Texte grec :
[66,15] Ἐπὶ δὲ τοῦ Οὐεσπασιανοῦ ἕκτον καὶ ἐπὶ τοῦ Τίτου τέταρτον ἀρχόντων τὸ τῆς Εἰρήνης τέμενος καθιερώθη, ὅ τε κολοσσὸς ὠνομασμένος ἐν τῇ ἱερᾷ ὁδῷ ἱδρύθη· φασὶ δὲ αὐτὸν τό τε ὕψος ἑκατὸν ποδῶν καὶ τὸ εἶδος οἱ μὲν τὸ τοῦ Νέρωνος οἱ δὲ τὸ τοῦ Τίτου ἔχειν. Σφαγὰς δὲ ὁ Οὐεσπασιανὸς θηρίων μὲν ἐποιεῖτο ἐν τοῖς θεάτροις, μονομαχίαις δὲ ἀνδρῶν οὐ πάνυ τι ἔχαιρε, καίτοι τοῦ Τίτου ἐν ταῖς τῶν νεανίσκων παιδιαῖς ταῖς ἐν τῇ πατρίδι αὐτοῦ τελουμέναις σκιαμαχήσαντός ποτε πρὸς τὸν Ἀλιηνὸν ὅπλοις. Τοῖς δὲ Πάρθοις πολεμωθεῖσι πρός τινας καὶ τῆς παρ´ αὐτοῦ συμμαχίας δεηθεῖσιν οὐκ ἐβοήθησεν, εἰπὼν ὅτι οὐ προσήκει αὐτῷ τὰ ἀλλότρια πολυπραγμονεῖν. Βερενίκη δὲ ἰσχυρῶς τε ἤνθει καὶ διὰ τοῦτο καὶ ἐς τὴν Ῥώμην μετὰ τοῦ ἀδελφοῦ τοῦ Ἀγρίππα ἦλθε· καὶ ὁ μὲν στρατηγικῶν τιμῶν ἠξιώθη, ἡ δὲ ἐν τῷ παλατίῳ ᾤκησε καὶ τῷ Τίτῳ συνεγίγνετο. Προσεδόκα δὲ γαμηθήσεσθαι αὐτῷ, καὶ πάντα ἤδη ὡς καὶ γυνὴ αὐτοῦ οὖσα ἐποίει, ὥστ´ ἐκεῖνον δυσχεραίνοντας τοὺς Ῥωμαίους ἐπὶ τούτοις αἰσθόμενον ἀποπέμψασθαι αὐτήν. Ἄλλως τε γὰρ πολλὰ ἐθρυλεῖτο, καί τινες καὶ τότε σοφισταὶ κύνειοι ἐς τὸ ἄστυ πως παραδύντες, Διογένης μὲν πρότερος ἐς τὸ θέατρον πλῆρες ἀνδρῶν ἐσῆλθε καὶ πολλὰ αὐτοὺς λοιδορήσας ἐμαστιγώθη, Ἡρᾶς δὲ μετ´ αὐτόν, ὡς οὐδὲν πλεῖον πεισόμενος, πολλὰ καὶ ἄτοπα κυνηδὸν ἐξέκραγε, καὶ διὰ τοῦτο καὶ τὴν κεφαλὴν ἀπετμήθη.
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Traduction française :
[66,15] An de Rome 828. Flavius Vespasien, consul VI et Titus Vespasien,
consul IV.
Sous le sixième consulat de Vespasien et le quatrième de Titus,
le temple de la Paix fut dédié ; et ce qu'on nomme le Colosse fut dressé
dans la voie Sacrée ; ce colosse a dit-on, une hauteur de cent pieds, et
c'est la figure de Néron, suivant les uns, celle de Titus, suivant les autres.
Vespasien donnait des chasses sur les théâtres ; quant aux combats de
gladiateurs, il y prenait fort peu de plaisir, bien que Titus, à des jeux
donnés par les jeunes gens dans sa patrie, eût un jour simulé un combat
les armes à la main contre Aliénus. Les Parthes étant entrés en guerre
avec d'autres peuples et lui ayant demandé son alliance, il ne leur
accorda pas de secours, disant qu'il ne lui convenait pas de se mêler des
affaires d'autrui. Bérénice était en grande considération, aussi vint-elle à
Rome avec son frère Agrippa. Agrippa fut décoré des ornements de la
préture, Bérénice habita le palais et devint la maîtresse de Titus. Elle
s'attendait même à l'épouser et faisait tout déjà comme si elle eût été sa
femme, au point que Titus, voyant les Romains réprouver cette conduite,
la renvoya. D'ailleurs on répandait beaucoup de bruits désavantageux, et,
quelques sophistes cyniques étant entrés secrètement à Rome, Diogène,
le premier, se rendit au théâtre, et, pour avoir dit force insolences au
peuple qui y était assemblé, fut battu de verges ; Hèras, après lui,
persuadé qu'il ne recevrait pas un châtiment plus rigoureux, se mit à
pousser, avec toute l'impudence d'un chien, une foule de cris injurieux, et
eut, pour ce fait, la tête tranchée.
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