HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXXII

οἱ



Texte grec :

[72,20] τοιαύτη μὲν τὸ σύμπαν ἡ θέα ἐκείνη τέσσαρσι καὶ δέκα ἡμέραις ἐγένετο· ἀγωνιζομένου δ´ αὐτοῦ ἡμεῖς μὲν οἱ βουλευταὶ ἀεὶ μετὰ τῶν ἱππέων συνεφοιτῶμεν, χωρὶς ἢ ὅτι Πομπηιανὸς Κλαύδιος ὁ γέρων οὐκ ἔστιν ὅτε ἀπήντησεν, ἀλλὰ τοὺς μὲν υἱεῖς ἔπεμπεν, αὐτὸς δὲ οὐδέποτε ἀφίκετο, αἱρούμενος ἀποσφαγῆναι ἐπὶ τούτῳ μᾶλλον ἢ τὸν αὐτοκράτορα τὸν τοῦ Μάρκου παῖδα ἐπιδεῖν τοιαῦτα ποιοῦντα. πρὸς γὰρ τοῖς ἄλλοις καὶ ἐπεβοῶμεν τά τε ἄλλα ὅσα ἐκελευόμεθα, καὶ αὐτὸ τοῦτο συνεχῶς, "καὶ κύριος εἶ καὶ πρῶτος εἶ καὶ πάντων εὐτυχέστατος. νικᾷς, νικήσεις. ἀπ´ αἰῶνος, Ἀμαζόνιε, νικᾷς". τοῦ δὲ δὴ λοιποῦ δήμου πολλοὶ μὲν οὐδὲ ἐσῆλθον ἐς τὸ θέατρον, εἰσὶ δ´ οἳ παρακύψαντες ἀπηλλάττοντο τὸ μέν τι αἰσχυνόμενοι τοῖς ποιουμένοις, τὸ δὲ καὶ δεδιότες, ἐπειδὴ λόγος διῆλθεν ὅτι τοξεῦσαί τινας ἐθελήσει ὥσπερ ὁ Ἡρακλῆς τὰς Στυμφαλίδας. καὶ ἐπιστεύθη γε οὗτος ὁ λόγος, ἐπειδή ποτε πάντας τοὺς τῶν ποδῶν ἐν τῇ πόλει ὑπὸ νόσου ἢ καὶ ἑτέρας τινὸς συμφορᾶς ἐστερημένους ἀθροίσας δρακόντων τέ τινα αὐτοῖς εἴδη περὶ τὰ γόνατα περιέπλεξε, καὶ σπόγγους ἀντὶ λίθων βάλλειν δοὺς ἀπέκτεινέ σφας ῥοπάλῳ παίων ὡς γίγαντας.

Traduction française :

[72,20] Ce spectacle, en somme, dura quatorze jours ; quand l'empereur combattait, nous autres sénateurs, nous nous rendions chaque fois à l'amphithéâtre avec les chevaliers, il n'y eut que le vieux Claudius Pompéianus qui n'y parut jamais ; il envoya bien ses fils, mais, pour lui, il n'y vint pas une seule fois, préférant être mis à mort pour ce refus plutôt que de voir l'empereur, le fils de Marc-Antonin, se déshonorer ainsi. En plus des acclamations ordinaires, nous faisions entendre sans cesse, entre autres cris, comme on nous l'avait ordonné : «Tu es le maître, tu es le premier, tu es le plus heureux de tous les hommes. Tu es vainqueur, tu le seras à jamais, Amazonius, tu es vainqueur». Beaucoup parmi le peuple ne vinrent même pas à l'amphithéâtre ; quelques-uns, après y avoir jeté un coup d'oeil, s'en retournèrent tant par honte de ce qui se passait que par crainte, à cause d'un bruit qui avait couru que Commode avait dessein de tirer sur les spectateurs comme Hercule avait tiré sur les oiseaux du Stymphale. On ajouta foi à ce bruit, parce qu'ayant un jour rassemblé tous ceux de la ville qu'une maladie ou quelque autre accident avait privés de l'usage de leurs pieds, il leur avait attaché des figures de serpents autour des genoux, et qu'après leur avoir donné des éponges à lui jeter en guise de pierres, il les avait assommés à coups de massue comme des géants.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site MÉDITERRANÉES d'Agnès VINAS

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 14/06/2007