HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXXI

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Texte grec :

[71,10] προστίθησι δὲ ὁ Δίων ὅτι τοῦ ὄμβρου καταρραγέντος πρῶτον μὲν ἄνω πάντες ἀνέκυπτον καὶ ἐς τὰ στόματα αὐτὸν ἐδέχοντο, ἔπειτα οἱ μὲν τὰς ἀσπίδας οἱ δὲ καὶ τὰ κράνη ὑποβάλλοντες αὐτοί τε χανδὸν ἔσπων καὶ τοῖς ἵπποις πίνειν ἐδίδοσαν, καὶ τῶν βαρβάρων σφίσιν ἐπιδραμόντων ἔπινόν τε ὁμοῦ καὶ ἐμάχοντο, καὶ ἤδη γέ τινες τιτρωσκόμενοι τό τε αἷμα περιχεόμενον ἐς τὰ κράνη καὶ τὸ ὕδωρ ἅμα ἀνερρόφουν. κἂν ἔπαθόν τι δεινὸν ὑπὸ τῶν πολεμίων ἐπικειμένων αὐτοῖς, περὶ τὸ πίνειν οἱ πλείους ἠσχολημένοι, εἰ μὴ χάλαζα ἰσχυρὰ καὶ κεραυνοὶ οὐκ ὀλίγοι τοῖς πολεμίοις ἐνέπεσον. ἦν οὖν ὁρᾶν ἐν τῷ αὐτῷ χωρίῳ ὕδωρ τε ἅμα καὶ πῦρ ἐκ τοῦ οὐρανοῦ φερόμενα· καὶ οἱ μὲν ὑγραίνοντό τε καὶ ἔπινον, οἱ δὲ ἐπυροῦντο καὶ ἔθνησκον. καὶ οὔτε τῶν Ῥωμαίων τὸ πῦρ ἥπτετο, ἀλλ´ εἴ που καὶ προσέμιξέ σφισιν, εὐθὺς ἐσβέννυτο· οὔτε τοὺς βαρβάρους ὁ ὑετὸς ὠφέλει, ἀλλὰ καὶ ἐπὶ μᾶλλον τὴν φλόγα αὐτῶν ὥσπερ ἔλαιον ἤγειρεν, ὕδωρ τε ὑόμενοι ἐζήτουν. καὶ οἱ μὲν ἑαυτοὺς ἐτίτρωσκον ὡς καὶ τῷ αἵματι τὸ πῦρ κατασβέσοντες, οἱ δὲ καὶ πρὸς τοὺς Ῥωμαίους προσέτρεχον ὡς καὶ μόνους σωτήριον ὕδωρ ἔχοντας· ἠλέησε γοῦν αὐτοὺς καὶ ὁ Μᾶρκος. παρὰ δὲ τῶν στρατιωτῶν τὸ ἕβδομον αὐτοκράτωρ προσηγορεύθη. καίπερ δὲ οὐκ εἰωθώς, πρὶν τὴν βουλὴν ψηφίσασθαι, τοιοῦτόν τι προσίεσθαι, ὅμως ἐδέξατό τε αὐτὸ ὡς καὶ παρὰ θεοῦ λαμβάνων, καὶ τῇ γερουσίᾳ ἐπέστειλεν. ἡ μέντοι Φαυστῖνα μήτηρ τῶν στρατοπέδων ἐπεκλήθη.

Traduction française :

[71,10] Dion ajoute que, lorsque la pluie commença à tomber, tout le monde leva d'abord la tête vers le ciel, et reçut l'eau dans la bouche ; qu'ensuite, tendant les uns leurs boucliers, les autres leurs casques, ils avalèrent l'eau la bouche ouverte et donnèrent à boire à leurs chevaux ; que, chargés alors par les barbares, ils buvaient et combattaient à la même place ; que plusieurs, étant blessés, avalaient avec l'eau le sang qui coulait dans leurs casques. Ils eussent sans doute été notablement incommodés de cette attaque, le plus grand nombre étant occupé à boire, sans une forte grêle et des foudres nombreuses qui tombèrent sur les ennemis. On pouvait voir l'eau et le feu se répandre ensemble du haut du ciel ; les uns étaient rafraîchis et buvaient, les autres brûlaient et mouraient. Le feu n'atteignait pas les Romains, ou, s'il venait à les toucher, il s'éteignait aussitôt ; de même que la pluie, au lieu de soulager les barbares, ne faisait, comme l'huile, qu'exciter davantage la flamme qui les dévorait, et, bien que trempés par la pluie, ils cherchaient encore de l'eau. Les uns se blessaient eux-mêmes, comme si leur sang eût dû éteindre le feu ; les autres accouraient vers les Romains, comme si, de ce côté seulement, l'eau pouvait leur être salutaire. Marc-Antonin eut compassion d'eux, et il fut alors proclamé par les soldats imperator pour la septième fois. Bien qu'il n'eût pas coutume d'accepter ce titre avant que le sénat le lui eût déféré, il le reçut néanmoins alors comme venant également d'un dieu, et il en écrivit au sénat. Quant à Faustine, elle fut appelée Mère du camp.





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Dernière mise à jour : 24/05/2007