HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIX

φθόῃ



Texte grec :

[59,8] μετὰ δὲ τοῦτο νοσήσας αὐτὸς μὲν οὐκ ἀπέθανε, τὸν δὲ δὴ Τιβέριον, καίπερ ἔς τε τοὺς ἐφήβους ἐσγραφέντα καὶ τῆς νεότητος προκριθέντα καὶ τέλος ἐσποιηθέντα, ἀνεχρήσατο, ἔγκλημα αὐτῷ ἐπαγαγὼν ὡς καὶ τελευτῆσαι αὐτὸν καὶ εὐξαμένῳ καὶ προσδοκήσαντι. ἀφ´ οὗ καὶ ἄλλους γε συχνοὺς ἐφόνευσεν. ὁ γὰρ Ἀντιόχῳ τε τῷ Ἀντιόχου τὴν Κομμαγηνήν, ἣν ὁ πατὴρ αὐτοῦ ἔσχε, καὶ προσέτι καὶ τὰ παραθαλάσσια τῆς Κιλικίας δούς, καὶ Ἀγρίππαν τὸν τοῦ Ἡρώδου ἔγγονον λύσας τε (ὑπὸ γὰρ τοῦ Τιβερίου ἐδέδετο) καὶ τῇ τοῦ πάππου ἀρχῇ προστάξας, τὸν ἀδελφὸν ἢ καὶ τὸν υἱὸν οὐχ ὅτι τῶν πατρῴων ἀπεστέρησεν, ἀλλὰ καὶ κατέσφαξε. καὶ οὐδὲ ἐπέστειλέ τι περὶ αὐτοῦ τῇ βουλῇ· ὅπερ που καὶ ἐπ´ ἄλλων μετὰ τοῦτο πολλῶν ἐποίησεν. ἐκεῖνος μὲν οὖν ὡς καὶ τῇ ἀρρωστίᾳ αὐτοῦ ἐφεδρεύσας ἀπώλετο, Πούπλιος δὲ Ἀφράνιος Ποτῖτος δημότης τε ὢν καὶ ὑπὸ μωρᾶς κολακείας οὐ μόνον ἐθελοντὴς ἀλλὰ καὶ ἔνορκος, ἄν γε ὁ Γάιος σωθῇ, τελευτήσειν ὑποσχόμενος, Ἀτάνιός τέ τις Σεκοῦνδος ἱππεύς τε ὢν καὶ μονομαχήσειν ἐπαγγειλάμενος· ἀντὶ γὰρ τῶν χρημάτων ἃ ἤλπιζον παρ´ αὐτοῦ ὡς καὶ ἀντίψυχοί οἱ ἀποθανεῖν ἐθελήσαντες λήψεσθαι, ἀποδοῦναι τὴν ὑπόσχεσιν ἠναγκάσθησαν, ἵνα μὴ ἐπιορκήσωσι. καὶ τούτοις μὲν αὕτη αἰτία τοῦ θανάτου ἐγένετο· ὁ δὲ δὴ πενθερὸς αὐτοῦ Μᾶρκος Σιλανὸς οὔθ´ ὑποσχόμενός τι οὔτε κατομόσας, ὅμως ἐπειδὴ βαρὺς αὐτῷ ὑπό τε τῆς ἀρετῆς καὶ ὑπὸ τῆς συγγενείας ἦν καὶ διὰ τοῦτο περιυβρίζετο, ἑαυτὸν κατεχρήσατο. ὁ μὲν γὰρ Τιβέριος οὕτως αὐτὸν ἐτίμησεν ὥστε μηδὲ ἔκκλητόν ποτε ἀπ´ αὐτοῦ δικάσαι ἐθελῆσαι, ἀλλ´ ἐκείνῳ πάντα αὖθις τὰ τοιαῦτα ἐγχειρίσαι· ὁ δὲ δὴ Γάιος τά τε ἄλλα ἰσχυρῶς προεπηλάκιζε, καίτοι οὕτω καλῶς περὶ αὐτοῦ φρονῶν ὥστε καὶ χρυσοῦν αὐτὸν πρόβατον ὀνομάζειν, καὶ ὅπως μηκέτι πρῶτος ἐπιψηφίζηται, ἐν ᾧ που καὶ διὰ τὴν ἡλικίαν καὶ διὰ τὸ ἀξίωμα ὑφ´ ἁπάντων τῶν ὑπάτων ἐτιμᾶτο, κατέλυσε τὸ πρῶτόν τινα τῶν ὑπατευκότων ἢ δεύτερον, πρὸς τὸ τοῖς τὴν γνώμην ἐπάγουσι δοκοῦν, ψηφίζεσθαι, καὶ κατεστήσατο ἐκ τοῦ ἴσου τοῖς ἄλλοις καὶ ἐκείνους ἐν τῇ τάξει τῆς ἀρχῆς ἣν ἦρξαν ἀποφαίνεσθαι. τήν τε θυγατέρα αὐτοῦ ἐκβαλὼν ἔγημε Κορνηλίαν Ὀρεστίλλαν, ἣν ἥρπασεν ἐν αὐτοῖς τοῖς γάμοις οὓς τῷ ἠγγυημένῳ αὐτὴν Γαΐῳ Καλπουρνίῳ Πίσωνι συνεώρταζε. πρὶν δὲ δύο μῆνας ἐξελθεῖν, ἀμφοτέρους σφᾶς ὡς καὶ συγγιγνομένους ἀλλήλοις ἐξώρισε· καὶ τῷ γε Πίσωνι δέκα δούλους ἐπαγαγέσθαι ἐπιτρέψας, εἶτ´ ἐπειδὴ πλείονας ᾐτήσατο, ἐφῆκεν ὅσοις ἂν ἐθελήσῃ χρήσασθαι, εἰπὼν ὅτι "καὶ στρατιῶται τοσοῦτοί σοι συνέσονται."

