HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXXV (fragments)

Chapitre 13

  Chapitre 13

[75,13] εἴκοσι δ´ οὖν ἡμέρας τῇ πολιορκίᾳ προσεδρεύσας ἐς τὴν Παλαιστίνην μετὰ τοῦτο ἦλθε καὶ τῷ Πομπηίῳ ἐνήγισε, καὶ ἐς τὴν Αἴγυπτον τὴν ἄνω διὰ τοῦ Νείλου ἀνέπλευσε καὶ εἶδε πᾶσαν αὐτὴν πλὴν βραχέων· οὐ γὰρ ἠδυνήθη πρὸς τὰ τῆς Αἰθιοπίας μεθόρια διὰ λοιμώδη νόσον ἐσβαλεῖν. καὶ ἐπολυπραγμόνησε πάντα καὶ τὰ πάνυ κεκρυμμένα· ἦν γὰρ οἷος μηδὲν μήτε ἀνθρώπινον μήτε θεῖον ἀδιερεύνητον καταλιπεῖν· κἀκ τούτου τά τε βιβλία πάντα τὰ ἀπόρρητόν τι ἔχοντα, ὅσα γε καὶ εὑρεῖν ἠδυνήθη, ἐκ πάντων ὡς εἰπεῖν τῶν ἀδύτων ἀνεῖλε καὶ τὸ τοῦ Ἀλεξάνδρου μνημεῖον συνέκλεισεν, ἵνα μηδεὶς ἔτι μήτε τὸ τούτου σῶμα ἴδῃ μήτε τὰ ἐν ἐκείνοις γεγραμμένα ἀναλέξηται. καὶ μὲν ταῦτ´ ἐποίει· ἐγὼ δὲ τὰ μὲν ἄλλα τῆς Αἰγύπτου οὐδὲν δέομαι γράφειν, δὲ δὴ περὶ τοῦ Νείλου πολλαχόθεν ἀκριβώσας ἔχω, δικαιότατός εἰμι εἰπεῖν. ἐκ γὰρ τοῦ Ἄτλαντος τοῦ ὄρους σαφῶς ἀναδίδοται. τοῦτο δέ ἐστιν ἐν τῇ Μακεννίτιδι παρ´ αὐτῷ τῷ ὠκεανῷ πρὸς ἑσπέραν, καὶ ὑπεραίρει πολὺ πλεῖστον ἁπάντων ὀρῶν, ὅθεν οἱ ποιηταὶ κίονα αὐτὸν τοῦ οὐρανοῦ εἶναι ἔφησαν· οὔτε γὰρ ἀνέβη ποτέ τις ἐπ´ ἄκρον αὐτοῦ οὔτε τὰς κορυφὰς αὐτοῦ εἶδε. χιόνος τε οὖν ἀεὶ διὰ ταῦτα πεπλήρωται, καὶ τὸ ὕδωρ ἐξ αὐτῆς παμπληθὲς ὑπὸ τὸ θέρος ἀφίησιν. ἔστι μὲν γὰρ καὶ ἄλλως ἑλώδη πάντα τὰ περὶ τοὺς πρόποδας αὐτοῦ, τότε δὲ ἐπὶ μᾶλλον πληθύνεται, καὶ ἐκ τούτου τὸν Νεῖλον τὴν ὡραίαν ἐπαύξει· πηγὴ γάρ ἐστιν αὐτοῦ, ὥσπερ που καὶ τοῖς κροκοδείλοις καὶ ἄλλοις ἑκατέρωθι ὁμοίως γεννωμένοις τεκμηριοῦται. καὶ θαυμάσῃ μηδεὶς εἰ τὰ τοῖς ἀρχαίοις Ἕλλησιν ἄγνωστα ἐξηυρήκαμεν· πλησίον γὰρ οἱ Μακεννῖται τῇ Μαυριτανίᾳ τῇ κάτω οἰκοῦσι, καὶ πολλοὶ τῶν ἐκεῖ στρατευομένων καὶ πρὸς τὸν Ἄτλαντα ἀφικνοῦνται. [75,13] An de Rome. Claudius Severus et Aufidius Victorinus consuls. 13. Après être demeuré vingt jours devant cette place, il alla en Palestine, et offrit un sacrifice funèbre à Pompée. Il fit ensuite voile pour la {Haute}-Egypte {en remontant le Nil, et la visita tout entière, à I'exception de quelques localités ; une maladie pestilentielle I'empêcha, en effet, d'entrer sur les confins de I'Ethiopie.} Il rechercha curieusement tout, jusqu'aux choses les plus cachées, car il n'y avait aucun mystère humain ou divin qu'il se résignât à ne pas scruter ; aussi enleva-t-il de tous les sanctuaires, pour ainsi dire, tous les livres contenant quelque doctrine secrète qu'il put y découvrir, et les renferma dans le tombeau d'Alexandre, afin que personne désormais ne visitât le corps de ce prince on ne lût ce qui était écrit dans ces livres. Telle fut la conduite de Sévère. Quant à moi, je n'ai nullement besoin de décrire les autres parties de l'Egypte ; mais, pour ce qui est du Nil, comme, j'ai étudié avec soin cette question sous plusieurs aspects, il est juste que j'en parle ici. Le Nil tire visiblement sa source du mont Atlas. Ce mont est dans la Macennitide, près de l'Océan, du côté du couchant ; il s'élève beaucoup plus que les autres montagnes, ce qui a fait dire aux poètes qu'il était une colonne du ciel ; car personne n'est jamais monté au sommet et n'a vu sa cime. Aussi est-il constamment couvert d'une neige d'où se forme, l'été, une quantité prodigieuse d'eau. D'ailleurs, toute la partie qui environne le pied de la montagne est marécageuse, et cet état s'augmente encore alors et produit, dans cette saison, la crue du Nil ; car c'est de ces marécages qu'il sort, comme en sont un témoignage le crocodile et les autres animaux qui y naissent aussi bien que dans le fleuve. Que personne ne soit surpris, si j'ai découvert ce qui était inconnu aux anciens Grecs ; c'est que les Macennites habitent le voisinage de la Mauritanie-Inférieure et que plusieurs des soldats qui servent dans ce pays vont jusqu'à l'Atlas.


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Dernière mise à jour : 13/11/2008