Texte grec :
[60,10] ὑπάτευε δὲ ὁ Κλαύδιος μετὰ Γαΐου Λάργου, καὶ ἐκείνῳ μὲν
δι´ ἔτους ἄρξαι ἐφῆκεν, αὐτὸς δὲ δύο μησὶ καὶ τότε τὴν ἀρχὴν
ἔσχε. καὶ περί τε τῶν τοῦ Αὐγούστου πράξεων τούς τε ἄλλους
ὥρκωσε καὶ αὐτὸς ἐπιστώθη (περὶ γὰρ τῶν ἑαυτοῦ οὐδενὶ τὸ παράπαν
τοῦτο ποιῆσαι ἐπέτρεψε), καὶ ἐξιὼν ἐκ τῆς ἀρχῆς αὖθις
ὤμοσεν ὥσπερ οἱ ἄλλοι. καὶ ταῦτα μὲν ἀεὶ ὁσάκις ὑπάτευσεν ἐγένετο·
τότε δὲ λόγους τινὰς ἐν τῇ νουμηνίᾳ τοῦ τε Αὐγούστου καὶ
τοῦ Τιβερίου κατὰ δόγμα ἀναγιγνωσκομένους, ὥστε καὶ μέχρι τῆς
ἑσπέρας τοὺς βουλευτὰς παρατείνεσθαι, ἔπαυσεν, ἀρκοῦν εἶναι φήσας
ἐν ταῖς στήλαις αὐτοὺς ἐγγεγράφθαι. ἐπεί τέ τινες τῶν στρατηγῶν
τῶν τὴν διοίκησιν ἐγκεχειρισμένων αἰτίαν ἔλαβον, οὐκ ἐπεξῆλθε
μέν σφισι, πιπράσκουσι δέ τινα καὶ μισθοῦσιν ἐπιφοιτήσας
πάνθ´ ὅσα ἐνόμιζε μὴ καλῶς γίγνεσθαι διώρθωσε· καὶ τοῦτο καὶ
αὖθις πολλάκις ἐποίησεν. ἀνωμάλως δὲ δὴ οἱ στρατηγοὶ ἀπεδείκνυντο·
καὶ γὰρ τεσσαρεσκαίδεκα καὶ ὀκτωκαίδεκα, διὰ μέσου τε,
ὥς που καὶ συνέπεσεν, ἐγίγνοντο. τοῦτό τε οὖν περὶ τὴν διοίκησιν
ἔπραξε, καὶ τρεῖς ἄνδρας τῶν ἐστρατηγηκότων πράκτορας τῶν τῷ
δημοσίῳ ὀφειλομένων κατέστησε, καὶ ῥαβδούχους καὶ τὴν ἄλλην
ὑπηρεσίαν αὐτοῖς δούς.
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Traduction française :
[60,10] Claude fut consul avec C. Largus; il le laissa exercer
cette charge l'année entière; mais, pour lui, il ne la
garda, cette fois encore, que deux mois. Il fit jurer les
autres sur les actes d'Auguste et lui-même il s'engagea à
y être fidèle (pour les siens, il ne permit à qui que ce
fut de le faire), et, en sortant de charge, il prêta de nouveau
serment comme les autres magistrats. Toujours,
chaque fois qu'il fut consul, il observa cette règle; il fit
alors cesser la lecture de certains discours d'Auguste
et de Tibère, qui avait lieu, en vertu d'un sénatus-consulte,
aux calendes de janvier, lecture qui retenait
les sénateurs jusqu'au soir, disant que c'était assez que
ces discours fussent gravés sur les plaques. Quelques-uns
des préteurs chargés de l'administration du trésor
ayant été accusés de malversation, Claude ne les poursuivit
pas, mais, par la surveillance qu'il porta sur les
ventes et sur les locations faites par eux, il corrigea
tout ce qu'il trouvait mal, chose qu'il répéta fréquemment
dans la suite. Le nombre des préteurs qu'on élisait
à cette époque n'était jamais le même : on en nommait
quatorze ou dix-huit, quelquefois un nombre intermédiaire,
selon les circonstances. Telles furent les
mesures qu'il prit relativement à l'administration du
trésor; de plus, il chargea du recouvrement des sommes
dues à l'Etat trois anciens préteurs, à qui il donna des licteurs
et tous les autres gens dont le service leur était utile.
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