Texte grec :
[60,5] τὰ μὲν δὴ οὖν ὑπό τε τοῦ Γαΐου καὶ ὑφ´ ἑτέρων δι´ ἐκεῖνον
οὐκ ὀρθῶς γενόμενα ἀνέτρεψε, τῷ δὲ δὴ Δρούσῳ τῷ πατρὶ τῇ τε
Ἀντωνίᾳ τῇ μητρὶ ἱπποδρομίας ἐς τὰ γενέσια ἔδωκε, τὰς πανηγύρεις
τὰς ἐς ταὐτὸν αὐταῖς συμβαινούσας μεταθεὶς ἐς ἑτέρας ἡμέρας,
ὅπως μὴ ἅμα ποιῶνται. τήν τε τήθην τὴν Λιουίαν οὐ μόνον
ἵππων ἀγῶσιν ἐτίμησεν ἀλλὰ καὶ ἀπηθανάτισεν, ἄγαλμά τέ τι αὐτῆς
ἐν τῷ Αὐγουστείῳ ἱδρύσας καὶ τὰς θυσίας ταῖς ἀειπαρθένοις
ἱεροποιεῖν προστάξας, ταῖς τε γυναιξὶν ὅρκον τὸ ὄνομα αὐτῆς
ποιεῖσθαι κελεύσας. οὕτω δὲ δὴ τοὺς πατέρας ἀποσεμνύνας αὐτὸς
οὐδὲν ἔξω τῶν ὀνομάτων τῶν ἐς τὴν ἀρχὴν φερόντων ἐδέξατο· ἐν
γὰρ δὴ τῇ τοῦ Αὐγούστου νουμηνίᾳ, ἐν ᾗ ἐγεγέννητο, ἠγωνίζοντο
μὲν ἵπποι, οὐ δι´ ἐκεῖνον δὲ ἀλλ´ ὅτι ὁ τοῦ Ἄρεως ναὸς ἐν ταύτῃ
καθιέρωτο καὶ διὰ τοῦτο ἐτησίοις ἀγῶσιν ἐτετίμητο. ἔν τε οὖν
τούτοις ἐμετρίαζε, καὶ προσαπηγόρευσε μήτε προσκυνεῖν τινα αὐτὸν
μήτε θυσίαν οἱ μηδεμίαν ποιεῖν. τά τε ἐπιβοήματα τὰ πολλὰ καὶ
ὑπέρογκα ἔπαυσε· καὶ εἰκόνα μίαν, καὶ ταύτην ἀργυρᾶν, ἀνδριάντας
τε δύο χαλκοῦ τε καὶ λίθου ψηφισθέντας αὐτῷ τὰ πρῶτα
ἔλαβε. μάταια γὰρ πάντα τὰ τοιαῦτα ἀναλώματα εἶναι, καὶ
προσέτι πολλὴν μὲν ζημίαν πολὺν δὲ καὶ ὄχλον τῇ γε πόλει παρέχειν
ἔλεγε· πάντες μὲν γὰρ οἱ ναοὶ πάντα δὲ καὶ τὰ ἄλλα ἔργα
καὶ ἀνδριάντων καὶ ἀναθημάτων ἐπεπλήρωτο, ὥστε καὶ περὶ ἐκείνων
βουλεύσεσθαι ἔφη ἃ χρὴ πρᾶξαι. τοῖς τε στρατηγοῖς τοὺς
ἀγῶνας τοὺς ὁπλομαχικοὺς ἀπηγόρευσε μὴ ποιεῖν, καὶ εἰ δή τις
ἄλλος αὐτοὺς ὁπουδήποτε ἐπιτελοίη, ἀλλὰ μήτι γε ὡς καὶ ὑπὲρ
τῆς ἑαυτοῦ σωτηρίας γιγνομένων σφῶν ἢ γράφεσθαι ἢ καὶ λέγεσθαι
ἐκέλευσε. καὶ οὕτω γε πάντα ταῦτα κρίσει καὶ οὐκ ἐπιτηδεύσει
ἔπραττεν ὥστε καὶ ἄλλα ὁμοίως ἔνεμε. τὰς γοῦν θυγατέρας ἐν
τῷ ἔτει τούτῳ τὴν μὲν ἐγγυήσας Λουκίῳ Ἰουνίῳ Σιλανῷ τὴν δὲ
ἐκδοὺς Γναίῳ Πομπηίῳ Μάγνῳ οὐδὲν ἐξαίρετον ἔπραξεν, ἀλλὰ
καὶ αὐτὸς ἐν ταῖς ἡμέραις ἐκείναις ἐδίκασε καὶ ἡ βουλὴ ἠθροίσθη.
