν εἰ μὴ τὸν φθόνον, τοῖς στρατιώταις προσῆπτεν ὡς παρὰ γνώμην αὐτοῦ τοῦτο τετολμηκόσιν.

Traduction française :

[75,10] 10. Sévère, étant ensuite passé en Mésopotamie, fit une tentative contre Atra, qui n'était pas éloignée, mais il échoua ; ses machines furent brûlées et il eut un grand nombre de soldats tués et une multitude d'autres blessés. Il leva donc le siège et décampa. Pendant cette guerre, il fit mourir deux hommes illustres, Julius Crispus, tribun de la garde prétorienne, pour avoir, accablé des ennuis de la guerre, prononcé un vers du poète Virgile, où un soldat, combattant dans les rangs de Turnus contre Enée, déplore son malheur et dit : "Pour que Turnus épouse Lavinie, nous périssons sans qu'on tienne nul compte de nous." Sévère nomma tribun, à la place de Crispus, Valérius, soldat qui avait été son accusateur. Il fit aussi mourir Laetus, parce qu'il avait des sentiments éievés et qu'il était aimé des soldats, qui prétendaient ne marcher que sous sa conduite. Comme le meurtre de ce général n'avait d'autre cause manifeste que la jalousie, il l'imputa aux soldats, alléguant qu'ils s'étaient, contre son gré, portés à cet attentat.





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Dernière mise à jour : 13/11/2008