HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXXI

οὐχ



Texte grec :

[71,30] τὴν δὲ Φαυστῖναν ἀποθανοῦσαν ἰσχυρῶς πενθήσας ἔγραψε τῇ βουλῇ μηδένα τῶν Κασσίῳ συναραμένων τεθνάναι, ὡς καὶ ἐκ μόνου τούτου παραμυθίου τινὸς ἐπὶ τῇ Φαυστίνῃ τυχεῖν δυνησόμενος. "μὴ γὰρ γένοιτο" ἔφη "μηδένα ὑμῶν ὑπ´ ἐμοὶ μήτε τῇ ἐμῇ μήτε τῇ ὑμετέρᾳ ψήφῳ σφαγῆναι". καὶ τέλος ἔφη ὅτι "ἂν μὴ τούτου τύχω, σπεύσω πρὸς τὸν θάνατον". οὕτω τι καθαρὸς διὰ πάντων καὶ χρηστὸς καὶ εὐσεβὴς ἐγένετο, καὶ οὐδὲν αὐτὸν ἐξεβιάσατο ἔξω τι τῶν ἑαυτοῦ ἠθῶν πρᾶξαι, οὐχ ἡ ἀνοσιουργία τῶν τετολμημένων οὐχ ἡ προσδοκία τῶν ὁμοίων ἐκ τῆς πρὸς ἐκείνους συγγνώμης. τοσοῦτον γὰρ ἄπεσχε συμπλάσαι τινὰ ἐπιβουλὴν ἐψευσμένην καὶ σκευωρήσασθαί τινα τραγῳδίαν μὴ γεγενημένην, ὥστε καὶ τοὺς φανερώτατα ἐπαναστάντας αὐτῷ καὶ ὅπλα κατά τε αὐτοῦ καὶ κατὰ τοῦ υἱέος αὐτοῦ λαβόντας, καὶ στρατηγοὺς καὶ δημάρχους καὶ βασιλέας, ἀφεῖναι, καὶ μηδένα αὐτῶν μήτε δι´ ἑαυτοῦ μήτε διὰ τῆς γερουσίας μήτε δι´ ἄλλης προφάσεως μηδεμιᾶς ἀποκτεῖναι. ἐξ οὗπερ καὶ πάνυ τι πιστεύω ὅτι καὶ τὸν Κάσσιον αὐτόν, εἴπερ ἐζωγρήκει, πάντως ἂν ἐσεσώκει. καὶ γὰρ πολλοὺς καὶ εὐηργέτησε τῶν σφαγέων, ὅσον τὸ ἐπ´ αὐτοῖς, αὐτοῦ τε καὶ τοῦ υἱέος αὐτοῦ.

Traduction française :

[71,30] La mort de Faustine lui ayant causé un sensible chagrin, il écrivit au sénat de ne punir de mort aucun des complices de Cassius, comme si c'était là l'unique consolation qu'on pût lui donner de sa perte. «Plaise aux dieux, disait-il, que personne de vous ne soit, à cause de moi, livré à la mort par mon suffrage ou par le vôtre». A la fin il ajoutait : «Si je n'obtiens cette grâce, je me hâterai de mourir». Voilà jusqu'à quel point il poussait en tout la pureté, la bonté et la piété. Rien ne fut capable de le faire sortir de son caractère, ni la scélératesse d'entreprises audacieuses, ni la crainte que le pardon accordé aux coupables encourageât de pareils forfaits. Il fut, en effet, si éloigné d'inventer des complots mensongers ou d'imaginer des scènes tragiques qui n'avaient pas eu lieu, qu'il fit grâce à ceux qui s'étaient ouvertement soulevés contre lui et qui avaient pris les armes contre lui et contre son fils, généraux, chefs de nation, rois, et ne fit périr aucun d'eux ni par lui-même, ni par le sénat, sous aucun prétexte que ce fût. Aussi ai-je la ferme conviction que Cassius lui-même, s'il avait été pris vif, aurait obtenu la vie sauve. En effet, il accorda des faveurs à plusieurs qui avaient, autant que la chose dépendait d'eux, été ses assassins et ceux de son fils.





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Dernière mise à jour : 24/05/2007