HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXIII (fragments)

μετὰ



Texte grec :

[73,3] ἦν δὲ ὁ Περτίναξ Λίγυς ἐξ Ἄλβης Πομπηίας, πατρὸς οὐκ εὐγενοῦς, γράμματα ὅσον ἀποζῆν ἐξ αὐτῶν ἠσκημένος. καὶ κατὰ τοῦτο καὶ τῷ Πομπηιανῷ τῷ Κλαυδίῳ συνεγεγόνει, καὶ δι´ αὐτὸν ἐν τοῖς ἱππεῦσι χιλιαρχήσας ἐς τοῦτο προεχώρησεν ὥστε καὶ ἐκείνου αὐτοῦ αὐταρχῆσαι. καὶ ἔγωγε τότε ἐπὶ τοῦ Περτίνακος καὶ πρῶτον καὶ ἔσχατον ἐν τῷ βουλευτηρίῳ τὸν Πομπηιανὸν εἶδον· ἐν γὰρ τοῖς ἀγροῖς τὰ πλεῖστα διὰ τὸν Κόμμοδον διῆγε, καὶ ἐς τὸ ἄστυ ἐλάχιστα κατέβαινε, τό τε γῆρας καὶ τὸ τῶν ὀφθαλμῶν νόσημα προβαλλόμενος, οὐδὲ ἔστιν ὅτε πρότερον ἐμοῦ παρόντος ἐς τὴν γερουσίαν ἐσῆλθε. καὶ μέντοι καὶ μετὰ τὸν Περτίνακα πάλιν ἐνόσει· ἐπὶ γὰρ ἐκείνου καὶ ἔβλεπε καὶ ἑώρα καὶ ἐβούλευε, καὶ αὐτὸν ὁ Περτίναξ τά τε ἄλλα ἰσχυρῶς ἐτίμα καὶ ἐπὶ τοῦ βάθρου ἐν τῷ συνεδρίῳ παρεκάθιζεν. καὶ τοῦτο καὶ τὸν Γλαβρίωνα τὸν Ἀκίλιον ἐποίει· καὶ γὰρ ἐκεῖνος τότε καὶ ἤκουεν καὶ ἔβλεπε. τούτους μὲν οὖν ἐς ὑπερβολὴν ἐτίμα, ἐχρῆτο δὲ καὶ ἡμῖν δημοτικώτατα· καὶ γὰρ εὐπροσήγορος ἦν, ἤκουέ τε ἑτοίμως ὅ τι τις ἀξιοίη, καὶ ἀπεκρίνετο ἀνθρωπίνως ὅσα αὐτῷ δοκοίη. εἱστία τε ἡμᾶς σωφρόνως· καὶ ὁπότε μὴ τοῦτο ποιοίη, διέπεμπεν ἄλλοις ἄλλα καὶ τὰ εὐτελέστατα. καὶ αὐτὸν ἐπὶ τούτῳ οἱ μὲν πλούσιοι καὶ μεγάλαυχοι διεγέλων, οἱ δὲ ἄλλοι, οἷς ἀρετὴ ἀσελγείας προτιμοτέρα ἦν, ἐπῃνοῦμεν.

Traduction française :

[73,3] 3. Quant à Pertinax, il était d'Alba Pompéia en Ligurie ; né d'un père sans noblesse, il avait étudié autant qu'il était nécessaire pour vivre par les lettres. Cette étude le mit en rapport avec Claudius Pompéianus, par le crédit duquel ayant obtenu une charge de tribun de cavalerie, il arriva si haut qu'il devint le souverain de Pompéianus lui-même. J'ai vu, dans le temps de Pertinax, ce Pompéianus pour la première et pour la dernière fois au sénat ; car, sous Commode, il passait la plus grande partie de sa vie à la campagne {et descendait fort peu à la ville}, sous prétexte de vieillesse et de mal d'yeux ; {jamais auparavant il n'avait paru au sénat en ma présence.} Néanmoins, après la mort de Pertinax, il fut de nouveau malade, {car, sous ce prince, il voyait, il se portait bien, et remplissait ses devoirs de sénateur.} Pertinax, entre autres marques d'estime, le faisait asseoir auprès lui, sur son banc, dans le sénat. {Il accordait le même honneur à Acilius Glabrion, car alors Glabrion entendait et voyait. Pertinax donc honorait beaucoup ces deux personnages} et il en usait avec nous d'une façon fort civile ; il était affable, se montrait toujours prêt à écouter nos demandes et répondait avec honte ce qui lui semblait juste. Il nous recevait à sa table, qui était frugale, et, lorsqu'il ne le faisait pas, il envoyait une chose aux uns, une chose aux autres, même des objets de peu de prix. Cette conduite lui valait les moqueries des gens riches et magnifiques ; mais nous, pour qui la vertu était préférable au dérèglement des moeurs, nous lui donnions des éloges.





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Dernière mise à jour : 6/11/2008