HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIX

ὀρχήστρας



Texte grec :

[59,23] τότε μὲν δὴ ταῦτα, ὡς καὶ μεγάλην τινὰ ἐπιβουλὴν διαπεφευγώς, ἐπέστειλε· πάνυ γὰρ δὴ καὶ ἄλλως προσεποιεῖτο ἐν δεινοῖς τε εἶναι καὶ ταλαιπώρως διάγειν. ἐπεὶ δὲ μαθόντες αὐτὰ οἱ βουλευταὶ ἄλλα τέ τινα αὐτῷ καὶ τὰ ἐπινίκια τὰ σμικρότερα ἐψηφίσαντο, πρέσβεις τε ἐπ´ αὐτοῖς ἄλλους κλήρῳ καὶ τὸν Κλαύδιον αἱρετὸν ἔπεμψαν, τοῦτό τε ἐδυσχέρανεν, ὥστε καὶ αὖθις ἀπειπεῖν μήτε ἐπαίνου τι μήτε τιμῆς ἐχόμενον τοῖς συγγενέσιν αὐτοῦ γίγνεσθαι, καὶ ὅτι μὴ κατ´ ἀξίαν τετιμῆσθαι ἐδόκει. πάντα τε γὰρ ἀεὶ τὰ διδόμενα αὐτῷ παρ´ οὐδὲν ἐτίθετο, καὶ ἤχθετο μὲν εἰ μικρά τινα ψηφισθείη, ὡς καταφρονούμενος, ἤχθετο δὲ καὶ εἰ μείζω, ὡς καὶ τῆς τῶν λοιπῶν ἐξουσίας ἀφαιρούμενος. οὐδὲ γὰρ οὐδὲ ἐβούλετο δοκεῖν τι τῶν τιμήν τινα αὐτῷ φερόντων ἐπ´ αὐτοῖς ὡς καὶ κρείττοσιν αὐτοῦ οὖσι καὶ χαρίσασθαί {σφῶν} οἱ ὡς καὶ ἥττονί σφων τι δυναμένοις εἶναι· καὶ διὰ τοῦτο πολλάκις τινὰ οὐχ ὡς καὶ αὔξησιν τῆς λαμπρότητος ἀλλ´ ὡς καθαίρεσιν τῆς ἰσχύος αὐτῷ φέροντα διέβαλλε. καὶ μέντοι καὶ ταῦθ´ οὕτω φρονῶν ὠργίζετο αὐτοῖς, εἴ ποτε ἐλάττω σφᾶς τῆς ἀξίας ἐψηφίσθαι οἱ ἔδοξεν. οὕτω που ἔμπληκτος ἦν, καὶ οὐδεὶς αὐτοῦ ῥᾳδίως τυχεῖν ἐδύνατο. ἐκείνους μὲν οὖν τοὺς πρέσβεις διὰ ταῦθ´ ὡς καὶ κατασκόπους ὑπιδόμενος, οὔτε πάντας προσεδέξατο, ἀλλ´ ὀλίγους ἐπιλεξάμενος τοὺς λοιπούς, πρὶν ἐς τὴν Γαλατίαν ἐλθεῖν, ἀπεπέμψατο, οὔθ´ οὕς γε προσήκατο σεμνοῦ τινος ἠξίωσεν, ἀλλὰ καὶ τὸν Κλαύδιον ἀπέκτεινεν ἄν, εἰ μὴ κατεφρόνησεν αὐτοῦ τὰ μὲν τῇ φύσει τὰ δὲ καὶ ἐκ προνοίας πολλὴν νωθείαν προσποιουμένου. ἑτέρους δὲ αὖθις πλείους τε πεμφθέντας (πρὸς γὰρ τοῖς ἄλλοις τὴν ὀλιγότητα τῶν προτέρων ᾐτιᾶτο) καὶ πολλά τι ἐψηφίσθαι οἱ ἀγγέλλοντας ἡδέως ὑπεδέξατο, καὶ προαπήντησέ τε αὐτοῖς, ὑφ´ ὧν καὶ αὐτῶν αὖθις ἐτιμήθη. καὶ τοῦτο μὲν ὕστερον ἐγένετο· τότε δὲ ἐκβαλὼν τὴν Παυλῖναν, προφάσει μὲν ὡς μὴ τίκτουσαν, τὸ δ´ ἀληθὲς ὅτι διακορὴς αὐτῆς ἐγεγόνει, Μιλωνίαν Καισωνίαν ἔγημεν, ἣν πρότερον μὲν ἐμοίχευε, τότε δὲ καὶ γαμετὴν ποιήσασθαι ἠθέλησεν, ἐπειδὴ ἐν γαστρὶ ἔσχεν, ἵν´ αὐτῷ παιδίον τριακονθήμερον τέκῃ. οἱ δὲ ἐν τῇ Ῥώμῃ ἐταράττοντο μὲν καὶ ἐκ τούτων, ἐταράττοντο δὲ καὶ ὅτι δίκαι σφίσιν ἐπί τε τῇ πρὸς τὰς ἀδελφὰς αὐτοῦ καὶ ἐπὶ τῇ πρὸς τοὺς πεφονευμένους φιλίᾳ πολλαὶ ἐπήγοντο, ὡς καὶ ἀγορανόμους στρατηγούς τέ τινας ἀναγκασθῆναι τὴν ἀρχὴν ἀπειπόντας κριθῆναι. κἀν τούτῳ καὶ ὑπὸ καυμάτων ἐταλαιπώρησαν· τοσαύτη γὰρ ὑπερβολὴ αὐτῶν ἐγένετο ὥστε καὶ παραπετάσματα ὑπὲρ τῆς ἀγορᾶς ὑπερταθῆναι. ἐν τούτοις τοῖς τότε φεύγουσι καὶ ὁ Τιγελλῖνος ὁ Ὀφώνιος, ὡς καὶ τὴν Ἀγριππῖναν μεμοιχευκώς, ἐξέπεσεν.

