HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXVI (fragments)

χάος



Texte grec :

[66,21] Ἐν δὲ τῇ Καμπανίᾳ φοβερά τινα καὶ θαυμαστὰ συνηνέχθη· πῦρ γὰρ μέγα κατ´ αὐτὸ τὸ φθινόπωρον ἐξαπιναίως ἐξήφθη. Τὸ γὰρ ὄρος τὸ Βέσβιον ἔστι μὲν πρὸς τῇ θαλάσσῃ κατὰ Νέαν πόλιν, ἔχει δὲ πυρὸς πηγὰς ἀφθόνους. Καὶ ἦν μέν ποτε πᾶν ὁμοίως ὑψηλόν, καὶ ἀπ´ αὐτοῦ μέσου τὸ πῦρ ἀνέτελλε· ταύτῃ γὰρ πεπύρωται μόνον, τὰ δὲ ἔξωθεν αὐτοῦ πάντα ἄπυρα καὶ νῦν ἔτι διαμένει. Ἐκ δὲ τούτου, ἐκείνων μὲν ἀκαύστων ἀεὶ ὄντων, τῶν δὲ ἐν τῷ μέσῳ κραυρουμένων καὶ τεφρουμένων, αἱ μὲν πέριξ κορυφαὶ τὸ ἀρχαῖον ὕψος ἐς δεῦρο ἔχουσι, τὸ δὲ ἔμπυρον πᾶν δαπανηθὲν ἐν τῷ χρόνῳ κοῖλον ἐκ τοῦ συνίζειν γέγονεν, ὥστε κυνηγετικῷ τινι θεάτρῳ τὸ ὄρος σύμπαν, ὡς μικρὰ μεγάλοις εἰκάσαι, ἐοικέναι. Καὶ αὐτοῦ τὰ μὲν ἄκρα καὶ δένδρα καὶ ἀμπέλους πολλὰς ἔχει, ὁ δὲ δὴ κύκλος ἀνεῖται τῷ πυρί, καὶ ἀναδίδωσι τῆς μὲν ἡμέρας καπνὸν τῆς δὲ νυκτὸς φλόγα, ὥστε δόξαι πολλὰ ἐν αὐτῷ καὶ παντοδαπὰ θυμιᾶσθαι θυμιάματα. Καὶ τοῦτο μὲν οὕτως ἀεί, ποτὲ μὲν ἐπὶ μᾶλλον ποτὲ δὲ ἐπὶ ἧττον, γίνεται· πολλάκις δὲ καὶ τέφραν ἀναβάλλει, ὅταν ἀθρόον τι ὑφιζήσῃ, καὶ λίθους ἀναπέμπει, ὅταν ὑπὸ πνεύματος ἐκβιασθῇ. Ἠχεῖ τε καὶ βοᾷ, ἅτε μὴ συμπεπιλημένας ἀλλ´ ἀραιὰς καὶ λαθραίας τὰς ἀναπνοὰς ἔχων.

Traduction française :

[66,21] Il arriva aussi dans la Campanie des événements capables d'inspirer autant de crainte que d'étonnement; juste vers l'automne, un grand feu s'y alluma tout à coup. Le mont Vésuve est proche de la mer de Naples, il renferme des sources abondantes de feu. La montagne était autrefois de la même hauteur partout et le feu sortait de son centre même ; car il n'y a que cet endroit qui soit en combustion, toute la partie extérieure est, aujourd'hui encore, sans feu. C'est pourquoi, ces parties étant toujours intactes, et celles du centre devenant friables et se réduisant en cendres, les sommets à l'entour conservent leur ancienne hauteur ; et, d'un autre côté, toute la partie embrasée, minée par le temps, a, par son affaissement, formé une cavité, qui, pour comparer les petites choses aux grandes, fait ressembler l'ensemble de la montagne à un amphithéâtre. Sur le haut, il y a des arbres et des vignes en grand nombre, tandis que le cratère est la proie du feu, et qu'il exhale, le jour, de la fumée, la nuit, de la flamme, en sorte que l'on croirait que, dans l'intérieur, on ne cesse de brûler des parfums de toute espèce. Ce phénomène se produit tantôt avec plus, tantôt avec moins d'intensité; souvent même il s'élancé des cendres, lorsque quelque masse s'est affaissée, et il s'échappe des pierres lorsqu'elles sont chassées par la violence du vent. Il en sort des bruits et des mugissements, attendu que les soupiraux du cratère, loin d'être près les uns des autres, sont étroits et cachés.





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Dernière mise à jour : 10/02/2009