Texte grec :
[71,31] ἐνομοθετήθη δὲ τότε μηδένα ἐν τῷ ἔθνει ὅθεν τὸ ἀρχαῖον ἔστιν
ἄρχειν, ὅτι ὁ Κάσσιος ἐν τῇ Συρίᾳ τὴν πατρίδα αὐτοῦ ἐχούσῃ ἡγεμονεύων
ἐνεόχμωσε. τῷ δὲ Μάρκῳ καὶ τῇ Φαυστίνῃ ἐψηφίσατο
ἡ βουλὴ ἔν τε τῷ Ἀφροδισίῳ τῷ τε Ῥωμαίῳ εἰκόνας ἀργυρᾶς
ἀνατεθῆναι καὶ βωμὸν ἱδρυθῆναι, καὶ ἐπ´ αὐτοῦ πάσας τὰς κόρας
τὰς ἐν τῷ ἄστει γαμουμένας μετὰ τῶν νυμφίων θύειν, καὶ ἐς τὸ
θέατρον χρυσῆν εἰκόνα τῆς Φαυστίνης ἐπὶ δίφρου ἀεί, ὁσάκις γ´
ἂν ἐκεῖνος θεωρῇ, ἐσφέρεσθαί τε καὶ ἐν τῇ προεδρίᾳ ἐξ ἧς ζῶσα
ἐθεᾶτο τίθεσθαι, καὶ περὶ αὐτὴν τὰς γυναῖκας τὰς δυνάμει προεχούσας
συγκαθίζεσθαι.
ὁ δὲ Μᾶρκος ἐλθὼν ἐς τὰς Ἀθήνας καὶ μυηθεὶς ἔδωκε μὲν
τοῖς Ἀθηναίοις τιμάς, ἔδωκε δὲ καὶ πᾶσιν ἀνθρώποις διδασκάλους
ἐν ταῖς Ἀθήναις ἐπὶ πάσης λόγων παιδείας μισθὸν ἐτήσιον φέροντας.
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Traduction française :
[71,31] Une loi fut alors portée pour défendre que personne n'exerçât un
commandement dans la province dont il était originaire, attendu que
Cassius s'était révolté pendant qu'il gouvernait la Syrie, où était le
lieu de sa naissance. Le sénat décréta, en l'honneur de Marc-Antonin et de
Faustine, que des statues d'argent leur seraient érigées dans le temple de
Vénus et Rome, qu'on y élèverait un autel et que, sur cet autel, toutes
les jeunes filles de la ville qui se marieraient offriraient un sacrifice
avec leurs fiancés ; qu'au théâtre, chaque fois que le prince y
assisterait au spectacle, on apporterait, sur une chaise curule, une
statue d'or de Faustine, que cette statue serait posée à la place
d'honneur d'où la princesse, quand elle vivait, assistait au spectacle, et
que les matrones seraient assises à l'entour... Quant à Marc-Antonin,
arrivé à Athènes et s'y étant fait initier, il accorda des honneurs aux
Athéniens ; il accorda au monde entier, dans Athènes, des maîtres de toute
science, avec un traitement annuel.
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