HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LX

πρότερον



Texte grec :

[60,8] καὶ μετὰ τοῦτο τῷ τε Ἀντιόχῳ τὴν Κομμαγηνὴν ἀπέδωκεν (ὁ γὰρ Γάιος, καίπερ αὐτός οἱ δοὺς αὐτήν, ἀφῄρητο), καὶ τὸν Μιθριδάτην τὸν Ἴβηρα, ὃν ὁ Γάιος μεταπεμψάμενος ἐδεδέκει, οἴκαδε πρὸς ἀνάληψιν τῆς ἀρχῆς ἀπέπεμψεν. ἄλλῳ τέ τινι Μιθριδάτῃ, τὸ γένος ἀπ´ ἐκείνου τοῦ πάνυ ἔχοντι, τὸν Βόσπορον ἐχαρίσατο, καὶ τῷ Πολέμωνι χώραν τινὰ ἀντ´ αὐτοῦ Κιλικίας ἀντέδωκε. τῷ γὰρ Ἀγρίππᾳ τῷ Παλαιστίνῳ συμπράξαντί οἱ τὴν ἡγεμονίαν (ἔτυχε γὰρ ἐν τῇ Ῥώμῃ ὤν) τήν τε ἀρχὴν προσεπηύξησε καὶ τιμὰς ὑπατικὰς ἔνειμε. τῷ τε ἀδελφῷ αὐτοῦ Ἡρώδῃ τό τε στρατηγικὸν ἀξίωμα καὶ δυναστείαν τινὰ ἔδωκε, καὶ ἔς τε τὸ συνέδριον ἐσελθεῖν σφισι καὶ χάριν οἱ ἑλληνιστὶ γνῶναι ἐπέτρεψεν. ταῦτα μὲν οὖν αὐτοῦ τε τοῦ Κλαυδίου ἔργα ἦν καὶ ὑφ´ ἁπάντων ἐπῃνεῖτο· ἐπράχθη δὲ καὶ ἄλλα ἄττα τότε, οὐχ ὁμοιότροπα, ὑπό τε τῶν ἐξελευθέρων αὐτοῦ καὶ ὑπὸ τῆς γυναικὸς Οὐαλερίας Μεσσαλίνης. αὕτη μὲν γὰρ τὴν Ἰουλίαν τὴν ἀδελφιδῆν αὐτοῦ, ὀργισθεῖσά τε ἅμα ὅτι μήτε ἐτιμᾶτο ὑπ´ αὐτῆς μήτε ἐκολακεύετο, καὶ ζηλοτυπήσασα ὅτι περικαλλής τε ἦν καὶ μόνη τῷ Κλαυδίῳ πολλάκις συνεγίγνετο, ἐξώρισεν, ἐγκλήματα αὐτῇ ἄλλα τε καὶ μοιχείας παρασκευάσασα, ἐφ´ ᾗ καὶ ὁ Σενέκας ὁ Ἀνναῖος ἔφυγε, καὶ ὕστερόν γε οὐ πολλῷ καὶ ἀπέκτεινεν αὐτήν. ἐκεῖνοι δὲ καὶ τὰς τιμὰς αὐτὸν τὰς ἐπινικίους ἐπὶ τοῖς ἐν τῇ Μαυριτανίᾳ πραχθεῖσι δέξασθαι ἔπεισαν, οὐχ ὅτι τι κατορθώσαντα, ἀλλ´ οὐδ´ ἐν τῇ ἀρχῇ πω ὄντα ὅτε διεπολεμήθη. καίτοι καὶ τούτῳ τῷ ἔτει ὅ τε Γάλβας ὁ Σουλπίκιος Χάττους ἐκράτησε, καὶ Πούπλιος Γαβίνιος Μαυρουσίους νικήσας τά τε ἄλλα εὐδοκίμησε, καὶ ἀετὸν στρατιωτικὸν ὃς μόνος ἔτι παρ´ αὐτοῖς ἐκ τῆς Οὐάρου συμφορᾶς ἦν ἐκομίσατο, ὡς καὶ ἀληθὲς ὄνομα αὐτοκράτορος ἀπ´ ἀμφοτέρων σφῶν τὸν Κλαύδιον λαβεῖν.

Traduction française :

[60,8] Ensuite il rendit à Antiochus la Commagène (Caius, en effet, après la lui avoir donnée lui-même, l'en avait dépouillé), et renvoya Mithridate l'Ibère dans son pays reprendre son royaume. Il accorda aussi à un autre Mithridate, descendant du fameux Mithridate, le Bosphore, en échange duquel il donna une partie de la Cilicie à Polémon. Il augmenta les États d'Agrippa de Palestine (ce prince se trouvait alors par hasard à Rome), qui l'avait aidé à se rendre maître de l'empire, et le décora des ornements consulaires. De plus, il donna à Hérode, frère d'Agrippa, le rang de préteur et un gouvernement; il permit aux deux princes de venir au sénat et de lui rendre grâces en langue grecque. Ces actes émanaient de Claude personnellement, et lui valurent l'approbation de tous ; mais d'autres actes, qui ne ressemblaient en rien à ceux-là, furent commis par ses affranchis et par sa femme Valéria Messaline. Messaline, en effet, irritée de ne recevoir de Julie, nièce de son mari, ni honneur ni flatteries, jalouse d'ailleurs de sa beauté et de ce que souvent elle s'entretenait seule avec Claude, la fit bannir, lui intentant, entre autres, une accusation d'adultère, qui fut aussi cause de l'exil d'Annius Sénèque, et, peu après, elle la fit mourir. Les affranchis, de leur côté, persuadèrent à Claude de recevoir les honneurs du triomphe pour les faits accomplis en Mauritanie, bien que, loin d'y avoir remporté quelque succès, il ne fut pas encore parvenu à l'empire au moment de la guerre. Au reste, cette même année, Sulpicius Galba battit les Maurusiens, et P. Gabinius, vainqueur des Cattes, conquit, entre autres honneurs, celui de rapporter la seule aigle restée chez ce peuple à la suite du désastre de Varus, de telle sorte que les deux victoires permirent à Claude de prendre justement le nom d'imperator.





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Dernière mise à jour : 3/07/2006