HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXXII

καὶ



Texte grec :

[72,5] ὅτι ὁ Κόμμοδος καὶ Ἰουλιανὸν τὸν Σάλουιον καὶ Πάτερνον Ταρρουτήνιον ἐς τοὺς ὑπατευκότας κατειλεγμένον, ἄλλους τε μετ´ αὐτῶν καί τινα καὶ γυναῖκα εὐπατρίδα ἀπέσφαξεν. καίτοι καὶ Ἰουλιανὸς δυνηθεὶς ἂν μετὰ τὴν Μάρκου τελευτὴν πᾶν εὐθὺς κατ´ αὐτοῦ ὅ τι καὶ ἐβούλετο, ἅτε καὶ ἐλλογιμώτατος ὢν καὶ στρατιὰν μεγάλην ἐπιτετραμμένος τούς τε στρατιώτας ἀνηρτημένος, πρᾶξαι, οὐδὲν ἠθέλησε διά τε τὴν ἑαυτοῦ ἐπιείκειαν καὶ διὰ τὴν ἐκείνου καὶ τεθνηκότος εὔνοιαν νεοχμῶσαι· καὶ ὁ Πάτερνος ῥᾳδίως ἂν αὐτόν, εἴπερ ἐπεβεβουλεύκει οἱ, ὥσπερ ᾐτιάθη, φονεύσας ἕως ἔτι τῶν δορυφόρων ἦρχεν, οὐκ ἐποίησεν. ἐφόνευσε δὲ καὶ τοὺς Κυιντιλίους, τόν τε Κονδιανὸν καὶ τὸν Μάξιμον· μεγάλην γὰρ εἶχον δόξαν ἐπὶ παιδείᾳ καὶ ἐπὶ στρατηγίᾳ καὶ ὁμοφροσύνῃ καὶ πλούτῳ. ἐκ γὰρ δὴ τῶν προσόντων σφίσιν ὑπωπτεύοντο καλῶν, εἰ καὶ μηδὲν νεώτερον ἐνενόουν, ἄχθεσθαι τοῖς παροῦσι. καὶ οὕτως αὐτοί, ὥσπερ ἔζησαν ἅμα, οὕτω καὶ ἀπέθανον μεθ´ ἑνὸς τέκνου· διαπρεπέστατα γὰρ τῶν πώποτε ἐφίλησαν ἀλλήλους, καὶ οὐκ ἔστιν ὅτε οὐδὲ ἐν ταῖς ἀρχαῖς διεχωρίσθησαν. ἐγένοντο δὲ καὶ πολυκτήμονες καὶ παμπλούσιοι, καὶ ἦρχον ὁμοῦ καὶ παρήδρευον ἀλλήλοις.

Traduction française :

[72,5] Commode fit périr Salvius Julianus et Paternus Tarruténius, qui avaient été mis au nombre des personnages consulaires, ainsi que d'autres avec eux, et une femme patricienne. Et pourtant Julianus, qui, après la mort de Marc-Antonin, aurait pu faire immédiatement contre Commode tout ce qui lui aurait plu, puisqu'il jouissait d'une haute considération, qu'il était à la tête d'une puissante année, et que les soldats lui étaient dévoués, ne voulut, tant par modération que par respect et pour le prince vivant et pour le prince défunt, tenter aucun mouvement ; Paternus aussi, qui, s'il en avait eu l'intention comme il en fut accusé, l'aurait tué facilement, pendant qu'il était encore chef de la garde prétorienne, ne le fit pas. Commode fit de plus mourir les deux Quintilius, Condianus et Maximus, à qui leur savoir, leurs talents militaires, leur union et leur richesse avaient acquis une grande réputation. Ces avantages les faisaient, bien qu'étrangers à tout attentat contre le gouvernement, soupçonner d'être mécontents de ce qui se passait. De même qu'ils avaient vécu, ils moururent ensemble, avec un fils de l'un d'eux, car ils s'aimèrent d'un amour remarquable s'il en fut et jamais ils ne se séparèrent, même dans les charges qu'ils exercèrent. Ils avaient acquis de grands biens et étaient devenus fort riches ; ils avaient été ensemble gouverneurs de province et assesseurs l'un de l'autre.





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Dernière mise à jour : 14/06/2007