HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LX

γενομένην



Texte grec :

[60,21] διά τε οὖν τοῦτο, καὶ ὅτι καὶ τοῦ Τογοδούμνου φθαρέντος οἱ Βρεττανοὶ οὐχ ὅσον ἐνέδοσαν, ἀλλὰ καὶ μᾶλλον πρὸς τὴν τιμωρίαν αὐτοῦ ἐπισυνέστησαν, φοβηθεὶς ὁ Πλαύτιος οὐκέτι περαιτέρω προεχώρησεν, ἀλλ´ αὐτός τε τὰ παρόντα διὰ φυλακῆς ἐποιήσατο καὶ τὸν Κλαύδιον μετεπέμψατο· εἴρητο γὰρ αὐτῷ, εἴ τι βιαιότερον γίγνοιτο, τοῦτο ποιῆσαι, καὶ παρασκευή γε ἐπὶ τῇ στρατείᾳ πολλὴ τῶν τε ἄλλων καὶ ἐλεφάντων προσυνείλεκτο. ἐλθούσης δὲ τῆς ἀγγελίας ὁ Κλαύδιος τὰ μὲν οἴκοι τῷ Οὐιτελλίῳ τῷ Λουκίῳ τῷ συνάρχοντι τά τε ἄλλα καὶ τοὺς στρατιώτας ἐνεχείρισε (καὶ γὰρ ἐξ ἴσου αὐτὸν ἑαυτῷ ἑξάμηνον ὅλον ὑπατεῦσαι ἐποίησεν), αὐτὸς δὲ ἐξεστρατεύσατο. καὶ καταπλεύσας ἐς τὰ Ὤστια ἐκεῖθεν ἐς Μασσαλίαν παρεκομίσθη, κἀντεῦθεν τὰ μὲν πεζῇ τὰ δὲ καὶ διὰ τῶν ποταμῶν πορευόμενος πρός τε τὸν ὠκεανὸν ἀφίκετο, καὶ περαιωθεὶς ἐς τὴν Βρεττανίαν συνέμιξε τοῖς στρατοπέδοις πρὸς τῷ Ταμέσᾳ ἀναμένουσιν αὐτόν. καὶ παραλαβών σφας ἐκεῖνόν τε ἐπιδιέβη, καὶ τοῖς βαρβάροις πρὸς τὴν ἔφοδον αὐτοῦ συνεστραμμένοις ἐς χεῖρας ἐλθὼν μάχῃ τε ἐνίκησε καὶ τὸ Καμουλόδουνον τὸ τοῦ Κυνοβελλίνου βασίλειον εἷλε. κἀκ τούτου συχνοὺς τοὺς μὲν ὁμολογίᾳ τοὺς δὲ καὶ βίᾳ προσαγαγόμενος αὐτοκράτωρ πολλάκις ἐπωνομάσθη παρὰ τὰ πάτρια (οὐ γὰρ ἔστιν ἑνὶ οὐδενὶ πλέον ἢ ἅπαξ ἐκ τοῦ αὐτοῦ πολέμου τὴν ἐπίκλησιν ταύτην λαβεῖν), καὶ τὰ ὅπλα αὐτῶν ἀφελόμενος ἐκείνους μὲν τῷ Πλαυτίῳ προσέταξεν, ἐντειλάμενός οἱ καὶ τὰ λοιπὰ προσκαταστρέψασθαι, αὐτὸς δὲ ἐς τὴν Ῥώμην ἠπείχθη, τὴν ἀγγελίαν τῆς νίκης διὰ τῶν γαμβρῶν, τοῦ τε Μάγνου καὶ τοῦ Σιλανοῦ, προπέμψας.

Traduction française :

[60,21] Cette perte, jointe à ce que, malgré la mort de Togodumnus, les Bretons, loin de céder, ne s'en soulevaient qu'avec plus d'ardeur de toute part pour le venger, ayant inspiré des craintes à Plautius, il ne s'avança pas plus loin, il se contenta de veiller sur les parties conquises et manda Claude ; car il lui avait été prescrit d'agir ainsi, s'il survenait quelque accident ; entre autres ressources préparées en abondance pour cette expédition, on avait réuni des éléphants. Quand la nouvelle parvint à Claude, il remit les affaires intérieures et même les soldats à L. Vitellius, son collègue (il lui avait donné le consulat pour six mois entiers, sur le pied d'égalité avec lui), et partit lui-même pour la guerre. S'embarquant pour Ostie, il gagna Marseille, et de là, voyageant tantôt par terre, tantôt sur les fleuves, il parvint à l'Océan, d'où, passant en Bretagne, il rejoignit, sur les bords de la Tamise, son armée qui l'attendait. A sa tête, il passa le fleuve, et, engageant l'action avec ceux qui avaient pris les armes en masse à son approche, il les vainquit en bataille rangée et se rendit maître de Camulodunum, résidence du roi Cynobellinus. Ayant, à la suite de ce succès, réduit, les uns par composition, les autres par force, un grand nombre de peuples sous sa puissance, il fut, contre les usages des ancêtres, proclamé plusieurs fois imperator (il n'est, en effet, permis à personne de prendre ce titre plus d'une fois pour la même guerre) ; il enleva les armes à ces peuples dont le gouvernement fut par lui confié à Plautius, avec ordre d'achever la soumission du reste du pays. Puis il se hâta de retourner lui-même à Rome, où il fit apporter d'avance la nouvelle de sa victoire par ses gendres Magnus et Silanus.





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Dernière mise à jour : 3/07/2006