Texte grec :
[60,24] τήν τε Ἀχαΐαν καὶ τὴν Μακεδονίαν αἱρετοῖς ἄρχουσιν, ἐξ οὗπερ
ὁ Τιβέριος ἦρξε, διδομένας ἀπέδωκεν ὁ Κλαύδιος τότε τῷ κλήρῳ·
καὶ τοὺς στρατηγοὺς τοὺς ἐπὶ τῆς διοικήσεως καταλύσας ταμίαις
αὐτὴν κατὰ τὸ ἀρχαῖον ἐπέτρεψεν, οὐχ ὥστε καὶ ἐτησίους σφᾶς,
ὅπερ ἐπί τε ἐκείνων πρότερον καὶ ἐπὶ τῶν στρατηγῶν μετὰ ταῦτα
ἐγίγνετο, ἄρχειν, ἀλλ´ οἱ δύο οἱ αὐτοὶ τρία ὅλα ἔτη αὐτὴν διῴκουν,
καὶ οἱ μὲν στρατηγίας εὐθὺς ἐλάμβανον, οἱ δὲ καὶ μισθὸν
ἔφερον ὅπως ποτὲ καὶ ἔδοξαν ἄρξαι. τοῖς μὲν οὖν ταμίαις τὴν
διοίκησιν ἀντὶ τῶν ἀρχῶν τῶν ἐν τῇ Ἰταλίᾳ ἔξω τῆς πόλεως ἀντέδωκε
(πάσας γὰρ αὐτὰς ἔπαυσε), τοῖς δὲ δὴ στρατηγοῖς δίκας
τινάς, ἃς πρότερον οἱ ὕπατοι διεδίκαζον, ἀντενεχείρισε. τοῖς τε
στρατευομένοις, ἐπειδὴ γυναῖκας οὐκ ἐδύναντο ἔκ γε τῶν νόμων
ἔχειν, τὰ τῶν γεγαμηκότων δικαιώματα ἔδωκε. καὶ Μάρκῳ Ἰουλίῳ
Κοττίῳ τὴν πατρῴαν ἀρχήν, ἣν ἐπὶ τῶν Ἄλπεων τῶν ὁμωνύμων
εἶχε, προσεπηύξησε, βασιλέα αὐτὸν τότε πρῶτον ὀνομάσας. τῶν
τε Ῥοδίων τὴν ἐλευθερίαν ἀφείλετο, ὅτι Ῥωμαίους τινὰς ἀνεσκολόπισαν.
καὶ Οὐμβώνιον Σιλίωνα ἄρχοντα Βαιτικῆς μεταπέμψας
ἐξέωσεν ἐκ τοῦ συνεδρίου ὡς καὶ σῖτον ὀλίγον τοῖς ἐν τῇ Μαυριτανίᾳ
στρατευομένοις ἀποστείλαντα· τοῦτο γὰρ κατηγορήθη, ἐπεὶ
τό γε ἀληθὲς οὐχ οὕτως εἶχεν, ἀλλ´ ὅτι τισὶ τῶν ἀπελευθέρων
προσέκρουσε. καὶ ὃς συνήνεγκε μὲν ἐς τὸ πρατήριον πάντα τὰ
ἑαυτοῦ ἔπιπλα, πολλά τε καὶ περικαλλῆ ὄντα, ὡς καὶ πάντα αὐτὰ
ἀποκηρύξων, μόνην δὲ δὴ τὴν βουλευτικὴν ἐσθῆτα ἐπώλησεν, ἐνδεικνύμενός
σφισι διὰ τούτου ὅτι οὔτε τι δεινὸν πεπονθὼς εἴη καὶ
δύναιτο ἰδιωτεύων ἡδέως βιοτεύειν.
τότε μὲν δὴ ταῦτ´ ἐπράχθη, καὶ τὴν ἀγορὰν τὴν διὰ τῶν ἐννέα
ἡμερῶν ἀγομένην ἐς ἑτέραν ἡμέραν ἱερῶν τινων ἕνεκα μετέθεσαν·
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Traduction française :
[60,24] L'Achaïe et la Macédoine qui, depuis le règne de
Tibère, étaient confiées à des gouverneurs choisis par
le prince, furent alors remises au sort par Claude, qui,
ayant destitué les préteurs chargés de l'administration du
trésor, la confia, suivant l'antique usage, aux questeurs,
sans, toutefois, rendre annuels ces fonctionnaires, ce qui
avait eu lieu pour eux auparavant, et qui eut lieu plus tard
pour les préteurs, puisque les deux mêmes questeurs
administrèrent trois années entières; quelques-uns d'entre
eux arrivèrent aussitôt après à la préture, les autres reçurent
un salaire proportionné à l'opinion qu'ils donnèrent
de leur administration. Claude rendit donc aux
questeurs l'administration du trésor, au lieu de gouvernements
en Italie hors de Rome (elles furent toutes
abolies), et il confia, en revanche, aux préteurs la
connaissance de certaines causes qui étaient auparavant du
ressort des consuls. Il accorda aux soldats, attendu que
les lois ne leur permettaient pas d'avoir de femmes, les
droits d'hommes mariés. Il augmenta les États que
M. Julius Cottius tenait de son père, auprès des Alpes
appelées de son nom Cottiennes, avec le titre de roi,
qu'il lui donna alors pour la première fois. Il priva les
Rhodiens de la liberté, pour avoir mis en croix des citoyens
romains. Il fit venir de Bétique Umbonius Silion,
qu'il chassa du sénat, pour avoir envoyé trop peu de
blé aux troupes qui servaient en Mauritanie : c'était le
crime dont on le chargeait; mais son crime réel était
d'avoir offensé des affranchis du prince, Silion mit sous
la haste tout son nombreux et magnifique mobilier,
comme pour tout mettre à l'enchère, mais il ne vendit
que sa toge de sénateur, montrant par là qu'il n'était
pas bien malheureux et qu'il pourrait vivre agréablement
dans une condition privée. Voilà ce qui eut lieu
alors ; de plus, les "nundines" furent transférées à un autre
jour, à cause de certains sacrifices, chose qui arriva encore
dans plusieurs autres occasions.
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