HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LX

γενομένην



Texte grec :

[60,15] τελευτήσαντος δ´ αὐτοῦ οὐκέτι χρηστὴν ἐλπίδα οἱ Ῥωμαῖοι τοῦ Κλαυδίου ἔσχον, ἀλλ´ εὐθὺς αὐτῷ ἄλλοι τε καὶ Ἄννιος Οὐινικιανὸς ἐπεβούλευσεν. οὗτός τε γὰρ ἐκ τῶν ἐς τὴν ἡγεμονίαν μετὰ τὸν τοῦ Γαΐου θάνατον προβληθέντων ἦν, καί τι καὶ ἐκ τούτου δεδιὼς ἐνεωτέρισεν· ἐπειδή τε οὐδεμίαν ἰσχὺν ἐκέκτητο, ἔπεμψε πρὸς Φούριον Κάμιλλον Σκριβωνιανὸν τῆς τε Δελματίας ἄρχοντα καὶ δύναμιν συχνὴν πολιτικὴν καὶ ξενικὴν ἔχοντα, καὶ προσανέπεισεν αὐτὸν καὶ καθ´ ἑαυτὸν διανοούμενον ἐπαναστῆναι, ἄλλως τε καὶ ὅτι ἐπίδοξος αὐταρχήσειν ἐγεγόνει. πράξαντος δὲ αὐτοῦ τοῦτο συχνοὶ μὲν καὶ βουλευταὶ καὶ |ἱππῆς πρὸς αὐτὸν ὥρμησαν - - -. οἱ γὰρ στρατιῶται, τοῦ Καμίλλου τό τε τοῦ δήμου σφίσιν ὄνομα προτείνοντος καὶ τὴν ἀρχαίαν ἐλευθερίαν ἀποδώσειν ὑπισχνουμένου, ὑπώπτευσαν πράγματα αὖθις καὶ στάσεις ἕξειν, καὶ οὐκέτ´ αὐτῷ ἐπείσθησαν. καὶ ὁ μὲν ἐκ τούτου φοβηθείς σφας ἔφυγε, καὶ ἐς τὴν Ἴσσαν τὴν νῆσον ἐλθὼν ἐνταῦθα ἑκούσιος ἀπέθανε· Κλαύδιος δὲ τέως μὲν πάνυ κατέδεισεν, ὥστε καὶ ἐθελοντὴς ἑτοίμως ἔχειν τοῦ κράτους αὐτῷ ἐκστῆναι, τότε δὲ ἀναθαρσήσας τοὺς μὲν στρατιώτας ἄλλοις τέ τισιν ἠμείψατο καὶ τῷ τὰ πολιτικὰ αὐτῶν στρατόπεδα, τό τε ἕβδομον καὶ τὸ ἑνδέκατον, καὶ Κλαυδίεια καὶ πιστὰ καὶ εὐσεβῆ καὶ πρὸς τῆς βουλῆς ἐπονομασθῆναι, τοὺς δὲ συνεπιβουλεύσαντας αὐτῷ ἀνεζήτησε, καὶ πολλοὺς ἐπὶ τούτῳ ἄλλους τε καὶ στρατηγόν τινα, προαπειπόντα τὴν ἀρχήν, ἀπέκτεινε. συχνοὶ δὲ καὶ ἑαυτούς, ἄλλοι τε καὶ ὁ Οὐινικιανός, κατεχρήσαντο. τῆς γὰρ ἀφορμῆς ταύτης ἥ τε Μεσσαλῖνα καὶ ὁ Νάρκισσος, ὅσοι τε συνεξελεύθεροι αὐτοῦ, λαβόμενοι οὐδὲν ὅ τι τῶν δεινοτάτων οὐκ ἐποίησαν. τά τε γὰρ ἄλλα καὶ τοῖς δούλοις τοῖς τε ἀπελευθέροις μηνυταῖς κατὰ τῶν δεσποτῶν αὐτῶν ἐχρῶντο. καὶ τούτους τε καὶ ἑτέρους καὶ πάνυ εὐγενεῖς, οὐχ ὅτι ξένους ἀλλὰ καὶ πολίτας, οὐχ ὅτι δημότας ἀλλὰ καὶ ἐκ τῶν ἱππέων τῶν τε βουλευτῶν τινας, ἐβασάνιζον, καίτοι τοῦ Κλαυδίου κατ´ ἀρχὰς εὐθὺς τῆς ἡγεμονίας ὀμόσαντος μηδένα βασανιεῖν ἐλεύθερον.

Traduction française :

[60,15] Silanus mort, les Romains n'espérèrent plus rien de bon de Claude, et des complots furent immédiatement tramés contre lui, entre autres par Annius Vinicianus. Vinicianus était un de ceux qui, après la mort de Caius, avaient été proposés pour l'empire, et la crainte que cela lui causait le poussa à la révolte. Comme il ne disposait d'aucunes forces, il envoya des messagers à Furius Camillus Scribonianus, gouverneur de la Palmatie, qui était à la tête d'une nombreuse armée composée de troupes romaines et étrangères, et, attendu surtout qu'il avait paru digne du pouvoir souverain, il poussa cet officier, qui en avait déjà la pensée secrète, à faire défection. Un grand nombre de sénateurs et de chevaliers se rendirent, en cette occurrence, auprès de Camillus. - - - Les soldats, en effet,voyant Camillus mettre en avant le nom du peuple et promettre le rétablissement de l'antique liberté, craignirent de nouveaux ennuis et de nouvelles séditions, et ils cessèrent de lui obéir. Alors celui-ci effrayé s'enfuit de son camp, et, arrivé dans l'île d'Issa, se donna volontairement la mort. Quant à Claude, il avait été jusque-là tellement effrayé, qu'il était disposé à céder l'empire; mais alors, reprenant courage, il récompensa les soldats par des présents, puis la septième et la onzième légion romaine par le surnom de Claudiennes, de Fidèles et de Pieuses, qu'il leur fit accorder par le sénat. Il fit rechercher les complices de la conjuration, et mettre à mort, entre autres, un préteur, après qu'il eut abdiqué sa charge. Beaucoup aussi, et entre autres Vinicianus, se tuèrent eux-mêmes. Car Messaline, Narcisse et les affranchis de Claude saisirent ce prétexte pour se porter à tous les excès. Entre autres moyens, ils avaient recours à la dénonciation des maîtres par leurs esclaves et par leurs affranchis. Ils les mettaient à la torture, eux et d'autres personnes nobles, non seulement des étrangers, mais aussi des citoyens, non seulement des plébéiens, mais encore des chevaliers et des sénateurs, bien que Claude, au commencement, de son règne, eût juré de ne mettre à la torture aucune personne libre.





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Dernière mise à jour : 3/07/2006