Texte grec :
[66,25] Καὶ ἐπὶ μὲν τοῖς ἄλλοις οὐδὲν ἐξαίρετον ἔπραξε, τὸ δὲ δὴ θέατρον τὸ κυνηγετικὸν τό τε βαλανεῖον τὸ ἐπώνυμον αὐτοῦ ἱερώσας πολλὰ καὶ θαυμαστὰ ἐποίησε. Γέρανοί τε γὰρ ἀλλήλοις ἐμαχέσαντο καὶ ἐλέφαντες τέσσαρες, ἄλλα τε ἐς ἐνακισχίλια καὶ βοτὰ καὶ θηρία ἀπεσφάγη, καὶ αὐτὰ καὶ γυναῖκες, οὐ μέντοι ἐπιφανεῖς, συγκατειργάσαντο. Ἄνδρες τε πολλοὶ μὲν ἐμονομάχησαν, πολλοὶ δὲ καὶ ἀθρόοι ἔν τε πεζομαχίαις καὶ ἐν ναυμαχίαις ἠγωνίσαντο. Τὸ γὰρ θέατρον αὐτὸ ἐκεῖνο ὕδατος ἐξαίφνης πληρώσας ἐσήγαγε μὲν καὶ ἵππους καὶ ταύρους καὶ ἄλλα τινὰ χειροήθη, δεδιδαγμένα πάνθ´ ὅσα ἐπὶ τῆς γῆς πράττειν καὶ ἐν τῷ ὑγρῷ, ἐσήγαγε δὲ καὶ ἀνθρώπους ἐπὶ πλοίων. Καὶ οὗτοι μὲν ἐκεῖ, ὡς οἱ μὲν Κερκυραῖοι οἱ δὲ Κορίνθιοι ὄντες, ἐναυμάχησαν, ἄλλοι δὲ ἔξω ἐν τῷ ἄλσει τῷ τοῦ Γαΐου τοῦ τε Λουκίου, ὅ ποτε ὁ Αὔγουστος ἐπ´ αὐτὸ τοῦτ´ ὠρύξατο. Καὶ γὰρ ἐνταῦθα τῇ μὲν πρώτῃ ἡμέρᾳ μονομαχία τε καὶ θηρίων σφαγή, κατοικοδομηθείσης σανίσι τῆς κατὰ πρόσωπον τῶν εἰκόνων λίμνης καὶ ἰκρία πέριξ λαβούσης, τῇ δὲ δευτέρᾳ ἱπποδρομία καὶ τῇ τρίτῃ ναυμαχία τρισχιλίων ἀνδρῶν καὶ μετὰ τοῦτο καὶ πεζομαχία ἐγένετο· νικήσαντες γὰρ οἱ Ἀθηναῖοι τοὺς Συρακουσίους (τούτοις γὰρ τοῖς ὀνόμασι χρησάμενοι ἐναυμάχησαν) ἐπεξῆλθον ἐς τὸ νησίδιον, καὶ προσβαλόντες τείχει τινὶ περὶ τὸ μνημεῖον πεποιημένῳ εἷλον αὐτό. Ταῦτα μὲν ἐς ὄψιν ἥκοντα καὶ ἐφ´ ἑκατὸν ἡμέρας ἐγένετο, παρέσχε δέ τινα καὶ ἐς ὠφέλειαν φέροντα αὐτοῖς· σφαιρία γὰρ ξύλινα μικρὰ ἄνωθεν ἐς τὸ θέατρον ἐρρίπτει, σύμβολον ἔχοντα τὸ μὲν ἐδωδίμου τινὸς τὸ δὲ ἐσθῆτος τὸ δὲ ἀργυροῦ σκεύους, ἄλλο χρυσοῦ ἵππων ὑποζυγίων βοσκημάτων ἀνδραπόδων, ἃ ἁρπάσαντάς τινας ἔδει πρὸς τοὺς δοτῆρας αὐτῶν ἀπενεγκεῖν καὶ λαβεῖν τὸ ἐπιγεγραμμένον.
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Traduction française :
[66,25] Titus, dans les autres occasions, ne fit rien de remarquable;
mais, lors de la dédicace de l'amphithéâtre et des bains qui portent son
nom, il donna des spectacles nombreux et merveilleux. Des grues se
battirent les unes contre les autres; quatre éléphants, d'autres animaux,
tant domestiques que sauvages, au nombre d'environ neuf mille, furent
égorgés, et des femmes, de basse condition, il est vrai, aidèrent à les
tuer. Beaucoup d'hommes se firent gladiateurs, beaucoup aussi luttèrent
en troupes dans des combats sur terre et sur mer. Après avoir rempli tout
à coup d'eau cet amphithéâtre, Titus y fit paraître des chevaux, des
taureaux et d'autres animaux apprivoisés qu'on avait dressés à faire dans
l'eau les mêmes exercices que sur terre; il y fit aussi paraître des hommes
sur des vaisseaux. Ces hommes engagèrent, comme s'ils eussent été les
uns Corcyréens, les autres Corinthiens, un combat naval ; d'autres en
livrèrent un, hors de l'amphithéâtre, dans le bois de Caius et de Lucius,
que jadis Auguste avait fait creuser pour cet effet. Là, il y eut, le premier
jour, combat de gladiateurs et massacre de bêtes, le lac ayant été
recouvert d'un plancher au droit des statues et de constructions tout à
l'entour; le second, jeux du cirque, le troisième, combat naval de trois
mille hommes, et, ensuite, combat sur terre : les Athéniens, ayant vaincu
les Syracusains (ce furent les noms qu'ils avaient pris pour le combat),
descendirent dans l'île et emportèrent d'assaut un fort qu'on y avait élevé
à l'entour du monument. On eut pendant cent jours ces sortes de
spectacles sous les yeux. Titus donna aussi au peuple des choses utiles;
il jetait d'un lieu élevé sur le théâtre de petites boules de bois, portant un
bon, celle-ci pour quelque comestible, celle-là pour un vêtement, une
autre pour un vase d'argent, une autre encore pour un vase d'or, pour des
chevaux, pour des attelages, pour des troupeaux, pour des esclaves;
ceux qui les avaient attrapées devaient les remettre aux officiers chargés
de la distribution et recevoir l'objet marqué.
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