Traduction française :

[59,8] A la suite d'une maladie à laquelle il ne succomba pas, il fit mourir Tibère, bien que celui-ci eût déjà pris la toge virile, qu'il eût été nommé prince de la jeunesse et enfin adopté par lui, accusant le jeune homme d'avoir souhaité et d'avoir espéré sa mort. A partir de ce moment, Caius versa le sang d'une foule d'autres personnes. Après avoir donné à Antiochus, fils d'Antiochus, la Commagène, que son père avait possédée, et, de plus, les parties maritimes de la Cilicie ; après avoir rendu à la liberté Agrippa, descendant d'Hérode (il avait été jeté dans les fers par Tibère), et l'avoir rétabli dans le royaume de son aïeul, il ne se contenta pas de dépouiller son frère, ou même son fils, des biens paternels, il alla jusqu'à l'égorger. Il n'en écrivit rien au sénat, chose qu'il fit mainte autre fois dans la suite. Tibère périt comme ayant tramé un complot contre l'empereur à l'occasion de sa maladie ; un plébéien, P. Afranius Potitus, pour avoir, par une sotte flatterie, promis, non seulement de son plein gré mais encore avec serment, de renoncer à la vie, si Caius revenait à la santé ; un chevalier, Atanius Sécundus, pour avoir annoncé qu'il se ferait gladiateur, au lieu de l'argent qu'ils espéraient recevoir du prince pour avoir voulu donner leur vie en échange de la sienne, furent contraints d'exécuter leur promesse, afin de ne point se parjurer. Ce fut là la cause de leur mort ; quant à M. Silanus, beau-père de Caius, qui n'avait fait ni promesse ni serment, mais dont la vertu et la parenté lui étaient devenues un fardeau, quand il se vit, pour ce motif, en butte aux outrages, il se donna lui-même la mort. Tibère, en effet, avait accordé à Silanus une telle estime qu'il ne voulait jamais décider les causes qui lui venaient en appel de Silanus et qu'il les lui renvoyait toutes. Caius, au contraire, lui faisait toute sorte d'affronts, bien que, plein de considération pour sa personne, il le nommât une brebis d'or; et, pour empêcher qu'on lui demandât le premier son avis, honneur que son âge et sa dignité lui valaient de la part de tous les consuls, il abolit la coutume en vertu de laquelle un consulaire donnait son avis le premier ou le second, suivant qu'il plaisait à celui qui avait mis aux voix la proposition, et il établit que tous opineraient, comme les autres sénateurs, selon l'ordre dans lequel ils avaient exercé leur charge. Ensuite, ayant répudié la fille de Silanus, il épousa Cornélia Orestilla, qu'il ravit à Calpurnius Pison, son fiancé, pendant les fêtes mêmes du mariage, auquel il assistait. Puis, avant qu'il se fùt écoulé deux mois, il les bannit l'un et l'autre sous prétexte qu'ils avaient commerce ensemble, et comme Pison, à qui il avait permis d'emmener dix esclaves, en demandait davantage, il lui accorda d'en prendre autant qu'il le voudrait, ajoutant : Ce sera autant de soldats que tu auras à côté de toi. »





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Dernière mise à jour : 27/06/2006