HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXIX

καὶ



Texte grec :

[69,14] ὀλίγοι γοῦν κομιδῇ περιεγένοντο. καὶ φρούρια μὲν αὐτῶν πεντήκοντα τά γε ἀξιολογώτατα, κῶμαι δὲ ἐνακόσιαι καὶ ὀγδοήκοντα καὶ πέντε ὀνομαστόταται κατεσκάφησαν, ἄνδρες δὲ ὀκτὼ καὶ πεντήκοντα μυριάδες ἐσφάγησαν ἔν τε ταῖς καταδρομαῖς καὶ ταῖς μάχαις (τῶν τε γὰρ λιμῷ καὶ νόσῳ καὶ πυρὶ φθαρέντων τὸ πλῆθος ἀνεξερεύνητον ἦν), ὥστε πᾶσαν ὀλίγου δεῖν τὴν Ἰουδαίαν ἐρημωθῆναι, καθάπερ που καὶ πρὸ τοῦ πολέμου αὐτοῖς προεδείχθη· τὸ γὰρ μνημεῖον τοῦ Σολομῶντος, ὃν ἐν τοῖς σεβασμίοις οὗτοι ἄγουσιν, ἀπὸ ταὐτομάτου διελύθη τε καὶ συνέπεσε, καὶ λύκοι ὕαιναί τε πολλαὶ ἐς τὰς πόλεις αὐτῶν ἐσέπιπτον ὠρυόμεναι. πολλοὶ μέντοι ἐν τῷ πολέμῳ τούτῳ καὶ τῶν Ῥωμαίων ἀπώλοντο· διὸ καὶ ὁ Ἁδριανὸς γράφων πρὸς τὴν βουλὴν οὐκ ἐχρήσατο τῷ προοιμίῳ τῷ συνήθει τοῖς αὐτοκράτορσιν, ὅτι "εἰ αὐτοί τε καὶ οἱ παῖδες ὑμῶν ὑγιαίνετε, εὖ ἂν ἔχοι· ἐγὼ καὶ τὰ στρατεύματα ὑγιαίνομεν". τὸν δὲ Σεουῆρον ἐς Βιθυνίαν ἔπεμψεν, ὅπλων μὲν οὐδέν, ἄρχοντος δὲ καὶ ἐπιστάτου καὶ δικαίου καὶ φρονίμου καὶ ἀξίωμα ἔχοντος δεομένην· ἃ πάντα ἐν ἐκείνῳ ἦν. καὶ ὁ μὲν διήγαγε καὶ διῴκησε καὶ τὰ ἴδια καὶ τὰ κοινὰ αὐτῶν οὕτως ὥσθ´ ἡμᾶς καὶ ἐς δεῦρο ἀεὶ αὐτοῦ μνημονεύειν, τῇ δὲ δὴ βουλῇ καὶ τῷ κλήρῳ ἡ Παμφυλία ἀντὶ τῆς Βιθυνίας ἐδόθη.

Traduction française :

[69,14] Il y en eut peu qui échappèrent à ce désastre. Cinquante de leurs places les plus importantes, neuf cent cinquante-cinq de leurs bourgs les plus renommés, furent ruinés ; cent quatre-vingt mille hommes furent tués dans les incursions et dans les batailles (on ne saurait calculer le nombre de ceux qui périrent par la faim et par le feu, en sorte que la Judée presque entière ne fut plus qu'un désert, comme il leur avait été prédit avant la guerre : le monument de Salomon, que ce peuple a en grande vénération, s'affaissa de lui-même et s'écroula ; des loups et des hyènes en grand nombre fondirent dans les villes avec des hurlements. Les Romains aussi éprouvèrent de grosses pertes dans cette guerre ; c'est pourquoi Adrien, dans sa lettre au sénat, ne se servit pas du préambule ordinaire aux empereurs : «Si vous et vos enfants vous vous portez bien, les affaires sont en bon état ; moi et les légions, nous nous portons bien». Il envoya Sévérus en Bithynie, où il avait besoin, non d'une armée, mais d'un gouverneur et d'un chef, juste, sage et digne, qualités qui toutes se trouvaient dans Sévérus. Celui-ci régla et administra les affaires particulières et les affaires publiques de cette province avec tant de ménagement, que nous avons constamment gardé souvenir de lui jusqu'à ce jour ; la Pamphylie, en place de la Bithynie, fut remise au sénat et au sort.





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Dernière mise à jour : 9/05/2007