HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXXI

τοῦ



Texte grec :

[71,29] κατὰ δὲ τὸν αὐτὸν τοῦτον χρόνον μετήλλαξε καὶ ἡ Φαυστῖνα, εἴτε ὑπὸ τῆς ποδάγρας ἣν εἶχεν, εἴτε ἄλλως, ἵνα μὴ ἐλεγχθῇ ἐφ´ οἷς πρὸς τὸν Κάσσιον συνετέθειτο. καίτοι ὁ Μᾶρκος πάντα τὰ γράμματα τὰ ἐν τοῖς κιβωτίοις εὑρεθέντα τοῦ Πούδεντος διέφθειρε μηδὲν ἀναγνούς, ἵνα μηδ´ ὄνομά τινων τῶν ἐπιβούλων μάθῃ τῶν τι κατ´ αὐτοῦ γεγραφότων, κἀκ τούτου καὶ ἄκων αὐτοὺς ἀναγκασθῇ μισῆσαι. λέγεται δὲ καὶ ὅτι Οὐῆρος ἐς τὴν Συρίαν, ἧς καὶ τὴν ἀρχὴν ἔλαβε, προπεμφθείς, καὶ εὑρὼν αὐτὰ ἐν τοῖς σκεύεσι τοῦ Κασσίου ἠφάνισεν, εἰπὼν ὅτι μάλιστα μὲν ἐκείνῳ τοῦτ´ ἔσται κεχαρισμένον, ἂν δὲ καὶ χαλεπήνῃ τι, ἄμεινόν γε ἔσται ἕνα ἑαυτὸν ἀντὶ πολλῶν ἀπολέσθαι. Μᾶρκος γε μὴν οὕτω τι φόνοις οὐκ ἔχαιρεν ὥστε καὶ τοὺς μονομάχους ἐν τῇ Ῥώμῃ ὥσπερ ἀθλητὰς ἀκινδύνως ἑώρα μαχομένους· σιδήριον γὰρ οὐδέποτε οὐδενὶ αὐτῶν ὀξὺ ἔδωκεν, ἀλλὰ καὶ ἀμβλέσιν ὥσπερ ἐσφαιρωμένοις πάντες ἐμάχοντο. καὶ οὕτω γε πόρρω παντὸς φόνου καθειστήκει ὥστε καὶ λέοντά τινα δεδιδαγμένον ἀνθρώπους ἐσθίειν ἐκέλευσε μὲν ἐσαχθῆναι αἰτησαμένου τοῦ δήμου, οὔτε δὲ ἐκεῖνον εἶδεν οὔτε τὸν διδάσκαλον αὐτοῦ ἠλευθέρωσε, καίπερ ἐπὶ πολὺ τῶν ἀνθρώπων ἐγκειμένων οἱ, ἀλλὰ καὶ κηρυχθῆναι προσέταξεν ὅτι οὐδὲν ἄξιον ἐλευθερίας πεποίηκεν.

Traduction française :

[71,29] Vers le même temps aussi mourut Faustine, soit de la goutte dont elle souffrait, soit par une autre cause, afin de ne pas être convaincue de connivence avec Cassius. Cependant Marc-Antonin anéantit, sans les lire, les lettres trouvées dans la cassette de Pudens, de peur de connaître même le nom des conspirateurs qui avaient écrit quelque chose contre lui ; et, par suite, d'être, malgré lui, dans la nécessité de haïr quelqu'un. On dit aussi que Vérus, envoyé le premier en Syrie, province dont il avait reçu le gouvernement, ayant trouvé les lettres contenues dans la cassette de Cassius, les fit disparaître en disant que c'était ce qu'il y aurait de plus agréable à l'empereur ; et que, si le prince s'en irritait, mieux valait le sacrifice d'un seul que celui d'un plus grand nombre. Marc-Antonin prenait si peu de plaisir à verser le sang qu'à Rome les combats de gladiateurs auxquels il assistait étaient des combats sans danger comme ceux des athlètes ; jamais, en effet, il ne donna à aucun d'eux une épée pointue, et tous n'avaient pour combattre que des armes émoussées comme si elles étaient capitonnées. Il avait tellement horreur du sang, qu'il fit, à la demande du peuple, amener un lion à qui on avait appris à manger de la chair humaine, et qu'au lieu de regarder l'animal et d'affranchir son maître, comme on l'en pressait vivement, il fit proclamer par le héraut que cet homme n'avait rien fait qui méritât la liberté.





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Dernière mise à jour : 24/05/2007