HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIX

τοιούτῳ



Texte grec :

[59,5] τοιούτῳ μὲν τότε αὐτοκράτορι οἱ Ῥωμαῖοι παρεδόθησαν, ὥστε τὰ τοῦ Τιβερίου ἔργα, καίπερ χαλεπώτατα δόξαντα γεγονέναι, τοσοῦτον παρὰ τὰ τοῦ Γαΐου ὅσον τὰ τοῦ Αὐγούστου παρ´ ἐκεῖνα παρενεγκεῖν. Τιβέριος μὲν γὰρ αὐτός τε ἦρχε καὶ ὑπηρέταις τοῖς ἄλλοις πρός γε τὸ αὑτοῦ βούλημα ἐχρῆτο, Γάιος δὲ ἤρχετο μὲν καὶ ὑπὸ τῶν ἁρματηλατούντων καὶ ὑπὸ τῶν ὁπλομαχούντων, ἐδούλευε δὲ καὶ τοῖς ὀρχησταῖς καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς περὶ τὴν σκηνὴν ἔχουσι· τὸν γοῦν Ἀπελλῆν τὸν εὐδοκιμώτατον τῶν τότε τραγῳδῶν καὶ ἐν τῷ δημοσίῳ συνόντα οἱ ἀεὶ εἶχε. κἀκ τούτου χωρὶς μὲν αὐτὸς χωρὶς δὲ ἐκεῖνοι, πάνθ´ ὅσα ἂν ἄνθρωποι τοιοῦτοι δυνηθέντες τι τολμήσειαν, ἐπ´ ἐξουσίας ἐποίουν. καὶ γὰρ τὰ ἄλλα τὰ ἐς τὴν ἐπιτήδευσιν αὐτῶν φέροντα αὐτός τε πολυτελέστατα ἐπὶ πάσῃ προφάσει καὶ διετίθει καὶ καθίστατο καὶ τοὺς στρατηγοὺς τούς τε ὑπάτους ποιεῖν ἠνάγκαζεν, ὥστε καθ´ ἑκάστην ὀλίγου ἡμέραν πάντως τι τοιοῦτον ἄγεσθαι. καὶ αὐτῶν τὰ μὲν πρῶτα θεατὴς καὶ ἀκροατὴς ἐγίγνετο, συνεσπούδαζέ τέ τισι καὶ ἀντεστασίαζεν ὥσπερ τις ἐκ τοῦ ὁμίλου ὤν· καί ποτε δυσκολάνας τι τοῖς ἀντικαθεστηκόσιν οὐκ ἀπήντησεν ἐπὶ τὴν θέαν. προϊόντος δὲ δὴ τοῦ χρόνου καὶ ἐς ζήλωμα καὶ ἐς ἀγώνισμα πολλῶν προῆλθεν· ἅρματά τε γὰρ ἤλασε καὶ ἐμονομάχησεν ὀρχήσει τε ἐχρήσατο καὶ τραγῳδίαν ὑπεκρίνατο. καὶ ταῦτα μέν που ἀεὶ ἐποίει, ἅπαξ δέ ποτε τοὺς πρώτους τῆς γερουσίας σπουδῇ νυκτὸς ὡς καὶ ἐπ´ ἀναγκαῖόν τι βούλευμα μεταπεμψάμενος ὠρχήσατο.

Traduction française :

[59,5] Tel était l'empereur à qui les Romains furent alors livrés, en sorte que les actes de Tibère, bien que passant pour cruels, furent aussi loin de ceux de Caius que la conduite d'Auguste l'avait été de celle de Tibère. Tibère, en effet, gouvernait lui-même, il n'employait les autres que comme ses ministres et conformément à ses desseins : Caius se laissait gouverner par des conducteurs de chars et par des gladiateurs ; il était l'esclave des danseurs et de tous les gens qui vivent de la scène. Ainsi il avait toujours à ses côtés, même en public, Apelles, le plus fameux tragédien de l'époque. Par suite, l'empereur de son côté, les histrions de l'autre, se portèrent impunément à tous les excès où peut aller l'audace de gens de cette sorte, quand ils ont le pouvoir. Il fournissait et établissait lui-même en toute occasion avec la plus grande somptuosité ce qui se rapportait à leur art, et il forçait les préteurs et les consuls d'en faire autant; de sorte qu'il ne se passait presque pas de jour où il n'y eût quelque spectacle. D'abord il se contentait de les voir et de les entendre, de leur témoigner son approbation ou son mécontentement comme un simple spectateur; un jour même, irrité contre ses adversaires, il ne vint pas aux jeux. Mais, dans la suite, il alla jusqu'à imiter les histrions et à lutter avec plusieurs d'entre eux : il se fit conducteur de chars et gladiateur; il dansa et il joua la tragédie. C'étaient là ses occupations pour ainsi dire continuelles; une fois même, ayant convoqué les principaux sénateurs bien avant dans la nuit comme pour une délibération d'une haute importance, il dansa devant eux.





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Dernière mise à jour : 27/06/2006