HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXVIII

Νέρουας



Texte grec :

[68,1] μετὰ δὲ Δομιτιανὸν Νέρουαν Κοκκήιον οἱ Ῥωμαῖοι ἀπέδειξαν αὐτοκράτορα. μίσει δὲ τοῦ Δομιτιανοῦ αἱ εἰκόνες αὐτοῦ, πολλαὶ μὲν ἀργυραῖ πολλαὶ δὲ καὶ χρυσαῖ οὖσαι, συνεχωνεύθησαν, καὶ ἐξ αὐτῶν μεγάλα χρήματα συνελέγη· καὶ αἱ ἁψῖδες πλεῖσται δὴ ἑνὶ ἀνδρὶ ποιούμεναι καθῃρέθησαν. καὶ ὁ Νέρουας τούς τε κρινομένους ἐπ´ ἀσεβείᾳ ἀφῆκε καὶ τοὺς φεύγοντας κατήγαγε, τούς τε δούλους καὶ τοὺς ἐξελευθέρους τοὺς τοῖς δεσπόταις σφῶν ἐπιβουλεύσαντας πάντας ἀπέκτεινε. καὶ τοῖς μὲν τοιούτοις οὐδ´ ἄλλο τι ἔγκλημα ἐπιφέρειν ἐπὶ τοὺς δεσπότας ἐφῆκε, τοῖς δὲ δὴ ἄλλοις οὔτ´ ἀσεβείας οὔτ´ Ἰουδαϊκοῦ βίου καταιτιᾶσθαί τινας συνεχώρησε. πολλοὶ δὲ καὶ τῶν συκοφαντησάντων θάνατον κατεδικάσθησαν· ἐν οἷς καὶ Σέρας ἦν ὁ φιλόσοφος. ταραχῆς οὖν γενομένης οὐ τῆς τυχούσης ἐκ τοῦ πάντας πάντων κατηγορεῖν, λέγεται Φρόντωνα τὸν ὕπατον εἰπεῖν ὡς κακὸν μέν ἐστιν αὐτοκράτορα ἔχειν ἐφ´ οὗ μηδενὶ μηδὲν ἔξεστι ποιεῖν, χεῖρον δὲ ἐφ´ οὗ πᾶσι πάντα· καὶ ὁ Νέρουας ἀκούσας ταῦτα ἀπηγόρευσε τοῦ λοιποῦ γίνεσθαι τὰ τοιαῦτα. ἦν δὲ ὁ Νέρουας ὑπό τε τοῦ γήρως καὶ ὑπ´ ἀρρωστίας, ἀφ´ ἧς καὶ τὴν τροφὴν ἀεί ποτε ἤμει, ἀσθενέστερος.

Traduction française :

[68,1] 1. Après la mort de Domitien, les Romains proclamèrent empereur Coccéius Nerva. En haine du tyran, ses nombreuses statues d'argent et même d'or furent fondues, et l'on en retira des sommes énormes ; on renversa aussi les arcs de triomphes, élevés en trop grand nombre pour un seul homme. Nerva fit absoudre ceux qui étaient accusés de lèse-majesté, et rappela les exilés ; quant aux esclaves et aux affranchis qui avaient dressé des embûches à leurs maîtres, il les fit tous mettre à mort. Il ne permit plus aux gens de cette condition de porter aucune plainte en justice contre leurs maîtres ; il ne permit pas aux autres d'accuser personne de lèse-majesté ou de judaïsme. Beaucoup de délateurs furent condamnés à mort ; parmi eux, le philosophe Séras. Un trouble extraordinaire étant survenu parce que tous se faisaient les accusateurs de tous, on rapporte que le consul Fronton dit que si c'est un malheur d'avoir un prince sous qui il n'est permis à personne de rien faire, c'en est un pire encore quand il permet tout à tous ; et Nerva, qui entendit ces paroles, défendit d'user à l'avenir d'une telle licence ... La vieillesse et une débilité qui lui faisait vomir sans cesse sa nourriture avaient affaibli Nerva.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007