HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LX

πρότερον



Texte grec :

[60,17] μετὰ δὲ τοῦτο ὁ Κλαύδιος ὑπατεύσας αὖθις τὸ τρίτον πολλὰς μὲν θυσίας πολλὰς δὲ καὶ ἱερομηνίας ἔπαυσε· τό τε γὰρ πλεῖστον τοῦ ἔτους ἐς αὐτὰς ἀνηλίσκετο, καὶ τῷ δημοσίῳ ζημία οὐκ ἐλαχίστη ἐγίγνετο. ταύτας τε οὖν συνέτεμε, καὶ τὰ ἄλλα ὅσα ἐνεδέχετο συνέστειλε. καὶ τὰ μὲν ὑπὸ τοῦ Γαΐου μήτε ἐν δίκῃ μήτε ἐν λόγῳ τινὶ δοθέντα τισὶν ἀπῄτησε, τοῖς δὲ ὁδοποιοῖς ἀπέδωκεν ὅσα ἐπ´ αὐτοῦ διὰ τὸν Κορβούλωνα ἐζημίωντο. πρὸς δ´ ἔτι τοῖς ἄρχουσι τοῖς κληρωτοῖς, βραδέως ἔτι καὶ τότε ἐκ τῆς πόλεως ἐξορμωμένοις, προεῖπε πρὶν μεσοῦν τὸν Ἀπρίλιον ἀπαίρειν. τούς τε Λυκίους στασιάσαντας, ὥστε καὶ Ῥωμαίους τινὰς ἀποκτεῖναι, ἐδουλώσατό τε καὶ ἐς τὸν τῆς Παμφυλίας νομὸν ἐσέγραψεν. ἐν δὲ δὴ τῇ διαγνώσει ταύτῃ (ἐποιεῖτο δὲ αὐτὴν ἐν τῷ βουλευτηρίῳ) ἐπύθετο τῇ Λατίνων γλώσσῃ τῶν πρεσβευτῶν τινος, Λυκίου μὲν τὸ ἀρχαῖον ὄντος Ῥωμαίου δὲ γεγονότος· καὶ αὐτόν, ἐπειδὴ μὴ συνῆκε τὸ λεχθέν, τὴν πολιτείαν ἀφείλετο, εἰπὼν μὴ δεῖν Ῥωμαῖον εἶναι τὸν μὴ καὶ τὴν διάλεξίν σφων ἐπιστάμενον. συχνοὺς δὲ δὴ καὶ ἄλλους καὶ ἀναξίους τῆς πολιτείας ἀπήλασε, καὶ ἑτέροις αὐτὴν καὶ πάνυ ἀνέδην, τοῖς μὲν κατ´ ἄνδρα τοῖς δὲ καὶ ἀθρόοις, ἐδίδου. ἐπειδὴ γὰρ ἐν πᾶσιν ὡς εἰπεῖν οἱ Ῥωμαῖοι τῶν ξένων προετετίμηντο, πολλοὶ αὐτὴν παρά τε αὐτοῦ ἐκείνου ᾐτοῦντο καὶ παρὰ τῆς Μεσσαλίνης τῶν τε Καισαρείων ὠνοῦντο· καὶ διὰ τοῦτο μεγάλων τὸ πρῶτον χρημάτων πραθεῖσα, ἔπειθ´ οὕτως ὑπὸ τῆς εὐχερείας ἐπευωνίσθη ὥστε καὶ λογοποιηθῆναι ὅτι κἂν ὑάλινά τις σκεύη συντετριμμένα δῷ τινι πολίτης ἔσται. ἐπὶ μὲν οὖν τούτῳ διεσκώπτετο, ἐπὶ δὲ ἐκείνῳ ἐπῃνεῖτο ὅτι πολλῶν συκοφαντουμένων, τῶν μὲν ὅτι τῇ τοῦ Κλαυδίου προσρήσει οὐκ ἐχρῶντο, τῶν δὲ ὅτι μηδὲν αὐτῷ τελευτῶντες κατέλειπον, ὡς καὶ ἀναγκαῖον ὂν τοῖς τῆς πολιτείας παρ´ αὐτοῦ τυχοῦσιν ἑκάτερον ποιεῖν, ἀπηγόρευσε μηδένα ἐπ´ αὐτοῖς εὐθύνεσθαι. ἡ δ´ οὖν Μεσσαλῖνα οἵ τε ἀπελεύθεροι αὐτοῦ οὕτως οὐ τὴν πολιτείαν μόνον, οὐδὲ τὰς στρατείας καὶ τὰς ἐπιτροπείας τάς τε ἡγεμονίας, ἀλλὰ καὶ τἆλλα πάντα ἀφειδῶς ἐπώλουν καὶ ἐκαπήλευον ὥστε σπανίσαι πάντα τὰ ὤνια, κἀκ τούτου καὶ τὸν Κλαύδιον ἀναγκασθῆναι ἔς τε τὸ Ἄρειον πεδίον συναγαγεῖν τὸ πλῆθος, κἀνταῦθα ἀπὸ βήματος τὰς τιμὰς αὐτῶν διατάξαι. αὐτὸς μὲν οὖν ὁπλομαχίας ἀγῶνα ἐν τῷ στρατοπέδῳ, χλαμύδα ἐνδύς, ἔθηκε· τὰ δὲ δὴ γενέθλια τὰ τοῦ υἱέος αὐτοῦ οἱ στρατηγοὶ ἐθελονταὶ θέας τέ τινος ποιήσει καὶ δείπνων ἑώρτασαν. καὶ τοῦτο καὶ αὖθις, ὅσοις γε καὶ ἔδοξεν αὐτῶν, ἐπράχθη.

