[68,18] γενομένῳ δὲ αὐτῷ ἐν Ἀντιοχείᾳ Αὔγαρος ὁ Ὀρροηνὸς αὐτὸς μὲν οὐκ
ὤφθη, δῶρα δὲ δὴ καὶ λόγους φιλίους ἔπεμψεν· ἐκεῖνόν τε γὰρ ὁμοίως
καὶ τοὺς Πάρθους φοβούμενος ἐπημφοτέριζε, καὶ διὰ τοῦτ´ οὐκ ἠθέλησέν οἱ
συμμῖξαι.
ἐπεὶ δὲ ἐνέβαλεν ἐς τὴν πολεμίαν, ἀπήντων αὐτῷ οἱ τῇδε σατράπαι
καὶ βασιλεῖς μετὰ δώρων, ἐν οἷς καὶ ἵππος ἦν δεδιδαγμένος
προσκυνεῖν· τοῖς τε γὰρ {τοῖς} ποσὶ τοῖς προσθίοις ὤκλαζε, καὶ τὴν
κεφαλὴν ὑπὸ τοὺς τοῦ πέλας πόδας ὑπετίθει.
| [68,18] 18. A Antioche, Augaros l'Osroène ne parut pas à sa rencontre, il se
contenta d'envoyer des présents et des paroles amies ; car, redoutant
pareillement Trajan et les Parthes, il balançait entre les deux, ce qui
fit qu'il ne voulut pas avoir d'entrevue avec lui. Lorsque Trajan eut
envahi le territoire ennemi, les satrapes et les rois de cette contrée
vinrent au-devant de lui avec des présents, parmi lesquels était un cheval
qu'on avait instruit à se prosterner : il courbait les jambes de devant et
baissait la tête jusqu'aux pieds de la personne qui se trouvait près de lui.
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