HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LVIII

ὑπ´



Texte grec :

[58,19] τότε δὲ ἐφείσατο μὲν καὶ ἄλλων τινῶν καίτοι τῷ Σεϊανῷ ᾠκειωμένων, ἐφείσατο δὲ καὶ Λουκίου Καισιανοῦ στρατηγοῦ Μάρκου τε Τερεντίου ἱππέως, ἐκείνου μὲν ὑπερφρονήσας τά τε ἄλλα πάντα διὰ φαλακρῶν ἐν τοῖς Φλωραλίοις μέχρι νυκτὸς ἐπὶ τῇ τοῦ Τιβερίου χλευασίᾳ, ὅτι τοιοῦτος ἦν, ποιήσαντος, καὶ φῶς τοῖς ἀπιοῦσιν ἐκ τοῦ θεάτρου διὰ πεντακισχιλίων παίδων ἀπεξυρημένων παρασχόντος (τοσοῦτον γὰρ ἐδέησε δι´ ὀργῆς αὐτῷ γενέσθαι ὥστ´ οὐδὲ προσεποιήσατο ἀρχὴν ὅτι περὶ αὐτῶν ἠκηκόει, καίπερ Καισιανῶν ἐξ ἐκείνου πάντων τῶν φαλακρῶν ὀνομασθέντων), τοῦ δὲ δὴ Τερεντίου, ὅτι ἐπὶ τῇ τοῦ Σεϊανοῦ φιλίᾳ κρινόμενος οὐχ ὅσον οὐκ ἠρνήσατο, ἀλλὰ καὶ ἔφη καὶ σπουδάσαι μάλιστα αὐτὸν καὶ θεραπεῦσαι, ἐπειδὴ καὶ ὑπ´ αὐτοῦ τοῦ Τιβερίου οὕτως ἐτιμᾶτο, "ὥστ´ εἰ μὲν ἐκεῖνος ὀρθῶς" εἶπεν "ἐποίει τοιούτῳ φίλῳ χρώμενος, οὐδὲ ἐγώ τι ἠδίκηκα· εἰ δ´ ὁ αὐτοκράτωρ ὁ πάντα ἀκριβῶς εἰδὼς ἐπλανήθη, τί θαυμαστὸν εἰ καὶ ἐγώ οἱ συνεξηπατήθην; καὶ γάρ τοι προσήκει ἡμῖν πάντας τοὺς ὑπ´ αὐτοῦ τιμωμένους ἀγαπᾶν, μὴ πολυπραγμονοῦντας ὁποῖοί τινές εἰσιν, ἀλλ´ ἕνα ὅρον τῆς φιλίας σφῶν ποιουμένους τὸ τῷ αὐτοκράτορι αὐτοὺς ἀρέσκειν." ἥ τε γὰρ βουλὴ διὰ ταῦτα αὐτὸν ἀφῆκε, καὶ προσέτι καὶ τοῖς κατηγορήσασιν αὐτοῦ προσεπετίμησε, καὶ ὁ Τιβέριος συγκατέθετό σφισι. τόν τε Πίσωνα τὸν πολίαρχον τελευτήσαντα δημοσίᾳ ταφῇ ἐτίμησεν, ὅπερ που καὶ ἄλλοις ἐχαρίζετο· καὶ Λούκιον ἀντ´ αὐτοῦ Λαμίαν ἀνθείλετο, ὃν πρόπαλαι τῇ Συρίᾳ προστάξας κατεῖχεν ἐν τῇ Ῥώμῃ. τοῦτο δὲ καὶ ἐφ´ ἑτέρων πολλῶν ἐποίει, ἔργῳ μὲν μηδενὸς αὐτῶν δεόμενος, λόγῳ δὲ δὴ τιμᾶν αὐτοὺς προσποιούμενος. κἀν τούτῳ Οὐιτρασίου Πωλίωνος τοῦ τῆς Αἰγύπτου ἄρχοντος τελευτήσαντος Ἰβήρῳ τινὶ Καισαρείῳ χρόνον τινὰ τὸ ἔθνος ἐπέτρεψε.

Traduction française :

[58,19] Pour le moment, il fit grâce, entre autres amis de Séjan, à Lucius Séjan, alors préteur, et à M. Térentius, de l'ordre équestre : par excès de mépris pour le premier, qui, aux jeux Floraux, pour se moquer de sa tête chauve, avait fait remplir, depuis le matin jusqu'à la nuit, tous les offices par des hommes chauves, et fait éclairer les citoyens, à la sortie du théâtre, par cinq mille esclaves ayant la tête rasée (en effet, Tibère fut si loin de s'en fâcher, qu'il feignit de ne pas en avoir entendu parler du tout, bien que, par suite de cette aventure, on eût donné le nom de Séjan à tous ceux qui étaient chauves); quant à Térentius, parce que, mis en jugement à cause de son amitié avec Séjan, au lieu de la renier, il prétendit qu'il avait recherché avec empressement et cultivé le ministre que Tibère lui-même honorait tant : « Si donc, ajouta-t-il, l'empereur a eu raison de faire de cet homme son ami, je n'ai, moi, commis aucun crime; si l'empereur, qui sait tout, a été trompé, qu'y a-t-il de surprenant que j'aie partagé son erreur?" D'ailleurs, c'est notre devoir d'aimer tous ceux qu'il honore, sans nous inquiéter qui ils sont, ni mettre d'autre borne à notre amitié que le bon plaisir de l'empereur. » Le sénat, pour ce motif, renvoya Térentius absous et réprimanda ses accusateurs; Tibère approuva l'arrêt. Pison, préfet urbain, étant venu à mourir, Tibère l'honora de funérailles aux frais de l'Etat, honneur qu'il accorda aussi à d'autres magistrats, et il mit à sa place L. Lamia, que, malgré qu'il l'eût depuis longtemps nommé gouverneur de Syrie, il retenait à Rome. Il en agissait ainsi à l'égard de beaucoup d'autres, sans avoir, en réalité, aucun besoin d'eux, mais seulement pour avoir l'air de les honorer. Sur ces entrefaites, Vitrasius Pollion, préfet de l'Égypte, étant mort, la province fut quelque temps confiée à un certain Sévérus, affranchi de César.





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Dernière mise à jour : 9/06/2006