HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXVIII

τοῦ



Texte grec :

[68,26] Τραϊανὸς δὲ ἐς τὴν τῶν πολεμίων ὑπὸ τὸ ἔαρ ἠπείχθη. ἐπεὶ δὲ ἡ χώρα ἡ πρὸς τῷ Τίγριδι ἄφορος ναυπηγησίμων ξύλων ἐστί, τὰ πλοῖα, ἃ ἐν ταῖς ὕλαις ταῖς περὶ τὴν Νίσιβιν ἐπεποίητο, ἐπὶ τὸν ποταμὸν ἤγαγεν ἐφ´ ἁμάξαις· οὕτω γάρ πως κατεσκεύαστο ὥστε διαλύεσθαι καὶ συμπήγνυσθαι. καὶ ἔζευξεν αὐτὸν κατὰ τὸ Καρδύηνον ὄρος ἐπιπονώτατα· οἱ γὰρ βάρβαροι ἀντικαταστάντες ἐκώλυον. ἀλλ´ ἦν γὰρ πολλὴ τῷ Τραϊανῷ καὶ τῶν νεῶν καὶ τῶν στρατιωτῶν περιουσία, αἱ μὲν ἐζεύγνυντο πολλῷ τάχει, αἱ δὲ πρὸ ἐκείνων ἀνεκώχευον ὁπλίτας τε καὶ τοξότας φέρουσαι, ἕτεραι δὲ ἔνθεν καὶ ἔνθεν ὡς διαβησόμεναι ἐπείρων. ἔκ τε οὖν τούτων καὶ ἐξ αὐτῆς τῆς ἐκπλήξεως τοῦ τοσαύτας ἅμα ναῦς ἀθρόας ἐξ ἠπείρου ἀξύλου ἀναφανῆναι ἐνέδοσαν οἱ βάρβαροι. καὶ ἐπεραιώθησαν οἱ Ῥωμαῖοι, καὶ τήν τε Ἀδιαβηνὴν ἅπασαν παρεστήσαντο (ἔστι δὲ τῆς Ἀσσυρίας τῆς περὶ Νίνον μέρος αὕτη, καὶ τά τε Ἄρβηλα καὶ τὰ Γαυγάμηλα, παρ´ οἷς ὁ Ἀλέξανδρος τὸν Δαρεῖον ἐνίκησε, ταῦτα τῆσδέ ἐστι· καί που καὶ Ἀτυρία διὰ τοῦτο βαρβαριστί, τῶν σίγμα ἐς τὸ ταῦ μεταπεσόντων, ἐκλήθη). καὶ μετὰ ταῦτα καὶ μέχρι τῆς Βαβυλῶνος αὐτῆς ἐχώρησαν κατὰ πολλὴν τῶν κωλυσόντων αὐτοὺς ἐρημίαν, ἅτε καὶ τῆς τῶν Πάρθων δυνάμεως ἐκ τῶν ἐμφυλίων πολέμων ἐφθαρμένης καὶ τότε ἔτι στασιαζούσης.

Traduction française :

[68,26] 26. Trajan, au printemps, entra sur le territoire ennemi. Mais la contrée qui avoisine le Tigre ne portant pas de bois propre à la fabrication des vaisseaux, il fit transporter jusqu'au fleuve, sur des chariots, des barques fabriquées dans les forêts voisines de Nisibe ; car ces barques avaient été construites de façon à se démonter et à se remonter. Il établit avec beaucoup de peine un pont de bateaux sur le fleuve, au pied du mont Cardyne ; car les barbares, postés sur la rive opposée, cherchaient à l'arrêter. Mais Trajan avait des barques et des hommes en quantité : de ces barques, les unes se joignaient avec une grande promptitude, les autres marchaient devant eux, portant des soldats pesamment armés et des archers ; d'autres enfin tentaient, sur divers points, de forcer le passage. Ces manoeuvres, et la surprise que leur causa la réunion d'un si grand nombre de vaisseaux dans un pays manquant de bois, décidèrent les barbares à céder. Les Romains traversèrent donc le fleuve; ils soumirent l'Adiabène entière (cette contrée fait partie de l'Assyrie, où domina Ninus ; Arbèles, ainsi que Gaugamèles, où Alexandre vainquit Darius, en dépendent, et certains endroits furent même appelés Atyrie, par suite du changement, chez les barbares, de SS en T) ; puis ils s'avancèrent jusqu'à Babylone elle-même, ne trouvant que bien peu d'ennemis en état de leur résister, attendu que l'armée des Parthes était diminuée par les divisions intestines, et que la sédition y régnait encore.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007