Traduction française :

[56,23] Voilà ce qu'il écrivit alors au sénat, comme s'il venait d'échapper à une grande conspiration; il feignait d'ailleurs, dans d'autres circonstances, d'être en butte à des dangers et de vivre au milieu des angoisses. A cette nouvelle, les sénateurs lui décernèrent le petit triomphe et lui envoyèrent à ce sujet, avec d'autres députés tirés au sort, Claude, qu'ils avaient désigné par leurs suffrages : Caius s'en irrita, au point qu'il défendit de nouveau de rien accorder à ses parents, soit un éloge, soit un honneur, quel qu'il fût, se figurant qu'on ne l'honorait pas en proportion de son mérite. Il considérait comme rien tout ce qu'on lui donnait ; il se fâchait quand on lui décernait de faibles distinctions, prétendant que c'était faire peu de cas de lui ; il se fâchait également quand ces distinctions étaient importantes, disant qu'on lui enlevait la faculté d'obtenir les autres. Il ne voulait pas que l'on crût permis au sénat de prendre, comme une autorité supérieure, aucune mesure tendant à honorer le prince, ou qu'il fût au pouvoir de ce corps de lui accorder quelque distinction comme à un inférieur; ce fut même souvent le motif qui poussa Caius à critiquer plusieurs des résolutions du sénat, comme tendantes non à augmenter l'éclat de sa gloire, mais à diminuer sa puissance. Malgré cette manière de voir, il ne laissait pas de s'irriter lorsque cette compagnie semblait avoir porté quelque décret peu en rapport avec son mérite ; tellement il était insensé et tellement on avait peine à le satisfaire. Prenant donc ces députés pour des espions, il ne les reçut pas tous, mais seulement quelques-uns d'entre eux, qu'il choisit, et renvoya les autres avant d'entrer en Gaule; ceux même qu'il admit furent traités sans distinction d'aucune espèce ; il eût même fait mourir Claude, n'eût été son mépris pour la grande stupidité qui, chez celui-ci, était en partie naturelle, en partie l'effet d'un calcul. Une seconde députation, plus nombreuse que la précédente (un de ses griefs contre la première avait été son petit nombre), étant venue lui annoncer que beaucoup de distinctions lui avaient été décernées, il la reçut avec plaisir et alla au-devant d'elle, ce qui lui valut de nouveaux honneurs. Mais cela eut lieu plus tard. Pour le moment, il répudia Paulina, sous prétexte qu'elle était stérile, mais, en réalité, parce qu'il était las d'elle, afin d'épouser Milonia Césonia, avec qui il avait eu d'abord un commerce adultère et dont il voulut alors faire son épouse, afin que, attendu qu'elle était grosse, elle lui donnât un enfant au bout de trente jours. Les habitants de Rome étaient tourmentés de tout cela ; ils l'étaient en outre par les procès qui leur étaient intentés à l'occasion de leurs rapports tant avec les soeurs de Caius qu'avec ceux qu'il avait fait mourir; procès si nombreux que des édiles et des préteurs avaient été forcés d'abdiquer leur charge, pour se soumettre à un jugement. Dans le même temps, la chaleur vint se joindre à ces maux : son intensité fut si excessive qu'on alla jusqu'à couvrir le Forum de voiles. Parmi les exilés de cette époque fut Tigellinus Sophonius, banni comme ayant été l'amant d'Agrippine.





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Dernière mise à jour : 27/06/2006