Traduction française :

[60,17] Ensuite Claude, étant consul pour la troisième fois, abolit un grand nombre de sacrifices et de fêtes qui occupaient la plus grande partie de l'année au grand détriment de l'État. Il les supprima donc et abrégea tout ce qu'il était possible d'abréger dans les autres. Il força plusieurs citoyens de rapporter les sommes que Caius leur avait données sans justice et sans raison, et restitua aux curateurs des routes les amendes que sous ce règne Corbulon leur avait infligées. De plus, il enjoignit aux gouverneurs de provinces tirés au sort, qui alors encore tardaient à quitter Rome, d'avoir à partir avant le milieu d'avril. Les Lyciens, dans une sédition, étant allés jusqu'à tuer des citoyens romains, perdirent leur liberté et furent réunis à la préfecture de Pamphylie. Claude, dans le courant de l'information (il la fit dans le sénat), interrogea en latin un des députés, Lycien d'origine mais devenu Romain; celui-ci n'ayant pas compris la question, i1 lui enleva le droit de cité, en disant qu'on ne devait pas être citoyen de Rome quand on n'en savait pas la langue. Il priva aussi de ce droit beaucoup de gens qui en étaient indignes, et le donna sans retenue à d'autres, tantôt individuellement, tantôt en masse. En effet, les Romains étant, en toutes choses, pour ainsi dire, préférés aux étrangers, beaucoup lui demandaient le droit de cité, ou l'achetaient de Messaline et des Césariens; aussi ce droit, vendu à haut prix d'abord, tomba plus tard si bas, par suite de la facilité de l'obtenir, qu'on disait communément qu'en donnant à quelqu'un des vases de verre, quand même ils seraient cassés, on était citoyen romain, Claude, sur ce chef, fut exposé aux railleries, mais il s'attira des éloges pour ce que, plusieurs personnes étant accusées, celles-ci de ne pas prendre le nom de Claude, celles-là de ne rien lui laisser en mourant, comme si l'un et l'autre eût été obligatoire à ceux qui avaient reçu de lui le droit de cité, il défendit d'inquiéter qui que ce soit à raison de ces faits. Messaline et les affranchis du prince vendaient, comme de vrais cabaretiers, avec si peu de réserve, non seulement le droit de cité, ou les charges militaires et celles de procurateur et de gouverneur, mais encore tout le reste, que toutes les denrées devinrent rares, et que, par suite, Claude fut forcé de convoquer le peuple dans le Champ-de-Mars, et, là, de fixer, du haut d'un tribunal, le prix des divers objets. Il donna en personne, dans le camp des prétoriens, un combat de gladiateurs, revêtu d'une chlamyde ; les préteurs, de leur propre mouvement, célébrèrent le jour natal de son fils par des spectacles et des banquets. Tous ceux d'entre eux qui le jugèrent à propos en firent autant dans la suite.





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Dernière mise à jour : 3/07/2006