HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXVIII

τοῦ



Texte grec :

[68,12] Λογγῖνον δέ τινα στρατοπέδου Ῥωμαϊκοῦ ἐξηγούμενον καὶ δεινὸν ἐν τοῖς πολέμοις αὐτῷ γεγενημένον προσκαλεσάμενος, καὶ ἀναπείσας συμμῖξαί οἱ ὡς καὶ τὰ προσταχθησόμενα ποιήσων, συνέλαβε καὶ ἀνέκρινε δημοσίᾳ περὶ τῶν τοῦ Τραϊανοῦ βουλευμάτων, ἐπειδή τε μηδὲν ὁμολογῆσαι ἠθέλησεν, ἐν ἀδέσμῳ φυλακῇ περιῆγε. καὶ πρέσβιν τινὰ πέμψας πρὸς τὸν Τραϊανὸν ἠξίου τήν τε χώραν μέχρι τοῦ Ἴστρου κομίσασθαι καὶ τὰ χρήματα, ὅσα ἐς τὸν πόλεμον ἐδεδαπανήκει, ἀπολαβεῖν ἐπὶ τῷ τὸν Λογγῖνόν οἱ ἀποδοῦναι. ἀποκριναμένου δέ τινα αὐτῷ μέσα, ἐξ ὧν οὔτε ἐν μεγάλῳ οὔτε ἐν σμικρῷ λόγῳ τὸν Λογγῖνον ποιεῖσθαι δόξειν ἔμελλε, τοῦ μήτ´ ἀπολέσθαι αὐτὸν μήτ´ ἐπὶ πολλῷ σφίσιν ἀνασωθῆναι, Δεκέβαλος μὲν ἔτι διασκοπῶν ὅ τι πράξῃ ἀνεῖχε, Λογγῖνος δὲ ἐν τούτῳ φαρμάκου διὰ τοῦ ἀπελευθέρου εὐπορήσας ὑπέσχετό τε αὐτῷ τὸν Τραϊανὸν καταλλάξειν, ἵνα ὡς ἥκιστα ὑποτοπήσῃ τὸ γενησόμενον, μὴ καὶ φυλακὴν αὐτοῦ ἀκριβεστέραν ποιήσηται, καὶ γράμματά τινα ἱκετείαν ἔχοντα γράψας ἔδωκε τῷ ἐξελευθέρῳ πρὸς τὸν Τραϊανὸν ἀποκομίσαι, ἵν´ ἐν ἀσφαλείᾳ γένηται. καὶ οὕτως ἀπελθόντος αὐτοῦ τὸ φάρμακον νυκτὸς ἔπιε καὶ ἀπέθανε. γενομένου δὲ τούτου ὁ Δεκέβαλος ἐξῄτησε παρὰ τοῦ Τραϊανοῦ τὸν ἀπελεύθερον, τό τε σῶμα τοῦ Λογγίνου καὶ δέκα αἰχμαλώτους ἀντιδώσειν οἱ ὑποσχόμενος, καὶ εὐθύς γε τὸν ἑκατοντάρχην τὸν ἁλόντα μετ´ αὐτοῦ ἔπεμψεν ὡς καὶ ταῦτα διαπράξοντα· παρ´ οὗ πάντα τὰ κατὰ τὸν Λογγῖνον ἐγνώσθη. οὐ μέντοι οὔτε ἐκεῖνον ὁ Τραϊανὸς ἀπέπεμψεν οὔτε τὸν ἐξελεύθερον ἐξέδωκε, προτιμοτέραν τὴν σωτηρίαν αὐτοῦ πρὸς τὸ τῆς ἀρχῆς ἀξίωμα τῆς τοῦ Λογγίνου ταφῆς ποιησάμενος.

Traduction française :

[68,12] 12. Longinus, qui commandait un détachement de l'armée romaine, et dont il avait éprouvé la valeur dans la guerre, s'étant, d'après son invitation, laissé attirer à une entrevue avec lui sous prétexte qu'il ferait sa soumission, Décébale s'en saisit et l'interrogea publiquement sur les projets de Trajan ; et, comme celui-ci refusa de rien révéler, il le retint en garde libre. Décébale alors envoya un ambassadeur à Trajan pour demander qu'on lui abandonnât le pays jusqu'à l'Ister, et qu'on lui remboursât tous les frais de la guerre, à la condition qu'il rendrait Longinus. Trajan ayant donné une réponse indécise, et dont les termes devaient montrer qu'il n'avait pour Longinus ni beaucoup ni peu d'estime, afin de ne pas le perdre et de ne pas non plus acheter cher sa rançon, Décébale, examinant ce qu'il devait faire, hésita ; et Longinus, à qui (son affranchi) avait, dans l'intervalle, procuré du poison, (promit au roi de le réconcilier avec Trajan, de peur que, soupçonnant son intention, il ne le fit garder plus étroitement ; puis, il écrivit une supplique à Trajan, supplique qu'il chargea l'affranchi de porter, afin d'assurer sa sûreté. L'affranchi ainsi éloigné, Longinus prit le poison pendant la nuit, et mourut. Cela fait, Décébale réclama l'affranchi à Trajan, promettant de lui donner en échange le corps de Longinus et dix captifs, et aussitôt il lui envoya le centurion pris avec Longinus, dans l'espérance qu'il ferait réussir son dessein ; par ce centurion, Trajan connut tout ce qui se rapportait à Longinus. Néanmoins il ne le renvoya pas et ne rendit pas non plus l'affranchi, estimant la vie de cet homme préférable, pour la dignité de l'empire, à la sépulture de Longinus.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007