HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXIV (fragments)

διὰ



Texte grec :

[74,14] παρέδοσαν μὲν οὖν αὐτίκα τὴν πόλιν καὶ ἄκοντες οἱ Βυζάντιοι, Ῥωμαῖοι δὲ τοὺς μὲν στρατιώτας καὶ τοὺς ἐν τέλει διεχρήσαντο πάντας, πλὴν τοῦ πύκτου ὃς πολλὰ τοὺς Βυζαντίους ὠφέλησε καὶ τοὺς Ῥωμαίους ἔβλαψεν· οὗτος γὰρ παραχρῆμα πύξ τε παίσας τῶν στρατιωτῶν τινὰ καὶ ἑτέρῳ λὰξ ἐνθορών, ὅπως ὀργισθέντες διαφθείρωσιν αὐτόν, προαπώλετο. ὁ δὲ Σεουῆρος οὕτως ἥσθη ἐπὶ τῇ ἁλώσει τοῦ Βυζαντίου ὡς καὶ πρὸς τοὺς στρατιώτας, ἐν τῇ Μεσοποταμίᾳ τότε ὤν, αὐτὸ τοῦτο εἰπεῖν, "εἵλομεν δὲ καὶ τὸ Βυζάντιον". ἔπαυσε δὲ τὴν πόλιν τῆς τε ἐλευθερίας καὶ τοῦ ἀξιώματος τοῦ πολιτικοῦ, καὶ δασμοφόρον ἀποφήνας τάς τε οὐσίας τῶν πολιτῶν δημεύσας, αὐτήν τε καὶ τὴν χώραν αὐτῆς Περινθίοις ἐχαρίσατο, καὶ αὐτῇ ἐκεῖνοι οἷα κώμῃ χρώμενοι οὐδὲν ὅ τι οὐχ ὕβριζον. ταῦτα μὲν οὖν δικαίως πως ποιῆσαι ἔδοξε· τὰ δὲ δὴ τείχη τῆς πόλεως διαλύσας ἐκείνους μὲν οὐδὲν πλέον τῆς στερήσεως τῆς δόξης, ἣν ἐκ τῆς ἐπιδείξεως αὐτῶν ἐκαρποῦντο, ἐλύπησε, τῶν δὲ δὴ Ῥωμαίων μέγα καὶ φυλακτήριον καὶ ὁρμητήριον πρὸς τοὺς ἐκ τοῦ Πόντου καὶ τῆς Ἀσίας βαρβάρους καθεῖλε. καὶ εἶδον ἐγὼ τά τε τείχη πεπτωκότα ὥσπερ ὑπ´ ἄλλων τινῶν ἀλλ´ οὐχ ὑπὸ Ῥωμαίων ἑαλωκότα, ἐτεθεάμην δὲ αὐτὰ καὶ ἑστηκότα καὶ ἠκηκόειν αὐτῶν καὶ λαλούντων. ἑπτὰ μὲν γὰρ ἀπὸ τῶν Θρᾳκίων πυλῶν πύργοι καθήκοντες πρὸς τὴν θάλασσαν ἦσαν, τούτων δ´ εἰ μέν τις ἄλλῳ τῳ προσέμιξεν, ἥσυχος ἦν, εἰ δὲ δὴ τῷ πρώτῳ ἐνεβόησέ τινα ἢ καὶ λίθον ἐνέρριψεν, αὐτός τε ἤχει καὶ ἐλάλει καὶ τῷ δευτέρῳ τὸ αὐτὸ τοῦτο ποιεῖν παρεδίδου, καὶ οὕτω διὰ πάντων ὁμοίως ἐχώρει, οὐδὲ ἐπετάραττον ἀλλήλους, ἀλλ´ ἐν τῷ μέρει πάντες, παρὰ τοῦ πρὸ αὐτοῦ ὁ ἕτερος, τήν τε ἠχὴν καὶ τὴν φωνὴν διεδέχοντό τε καὶ παρεπέμποντο.

Traduction française :

[74,14] 14. Les Byzantins donc, bien que malgré eux, rendirent la ville aussitôt ; les Romains mirent à mort les soldats et tous ceux qui occupaient une charge, et, en plus, un athlète au pugilat qui avait rendu de nombreux services aux Byzantins et fort incommodé les Romains ; cet athlète, en effet, ayant sur-le-champ asséné un coup de poing à un soldat et lancé un coup de pied à un autre, pour les exciter à le tuer, mourut avant tous. Quant à Sévère, qui était alors en Mésopotamie, il eut une si grande joie de la prise de Byzance qu'il dit à ses soldats : "Nous avons enfin pris Byzance aussi." Il priva cette ville de sa liberté et de ses droits politiques ; après lui avoir imposé un tribut et confisqué les biens des citoyens, il fit don de la ville et de son territoire aux Corinthiens qui la traitèrent comme une bourgade, en usant à son égard avec toute sorte d'insolences. Sévère, dans cette occasion, parut agir avec justice ; mais, en renversant les murs de leur ville, il ne causa aux Byzantins aucune affliction plus grande que la privation de la gloire qu'ils se faisaient de les montrer, tandis qu'il ruina une forteresse importante d'où les Romains se défendaient et d'où ils marchaient contre les barbares du Pont et de l'Asie. J'ai vu les remparts abattus comme si d'autres que les Romains s'en fussent emparés ; je les avais aussi vus debout, et je les avais entendus parler. Il y avait, en effet, sept tours occupant l'espace des portes de Thrace à la mer. Si l'on s'adressait à l'une quelconque de ces tours, elle gardait le silence ; mais, si I'on poussait un cri, on si l'on jetait un caillou dans la première, elle parlait elle-même et transmettait à la seconde la faculté d'en faire autant, de manière que le son circulant par toutes les tours pareillement, elles recevaient et renvoyaient, après celle qui la précédait, les sons et les paroles. Telles étaient les murailles de Byzance.





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Dernière mise à jour : 13/11/2008