HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIX

ἤδη



Texte grec :

[59,27] ἐφίλει τε ὀλιγίστους· τοῖς γὰρ πλείστοις καὶ τῶν βουλευτῶν ἢ τὴν χεῖρα ἢ τὸν πόδα προσκυνεῖν ὤρεγε, καὶ διὰ τοῦθ´ οἱ φιληθέντες ὑπ´ αὐτοῦ χάριν αὐτῷ καὶ ἐν τῇ γερουσίᾳ ἐγίγνωσκον, καίτοι τοὺς ὀρχηστὰς καθ´ ἡμέραν φιλοῦντι πάντων ὁρώντων. καὶ ταῦτα μέντοι, ὅσα ὡς θεῷ αὐτῷ ἐγίγνετο, οὐχ ὅτι οἱ πολλοὶ καὶ ἀεί τινα κολακεύειν εἰωθότες ἐποίουν, ἀλλὰ καὶ οἱ πάνυ δοκοῦντές τι εἶναι. ὁ δ´ οὖν Οὐιτέλλιος ὁ Λούκιος οὔτ´ ἀγεννὴς οὔτ´ ἄφρων ὤν, ἀλλὰ καὶ ἐκ τῆς ἐν τῇ Συρίᾳ ἀρχῆς ὀνομαστὸς γενόμενος (τά τε γὰρ ἄλλα λαμπρῶς ἡγεμόνευσε, καὶ τὸν Ἀρτάβανον καὶ ἐκείνῃ ἐπιβουλεύοντα, ἐπειδὴ μηδεμίαν τιμωρίαν ἐπὶ τῇ Ἀρμενίᾳ ἐδεδώκει, κατέπληξέ τε ἀπαντήσας αὐτῷ ἐξαπιναίως περὶ τὸν Εὐφράτην ἤδη ὄντι, καὶ ἔς τε λόγους αὐτὸν ὑπηγάγετο καὶ θῦσαι ταῖς τοῦ Αὐγούστου τοῦ τε Γαΐου εἰκόσιν ἠνάγκασε, σπονδάς τε αὐτῷ πρὸς τὸ τῶν Ῥωμαίων σύμφορον δοὺς καὶ προσέτι καὶ παῖδας αὐτοῦ ὁμήρους λαβών)—οὗτος οὖν ὁ Οὐιτέλλιος μετεπέμφθη μὲν ὑπὸ τοῦ Γαΐου ὡς καὶ ἀπολούμενος (ἐφ´ οἷς γὰρ οἱ Πάρθοι τὸν βασιλέα σφῶν ἐξήλασαν, ἐπὶ τούτοις ἐκεῖνος αἰτίαν ἔσχε, μισηθείς τε ὑπὸ τοῦ φθόνου καὶ ἐπιβουλευθεὶς ὑπὸ τοῦ φόβου· τῷ τε γὰρ κρείττονι τῷ ἑαυτοῦ ὁ Γάιος ἤχθετο, καὶ τὸ εὖ φερόμενον ὡς καὶ ἐπιθησόμενόν οἱ ὑπώπτευεν), ἐσώθη δὲ σχηματίσας πως ἑαυτὸν ὥστε καὶ ἐλάττων αὐτῷ τῆς δόξης φανῆναι, καὶ πρός τε τοὺς πόδας αὐτοῦ προσπεσὼν καὶ δάκρυσι κλαύσας, κἀν τούτῳ καὶ θειάσας αὐτὸν πολλὰ καὶ προσκυνήσας, καὶ τέλος εὐξάμενος, ἂν περισωθῇ, θύσειν αὐτῷ ἐκείνῳ. ἐκ γὰρ τούτων οὕτως αὐτὸν ἐτιθάσευσε καὶ ἱλεώσατο ὥστε μὴ μόνον περιγενέσθαι, ἀλλὰ καὶ ἐν τοῖς πάνυ φίλοις αὐτοῦ νομισθῆναι. καί ποτε τοῦ Γαΐου συγγίγνεσθαί τε τῇ Σελήνῃ λέγοντος, καὶ ἐρωτήσαντος αὐτὸν εἰ ὁρῴη τὴν θεὸν συνοῦσαν αὐτῷ, κάτω τε ὡς καὶ τεθηπὼς ἔβλεπεν ὑποτρέμων, καὶ σμικρόν τι φθεγξάμενος "ὑμῖν" ἔφη "τοῖς θεοῖς, δέσποτα, μόνοις ἀλλήλους ὁρᾶν ἔξεστιν." Οὐιτέλλιος μὲν οὖν ἐκεῖθεν ἀρξάμενος πάντας καὶ μετὰ τοῦτο τοὺς ἄλλους κολακείᾳ ὑπερεβάλετο.

Traduction française :

[59,27] Il embrassait peu de monde et ne présentait à la vénération des sénateurs que la main ou le pied ; aussi ceux qu'il embrassait lui rendaient des actions de grâce en plein sénat, bien que, chaque jour, il embrassât les danseurs aux yeux de tous. {Quoi qu'il en soit, ces honneurs, qui lui étaient rendus comme à un dieu, l'étaient non seulement par la multitude et par des gens habitués à flatter sans cesse, mais} aussi par les citoyens jouissant de la considération générale. Ainsi, L. Vitellius, qui ne manquait ni de noblesse ni d'esprit, Vitellius qui s'était illustré dans le gouvernement de la Syrie (entre autres actes brillants de son administration, ayant trouvé Artabanus qui, voyant qu'on avait laissé impunie son attaque contre la Médie, menaçait aussi la Syrie, il le frappa d'épouvante en se portant tout à coup à sa rencontre comme il était déjà sur le bord de l'Euphrate, l'amena à des pourparlers et le força de sacrifier aux images d'Auguste et de Caius, après lui avoir accordé des conditions de paix avantageuses aux Romains et avoir reçu ses enfants en otages) ; ce Vitellius, dis-je, fut mandé par Caius, qui avait l'intention de le faire mourir (les Parthes ayant chassé leur roi, on l'en rendit responsable, attendu qu'on le haïssait par jalousie et qu'on le persécutait par crainte, {car, pour Caius, les hommes supérieurs lui étaient à charge, et leurs succès lui faisaient craindre des embùches} ); Vitellius, cependant, échappa au danger en se contrefaisant pour paraître moins grand que sa gloire, en tombant aux pieds du prince, en pleurant à chaudes larmes, en lui prodiguant les honneurs divins, en l'adorant, et enfin en promettant, s'il obtenait la vie, d'immoler des victimes à l'empereur. Par ces artifices, il adoucit l'empereur et se le rendit favorable au point, non seulement d'échapper au danger, mais même de prendre rang parmi ses plus intimes amis. Un jour que Caius, qui prétendait avoir commerce avec la Lune, lui demanda s'il voyait la déesse lorsqu'elle couchait avec lui, Vitellius baissa les yeux tout tremblant, comme s'il eût été ébahi, puis, un instant après : « Ce n'est qu'à vous autres dieux, ô maître, qu'il est permis de se voir les uns les autres. » A partir de ce moment, Vitellius en vint à surpasser par ses flatteries les autres courtisans.





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Dernière mise à jour : 27/06/2006