HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LVIII

ῥαΐσειν



Texte grec :

[58,27] εἰ δέ τι καὶ τὰ Αἰγύπτια πρὸς τοὺς Ῥωμαίους προσήκει, ὁ φοῖνιξ ἐκείνῳ τῷ ἔτει ὤφθη· καὶ ἔδοξε πάντα ταῦτα τὸν θάνατον τῷ Τιβερίῳ προσημῆναι. τότε μὲν γὰρ ὁ Θράσυλλος, τῷ δ´ ἐπιόντι ἦρι ἐκεῖνος ἐπί 〈τε〉 Γναίου Πρόκλου καὶ ἐπὶ Ποντίου Νιγρίνου ὑπάτων ἐτελεύτησεν. ἐτύγχανε δὲ ὁ Μάκρων ἄλλοις τε συχνοῖς καὶ τῷ Δομιτίῳ ἐπιβεβουλευκώς, καὶ ἐγκλήματα καὶ βασάνους κατ´ αὐτῶν ἐσκευωρημένος· οὐ μὴν καὶ πάντες οἱ αἰτιαθέντες ἀπέθανον διὰ τὸν Θράσυλλον σοφώτατα τὸν Τιβέριον μεταχειρισάμενον. περὶ μὲν γὰρ αὑτοῦ καὶ πάνυ ἀκριβῶς καὶ τὴν ἡμέραν καὶ τὴν ὥραν ἐν ᾗ τεθνήξοι εἶπεν, ἐκεῖνον δὲ δὴ δέκα ἄλλα ἔτη ψευδῶς βιώσεσθαι ἔφη, ὅπως ὡς καὶ ἐπὶ μακρότερον ζήσων μὴ ἐπειχθῇ σφας ἀποκτεῖναι. ὃ καὶ ἐγένετο· νομίσας γὰρ καὶ μετὰ τοῦτο ἐξεῖναί οἱ πάνθ´ ὅσα ἐβούλετο κατὰ σχολὴν πρᾶξαι, οὔτ´ ἄλλως ἔσπευσε, καὶ τῆς βουλῆς, ἀντειπόντων τι πρὸς τὰς βασάνους τῶν ὑπευθύνων, ἀναβαλομένης τὴν καταδίκην σφῶν οὐκ ὠργίσθη. γυνὴ μὲν γάρ τις ἑαυτὴν τρώσασα ἐσεκομίσθη τε ἐς τὸ συνέδριον, καὶ ἐκεῖθεν ἐς τὸ δεσμωτήριον ἀπαχθεῖσα ἀπέθανε, καὶ Λούκιος Ἀρρούντιος καὶ ἡλικίᾳ καὶ παιδείᾳ προήκων, ἑκούσιος, καίπερ νοσοῦντος ἤδη τοῦ Τιβερίου καὶ νομιζομένου μὴ ῥαΐσειν, ἐφθάρη· τὴν γὰρ τοῦ Γαΐου κακίαν συνιδὼν ἐπεθύμησε, πρὶν πειραθῆναι αὐτοῦ, προαπαλλαγῆναι, εἰπὼν ὅτι "οὐ δύναμαι ἐπὶ γήρως δεσπότῃ καινῷ καὶ τοιούτῳ δουλεῦσαι." οἱ δὲ δὴ ἄλλοι οἱ μὲν καὶ καταψηφισθέντες, ἀλλ´ ὅτι γε οὐκ ἐξῆν αὐτοὺς πρὸ τῶν δέκα ἡμερῶν ἀποθανεῖν, οἱ δὲ καὶ τῆς δίκης αὖθις, ἐπειδὴ τὸν Τιβέριον κακῶς ἀρρωστοῦντα ᾔσθοντο, ἀναβληθείσης ἐσώθησαν.

Traduction française :

[58,27] Si les affaires de l'Égypte ont quelque rapport avec celle des Romains, le phénix se montra cette année, et tous ces événements semblèrent présager la mort de Tibère. Thrasylle mourut alors; Tibère mourut le printemps suivant, sous le consulat de Cn. Proculus et de Pontius Nigrinus. Macron avait tramé la perte d'un grand nombre de citoyens, entre autres celle de Domitius, et il avait entassé contre eux de fausses accusations et des enquêtes; mais, néanmoins, les accusés ne périrent pas tous, grâce à Thrasylle, qui apaisa fort adroitement Tibère. Il annonça, avec une certitude rigoureuse, le jour et l'heure de sa propre mort, et affirma, mensongèrement, que le prince avait encore dix ans à vivre, afin que, se flattant d'une plus longue vie, Tibère ne se hâtât pas de faire mourir les condamnés. Thrasylle réussit... Tibère, en effet, pensant, d'après cela, qu'il avait le temps de faire tout ce qu'il lui plairait, ne se pressa pas, et le sénat, en présence des dénégations opposées par les prévenus aux résultats de l'enquête, ayant différé leur jugement, il ne s'en irrita pas. En effet, une femme, s'étant blessée de sa propre main, fut apportée dans la curie, et de là traînée à la prison, où elle mourut. L. Arruntius, remarquable par son âge et par sa science, se laissa mourir volontairement, bien que Tibère fût déjà malade et que l'on pensât généralerment qu'il ne se rétablirait pas; connaissant la méchanceté de Caius, il désira quitter la vie avant d'avoir fait l'épreuve de ce prince. « Je ne puis être dans ma vieillesse, disait-il, l'esclave d'un maître nouveau et d'un pareil maître. » Quant aux autres, ils furent sauvés, ceux-ci, bien que condamnés, parce qu'il n'était permis de faire mourir un coupable qu'au bout de dix jours, ceux-là, parce que leur jugement fut de nouveau différé, attendu qu'on s'apercevait de l'état de faiblesse où était tombé Tibère.





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