τούς τε γαμβροὺς τότε τε ἐν τοῖς εἴκοσιν ἀνδράσιν ἄρξαι καὶ μετὰ
τοῦτο πολιαρχῆσαι ἐν ταῖς ἀνοχαῖς ἐκέλευσεν ὀψέ τέ ποτε πέντε
ἔτεσι θᾶσσον τὰς ἄλλας ἀρχὰς αἰτῆσαί σφισιν ἐπέτρεψε. τούτου
δὲ δὴ τοῦ Πομπηίου ὁ Γάιος τὴν τοῦ Μάγνου ἐπίκλησιν περιέκοψεν.
ὀλίγου μὲν γὰρ καὶ ἀπέσφαξεν αὐτὸν ὅτι οὕτως ὠνομάζετο· ἀλλὰ
τοῦτο μὲν καταφρονήσας ὡς καὶ παιδίου ἔτ´ αὐτοῦ ὄντος οὐκ
ἐποίησε, τὴν δὲ δὴ πρόσρησιν κατέλυσεν, εἰπὼν μὴ εἶναί οἱ ἀσφαλὲς
Μάγνον τινὰ προσαγορεύεσθαι. ὅ γε μὴν Κλαύδιος καὶ ἐκεῖνο
αὐτῷ τὸ πρόσρημα ἀπέδωκε καὶ τὴν θυγατέρα προσσυνῴκισε.
|
|
Traduction française :
[60,5] Claude rapporta donc les mesures injustes prises
par Caius et par d'autres à cause de lui; il donna les
jeux du cirque pour le jour natal de Drusus son père et
pour celui d'Antonia sa mère, transportant à d'autres
jours les jeux qui tombaient en même temps, afin qu'ils
ne fussent pas célébrés ensemble. Non seulement il honora
la mémoire de son aïeule Livie par des jeux équestres,
mais, de plus, il la mit au rang des déesses en lui
consacrant une statue dans le temple d'Auguste, en
prescrivant aux Vestales de lui offrir des sacrifices et en
ordonnant aux femmes de jurer par son nom. Bien qu'ayant
accordé de tels honneurs à ses parents, il n'acccepta
pour lui-même d'autres noms que ceux qui se rapportaient
à son autorité. Le premier jour des calendes
d'Auguste, qui était le jour de sa naissance, il y eut des
jeux équestres, non pas en son honneur, mais en celui
de Mars dont le temple avait été dédié ce jour-là, jour
qui était, en souvenir de cette dédicace, fêté par des
jeux annuels. En cela Claude se tint dans les bornes de la
modération; de plus, il défendit qu'on se prosternât
devant lui et qu'on lui offrît aucun sacrifice. Il mit
aussi un terme aux acclamations fréquentes et exagérées;
il n'accepta d'abord qu'une seule figure de lui, et encore
était-ce en argent, avec deux statues d'airain et de pierre,
qui lui furent décernées par un décret. Ces sortes de
dépenses étaient, disait-il, superflues, et occasionnaient
de grandes pertes et de grands embarras pour la ville;
tous les temples et tous les autres édifices étaient tellement
remplis de statues et d'offrandes qu'il déclara
vouloir délibérer sur le parti à prendre à leur égard. Il
défendit aux préteurs de donner des combats de gens
armés, et ordonna que, toutes les fois qu'une autre personne
en donnerait, n'importe en quel endroit, on se gardât
bien d'écrire ou de dire qu'on le faisait pour le salut
du prince. Tout cela était chez lui une résolution tellement
arrêtée et si peu le résultat d'un calcul, qu'il prit encore
d'autres mesures semblables. Les fiançailles de l'une
de ses filles avec Junius Silanus et le mariage de l'autre
avec Cn. Pompée Magnus (le Grand), qu'on célébra
cette année, ne donnèrent lieu à rien d'extraordinaire;
Claude, ces jours-là, rendit la justice et il y eut réunion
du sénat. Il voulut que ses gendres fussent alors investis
du vigintivirat et ensuite de la charge de préfets urbains
pendant les Féries Latines; ce ne fut que tard qu'il finit
par leur permettre de demander les autres charges cinq ans
avant l'âge. Caius avait enlevé au Pompée dont il s'agit
ici son nom de Magnus. Il avait même été sur le point
de le faire périr parce qu'il s'appelait ainsi ; mais, dédaignant
de recourir à ce parti à cause du bas âge de Pompée,
il n'exécuta pas son dessein et se contenta de lui supprimer
ce surnom, en disant qu'il était dangereux pour
lui que quelqu'un portât le surnom de Magnus. Claude
lui rendit ce nom et lui donna sa fille en mariage.
|
|