HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIX

τούτῳ



Texte grec :

[59,29] ὡς οὖν πάντα τρόπον ἐξεμαίνετο, ἐπεβούλευσαν αὐτῷ Κάσσιός τε Χαιρέας καὶ Κορνήλιος Σαβῖνος, καίτοι χιλιαρχίας ἐν τῷ δορυφορικῷ ἔχοντες. συνώμοσαν μὲν γὰρ πλείονες καὶ συνῄδεσαν τὸ πραττόμενον, ἐν οἷς ἦν ὅ τε Κάλλιστος καὶ ὁ ἔπαρχος· οἱ δὲ αὐτόχειρες αὐτοῦ γενόμενοι ἐκεῖνοι ἦσαν. ἄλλως τε γὰρ ἀρχαιότροπός τις ἀνὴρ ὁ Χαιρέας ἦν, καί τινα καὶ ἰδίαν τῆς ὀργῆς αἰτίαν ἔσχε· γύννιν τε γὰρ αὐτὸν καίπερ ἐρρωμενέστατον ἀνδρῶν ὄντα ὁ Γάιος ἐπεκάλει, καὶ τὸ σύνθημα αὐτῷ, ὁπότε ἐς ἐκεῖνον καθήκοι, Πόθον ἢ Ἀφροδίτην ἢ ἕτερόν τι τοιοῦτον ἐδίδου. θεοπρόπιον δέ τι τῷ Γαΐῳ ὀλίγον ἔμπροσθεν ἐγεγόνει φυλάττεσθαι Κάσσιον· καὶ ὁ μὲν ἐς Γάιον Κάσσιον τὸν τότε τῆς Ἀσίας ἄρχοντα, ἐπειδὴ τὸ γένος ἀπὸ τοῦ Κασσίου ἐκείνου τοῦ τὸν Καίσαρα ἀποκτείναντος εἶχεν, ὑποπτεύσας μετεπέμψατο αὐτὸν δεδεμένον, προέλεγε δ´ ἄρα αὐτῷ τὸ δαιμόνιον τοῦτον τὸν Κάσσιον τὸν Χαιρέαν. Ἀπολλώνιός τέ τις Αἰγύπτιος οἴκοι τε τὸ συμβὰν αὐτῷ προεῖπε, καὶ πεμφθεὶς διὰ τοῦτ´ ἐς τὴν Ῥώμην προσήχθη τε αὐτῷ ἐν αὐτῇ ἐκείνῃ τῇ ἡμέρᾳ ἐν ᾗ τελευτήσειν ἔμελλε, καὶ ἀναβληθεὶς ὡς καὶ μετ´ ὀλίγον κολασθησόμενος ἐσώθη. ἐπράχθη δὲ ὧδε. ἑορτήν τινα ἐν τῷ παλατίῳ ἦγε καὶ θέαν ἐπετέλει, κἀν τούτῳ καὶ αὐτὸς καὶ ἤσθιε καὶ ἔπινε καὶ τοὺς ἄλλους εἱστία, ὅτε δὴ καὶ Πομπώνιος Σεκοῦνδος ὁ τότε ὑπατεύων ἐνεφορεῖτό τε ἅμα τῶν σιτίων, παρὰ τοῖς ποσὶν αὐτοῦ καθήμενος, καὶ ἐπικύπτων συνεχῶς αὐτοὺς κατεφίλει. ὡς δὲ καὶ αὐτὸς ὁ Γάιος καὶ ὀρχήσασθαι καὶ τραγῳδίαν ὑποκρίνασθαι ἠθέλησεν, καὶ διὰ τοῦτο ἑτέρας τρεῖς ἡμέρας προήγγειλε, οὐκέθ´ οἱ περὶ τὸν Χαιρέαν ὑπέμειναν, ἀλλὰ τηρήσαντες αὐτὸν ἐκ τοῦ θεάτρου ἐξελθόντα ἵνα τοὺς παῖδας θεάσηται, οὓς ἐκ τῆς Ἑλλάδος καὶ τῆς Ἰωνίας τῶν πάνυ εὐγενῶν ἐπὶ τῷ τὸν ὕμνον τὸν ἐς ἑαυτὸν πεποιημένον ᾆσαι μετεπέπεμπτο δῆθεν, ἀπέκτειναν ἐν στενωπῷ τινι ἀπολαβόντες. καὶ αὐτοῦ πεσόντος οὐδεὶς τῶν παρόντων ἀπέσχετο, ἀλλὰ καὶ νεκρὸν αὐτὸν ὄντα ὠμῶς ἐτίτρωσκον· καί τινες καὶ τῶν σαρκῶν αὐτοῦ ἐγεύσαντο. τήν τε γυναῖκα καὶ τὴν θυγατέρα εὐθὺς ἔσφαξαν.

Traduction française :

[59,29] Tandis donc qu'il s'abandonnait à toute sorte de folies, Cassius Chéréas et Cornélius Sabinus, bien que tribuns des cohortes prétoriennes, conspirèrent contre lui. Plusieurs prirent part à la conjuration et eurent connaissance de ce qui se passait ; de ce nombre étaient Calliste et le préfet du prétoire, mais ce furent Chéréas et Sabinus qui agirent. Chéréas était un homme de moeurs antiques, il avait un sujet particulier d'être irrité contre Caius; Caius, en effet, l'appelait efféminé, bien qu'il fût, au contraire, le plus courageux des hommes, et il lui donnait pour mot d'ordre lorsque c'était son tour de venir le prendre, ou Cupidon, ou Vénus, ou quelque autre nom semblable. Un présage avait, peu de temps auparavant, averti Caius de se garder de Cassius. Ses soupçons s'étant portés sur C. Cassius, alors gouverneur de l'Asie, attendu qu'il descendait du fameux Cassius, qui avait assassiné César, il se le fit amener chargé de chaînes ; mais le Cassius dont parlaient les dieux, c'était Chéréas. Un Égyptien, un certain Apollonius, prédit l'événement dans son pays; envoyé à Rome à raison de cette prédiction, il fut amené à l'empereur le jour qui devait être celui de sa mort, mais son affaire ayant été ajournée comme celle d'un homme qui sera sous quelques jours livré au supplice, il conserva la vie. Voici comment la chose s'exécuta. Caïus célébrait une fête sur le Palatin et donnait un spectacle; pendant ce temps, il mangeait et buvait lui-même et traitait les autres; Pomponius Sécundus, alors consul, portait les mets à sa bouche, assis aux pieds du prince, et se baissant à chaque instant pour les embrasser. Lorsqu'ensuite Caius voulut danser et jouer la tragédie, Chéréas et les conjurés n'attendirent plus; mais, observant le moment où Caius sortait du théâtre pour regarder des enfants des plus nobles familles de la Grèce et de l'Ionie, qu'il avait fait venir pour chanter un hymne composé en son honneur, ils le tuèrent dans un passage étroit où ils le saisirent. Caius étant tombé, aucun de ceux qui étaient présents ne conserva plus de retenue, on perça cruellement son cadavre de coups; quelques-uns allèrent même jusqu'à manger de sa chair. Sa femme et sa fille furent immédiatement égorgées.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 27/06/2006