HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LX

πρότερον



Texte grec :

[60,26] καὶ ἐπειδὴ ὁ ἥλιος ἐν τοῖς γενεθλίοις αὐτοῦ ἐκλείψειν ἔμελλεν, ἐφοβήθη τε μή τις ἐκ τούτου ταραχὴ γένηται, ἐπεὶ ἄλλα ἄττα τέρατα συνεβεβήκει, καὶ προέγραψεν οὐ μόνον ὅτι τε ἐκλείψει καὶ ὁπότε καὶ ἐφ´ ὁπόσον, ἀλλὰ καὶ τὰς αἰτίας δι´ ἃς ἀναγκαίως γενήσεσθαι τοῦτ´ ἔμελλεν. εἰσὶ δὲ αἵδε. ἡ σελήνη τὴν κάτω τοῦ ἡλίου περιφοράν, ὥσπερ που πεπίστευται (εἴτ´ οὖν ἐφεξῆς αὐτοῦ εἴτε καὶ μετὰ τὸν Ἑρμῆν αὐτὴν τήν τε Ἀφροδίτην ἔχει), κινηθεῖσα, κινεῖται μὲν κατὰ μῆκος, ὥσπερ καὶ ἐκεῖνος, κινεῖται δὲ καὶ κατὰ βάθος, ὥσπερ ἴσως καὶ ἐκεῖνος, κινεῖται δὲ καὶ ἐν πλάτει, ὅπερ οὐδαμῇ οὐδαμῶς τῷ ἡλίῳ ὑπάρχει. ὅταν οὖν κατά τε τὴν αὐτὴν αὐτῷ εὐθυωρίαν ὑπὲρ τὴν ἡμετέραν ὄψιν γένηται καὶ ὑπὸ τὴν φλόγα αὐτοῦ ὑποδράμῃ, τότε τὴν αὐγὴν αὐτοῦ τὴν ἐς τὴν γῆν καθήκουσαν τοῖς μὲν ἐπὶ πλεῖον τοῖς δὲ ἐπ´ ἔλαττον διεσκέπασεν, ἔστι δ´ οἷς οὐδὲ ἐπὶ βραχύτατον ἀποκρύπτει· ἴδιον γὰρ ἀεὶ φῶς ὁ ἥλιος ἔχων οὐκ ἔστιν ὅτε αὐτοῦ ἀπαλλάττεται, καὶ διὰ τοῦθ´ οἷς ἂν ἡ σελήνη μὴ ἐπίπροσθεν, ὥστ´ αὐτὸν συσκιάζεσθαι, γένηται, ὁλόκληρος ἀεὶ φαίνεται. περὶ μὲν δὴ τὸν ἥλιον ταῦτά τε συμβαίνει καὶ τότε ὑπὸ τοῦ Κλαυδίου ἐδημοσιεύθη· ἡ δὲ σελήνη (οὐ γάρ ἐστιν ἀπὸ τρόπου καὶ τὸ κατ´ ἐκείνην εἰπεῖν, ἐπειδήπερ ἅπαξ τοῦ λόγου τούτου προσηψάμην) ὁσάκις ἂν καταντικρὺ τῷ ἡλίῳ γενομένη (ἐν γὰρ ταῖς πανσελήνοις μόνως αὐτῇ τοῦτο, ὥσπερ καὶ ἐκείνῳ ἐν ταῖς νουμηνίαις, συμβαίνει), ἐς τὸ τῆς γῆς σκίασμα κωνοειδὲς ὂν ἐμπέσῃ (γίγνεται δὲ τοῦτο ὅταν διὰ τῶν μέσων ἐν τῇ τοῦ πλάτους κινήσει περιφέρηται), στέρεταί τε τοῦ ἡλιοειδοῦς φωτός, καὶ αὐτὴ καθ´ ἑαυτήν, ὁποίαπερ ἐστί, φαντάζεται.

Traduction française :

[60,26] Le soleil devant s'éclipser le jour anniversaire de sa naissance, Claude craignit qu'il n'en résultât quelque trouble, attendu qu'il était arrivé d'autres prodiges, et il publia un édit pour faire connaître à l'avance, non seulement l'éclipse, son moment et sa grandeur, mais les causes qui devaient nécessairement l'amener. Ces causes, les voici. La lune qui, comme on le croit, fait son tour au-dessous du soleil, qu'elle le fasse immédiatement sous lui, ou que Mercure et Vénus soient entre deux, se meut en longitude comme cet astre ; elle se meut aussi comme lui en hauteur, et elle a, de plus, un mouvement en latitude que n'a nullement le soleil. Lors donc que la lune vient à se trouver sur la même droite que lui, au-dessus de nos regards, et qu'elle s'interpose entre nous et ses rayons, alors elle dérobe la lumière qui vient de cet astre à la terre, plus pour certains lieux, moins pour d'autres; pour quelques endroits même, elle n'en cache rien du tout; car le soleil, ayant toujours une lumière qui lui est propre, ne la perd jamais ; et c'est ce qui fait que, dans les endroits où la lune n'est pas en opposition, de manière à le couvrir de son ombre, il ne cesse d'être visible en entier. Voilà ce qui a constamment lieu pour le soleil, et ce que Claude fit alors publier. Quant à la lune (il n'est pas hors de propos de parler d'elle aussi, puisque je suis engagé dans cette matière), toutes les fois que, se trouvant à son opposition avec le soleil (cela ne lui arrive qu'aux époques de pleine lune, comme au soleil qu'aux époques de nouvelle lune), elle rencontre l'ombre de la terre, qui a la forme d'un cône (la chose a lieu lorsqu'elle est au milieu de son mouvement latitudinal), elle est privée de la lumière que lui envoie le soleil, et se montre telle qu'elle est par elle-même. Voilà ce qu'il en est de ce phénomène.





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Dernière mise à jour : 3/07/2006