HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXIII (fragments)

ἔλεγε



Texte grec :

[73,12] καὶ ὁ μὲν οὕτω πρὸς ἑσπέραν ἔς τε τὴν ἀγορὰν καὶ πρὸς τὸ βουλευτήριον ἠπείχθη, παμπληθεῖς δορυφόρους μετὰ σημείων συχνῶν ὥσπερ ἐς παράταξίν τινα ἄγων, ἵνα καὶ ἡμᾶς καὶ τὸν δῆμον προκαταπλήξας πρόσθηται· καὶ αὐτὸν οἱ στρατιῶται τά τε ἄλλα ἐμεγάλυνον καὶ Κόμμοδον ἐπωνόμαζον. ἡμεῖς δὲ πυνθανόμενοι ταῦτα, ὥς που ἑκάστῳ διηγγέλλετο, ἐφοβούμεθα μὲν τὸν Ἰουλιανὸν καὶ τοὺς στρατιώτας, καὶ μάλιστα ὅσοι τι ἢ πρὸς τὸν Περτίνακα ἐπιτήδειον --- (καὶ γὰρ ἐγὼ εἷς ἐξ αὐτῶν ἦν, ἐπειδὴ ὑπό τε τοῦ Περτίνακος τά τε ἄλλα ἐτετιμήμην καὶ στρατηγὸς ἀπεδεδείγμην, καὶ ἐκεῖνον πολλὰ πολλάκις ἐν δίκαις συναγορεύων τισὶν ἀδικοῦντα ἐπεδεδείχειν)· ὅμως δ´ οὖν καὶ διὰ ταῦτα (οὐ γὰρ ἐδόκει ἡμῖν ἀσφαλὲς εἶναι οἴκοι, μὴ καὶ ἐξ αὐτοῦ τούτου ὑποπτευθῶμεν, καταμεῖναι) προήλθομεν, οὐχ ὅτι λελουμένοι ἀλλὰ καὶ δεδειπνηκότες, καὶ ὠσάμενοι διὰ τῶν στρατιωτῶν ἐς τὸ βουλευτήριον ἐσήλθομεν, καὶ ἠκούσαμεν αὐτοῦ τά τε ἄλλα ἀξίως ἑαυτοῦ λέγοντος, καὶ ὅτι "ὑμᾶς τε ὁρῶ ἄρχοντος δεομένους, καὶ αὐτός, εἰ καί τις ἄλλος, ἀξιώτατός εἰμι ὑμῶν ἡγεμονεῦσαι. καὶ εἶπον ἂν πάντα τὰ προσόντα μοι ἀγαθά, εἰ μὴ καὶ ᾔδειτε καὶ πεπειραμένοι μου ἦτε. διὸ οὐδὲ ἐδεήθην πολλοὺς στρατιώτας ἐπάγεσθαι, ἀλλ´ αὐτὸς μόνος πρὸς ὑμᾶς ἀφῖγμαι, ἵνα μοι τὰ ὑπ´ ἐκείνων δοθέντα ἐπικυρώσητε". "μόνος" τε "γὰρ ἥκω" ἔλεγε, πᾶν μὲν ἔξωθεν τὸ βουλευτήριον ὁπλίταις περιεστοιχισμένος, πολλοὺς δὲ καὶ ἐν αὐτῷ τῷ συνεδρίῳ στρατιώτας ἔχων, καὶ τοῦ συνειδότος ἡμᾶς τοῦ περὶ αὐτὸν ἀνεμίμνησκεν, ἐξ οὗ καὶ ἐμισοῦμεν αὐτὸν καὶ ἐφοβούμεθα.

Traduction française :

[73,12] 12. Ce fut dans de telles conjonctures que Julianus, vers le soir, se hâta de se rendre au Forum et au sénat, menant avec lui un grand nombre de prétoriens avec plusieurs enseignes, comme s'il se fût agi de les ranger devant l'ennemi, dans le dessein de nous obliger, nous et le peuple, à embrasser son parti en nous frappant d'abord d'épouvante ; les soldats, entre autres noms magnifiques qu'ils lui donnaient, l'appelaient Commode. Pour nous, quand nous connûmes ce changement, nous nous prîmes, selon que la chose était annoncée à chacun de nous, à redouter Julianus et les soldats, ceux surtout qui avaient eu quelque liaison avec Pertinax.... (en effet, j'étais de ce nombre, attendu que, entre autres honneurs reçus de Pertinax, j'avais eu celui d'être préteur désigné, et que, maintes fois, en défendant des citoyens devant les tribunaux, j'avais dévoilé mainte injustice de Julianus). Malgré cela cependant (il ne nous semblait pas qu'il y eut sûreté pour nous à nous tenir dans nos maisons, de peur d'exciter par cela même les soupçons), nous sortîmes après avoir pris non seulement le bain, mais aussi le repas du soir ; nous entrâmes dans la curie, en nous ouvrant un passage à travers les soldats, et nous entendîmes faire à Julianus un discours digne de lui, discours où, entre autres choses, il dit : "Je vois que vous avez besoin d'un chef, et moi, je suis digne, s'il en fut, d'être à votre tête. Je vous énumererais toutes mes qualités, si vous ne les connaissiez déjà, et si vous ne m'aviez pas mis à l'épreuve. Aussi je n'ai pas eu besoin d'amener un grand nombre de soldats, je suis venu seul vers vous pour obtenir la confirmation de ce qu'ils m'ont donné". Je viens seul, disait-il, quand il avait, au dehors, entouré de gens armés la curie tout entière, quand il avait un grand nombre de soldats avec lui dans l'assemblée même ; il en appelait au témoignage de notre conscience sur sa vie qui ne nous inspirait que haine et que crainte,





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Dernière mise à jour : 6/11/2008