HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LVIII

Chapitre 25-26

  Chapitre 25-26

[58,25] τούτων δ´ οὕτως ἐν τῇ Ῥώμῃ γιγνομένων οὐδὲ τὸ ὑπήκοον ἡσύχαζεν, ἀλλ´ ἐπειδὴ τάχιστα νεανίσκος τις Δροῦσος λέγων εἶναι περί τε τὴν Ἑλλάδα καὶ περὶ τὴν Ἰωνίαν ὤφθη, καὶ ἐδέξαντο αὐτὸν ἀσμένως αἱ πόλεις καὶ συνῄροντο. κἂν ἐς τὴν Συρίαν προχωρήσας τὰ στρατόπεδα κατέσχεν, εἰ μὴ γνωρίσας τις αὐτὸν συνέλαβέ τε καὶ πρὸς τὸν Τιβέριον ἀνήγαγεν. ἐκ δὲ τούτου Γάιος μὲν Γάλλος καὶ Μᾶρκος Σερουίλιος ὑπάτευσαν, Τιβέριος δὲ ἐν Ἀντίῳ τοὺς τοῦ Γαΐου γάμους ἑώρταζεν. ἐς γὰρ τὴν Ῥώμην οὐδὲ δι´ ἐκείνους ἐσελθεῖν ἠθέλησεν, ἐπειδὴ Φουλκίνιός τις Τρίων, φίλος μὲν τοῦ Σεϊανοῦ γεγονώς, σφόδρα δ´ αὐτῷ διὰ τὰς συκοφαντίας κεχαρισμένος, κατηγορηθείς τε παρεδόθη καὶ δείσας ἑαυτὸν προαπέκτεινε, πολλὰ μὲν ἐκεῖνον πολλὰ δὲ καὶ τὸν Μάκρωνα ἐν ταῖς διαθήκαις λοιδορήσας. καὶ οἱ μὲν παῖδες αὐτοῦ οὐκ ἐτόλμησαν αὐτὰς δημοσιεῦσαι, δὲ δὴ Τιβέριος μαθὼν τὰ γεγραμμένα ἐς τὸ βουλευτήριόν σφας ἐσκομισθῆναι ἐκέλευσεν. ἥκιστά τε γὰρ αὐτῷ τῶν τοιούτων ἔμελε, καὶ τὰς κακηγορίας καὶ λανθανούσας ἔσθ´ ὅτε ἐς τοὺς πολλοὺς ἑκών, ὥσπερ τινὰς ἐπαίνους, ἐξέφαινεν. ἀμέλει καὶ ὅσα Δροῦσος, οἷα ἔν τε ταλαιπωρίᾳ ὢν καὶ κακοπαθῶν, ἐξελάλησε, καὶ ταῦτα ἐς τὴν βουλὴν ἐσέπεμψε. Τρίων μὲν οὖν οὕτως ἀπέθανε, Ποππαῖος δὲ Σαβῖνος τῆς τε Μυσίας ἑκατέρας καὶ προσέτι καὶ τῆς Μακεδονίας ἐς ἐκεῖνο τοῦ χρόνου παρὰ πᾶσαν ὡς εἰπεῖν τὴν τοῦ Τιβερίου ἀρχὴν ἡγεμονεύσας, ἥδιστα προαπηλλάγη πρίν τινα αἰτίαν λαβεῖν. καὶ αὐτὸν Ῥήγουλος ἐπὶ τοῖς αὐτοῖς διεδέξατο· καὶ γὰρ Μακεδονία, ὡς δέ τινές φασι, καὶ Ἀχαΐα, ἀκληρωτὶ προσετάσσοντο. [58,25] Pendant que ces choses se passaient à Rome, les peuples soumis n'étaient pas tranquilles non plus. Un jeune homme, se faisant passer pour Drusus, se montra en Grèce et en Ionie, et aussitôt les villes l'accueillirent avec empressement et embrassèrent sa cause. Il serait même allé jusqu'en Syrie, où il se serait rendu maître des armées, sans quelqu'un qui, l'ayant reconnu, se saisit de sa personne et l'envoya à Tibère. A la suite de cela, C. Gallus et M. Servilius furent consuls; et Tibère célébra, à Antium, les noces de Caius. Cette circonstance ne put le décider à entrer dans Rome, attendu qu'un certain Fulcinius Trion, qui avait été ami de Séjan à qui il avait été cher à cause de ses délations, ayant été abandonné aux accusateurs, avait, dans son effroi, prévenu le supplice en se donnant lui-même la mort, après avoir entassé dans son testament mille insultes contre l'empereur et contre Macron. Les enfants de Trion n'osèrent pas publier ce testament; mais Tibère ayant été instruit de son contenu, ordonna de l'apporter au sénat. Car il se souciait peu de ces sortes de choses, et parfois même il divulguait volontairement les propos outrageants qui lui étaient adressés en secret, comme s'ils eussent été un éloge pour lui. Ainsi, les paroles que Drusus avait dites au milieu de ses misères et de ses souffrances, furent envoyées par lui au sénat. Telle fut donc la mort de Trion; quant à Poppæus Sabinus, qui avait eu jusqu'ici pendant tout le temps, pour ainsi dire, du règne de Tibère, le gouvernement des deux Mysies, et, en plus, celui de la Macédoine, il eut le bonheur de mourir avant d'avoir été accusé. Régulus eut la succession de ces mêmes provinces; car la Macédoine, et, au rapport de quelques historiens, l'Achaïe aussi, n'étaient pas données au sort.
[58,26] ὑπὸ δὲ δὴ τοὺς αὐτοὺς χρόνους Ἀρτάβανος Πάρθος τελευτήσαντος τοῦ Ἀρτάξου τὴν Ἀρμενίαν Ἀρσάκῃ τῷ ἑαυτοῦ υἱεῖ ἔδωκε, καὶ ἐπειδὴ μηδεμία ἐπὶ τούτῳ τιμωρία παρὰ τοῦ Τιβερίου ἐγένετο, τῆς τε Καππαδοκίας ἐπείρα καὶ ὑπερηφανώτερον καὶ τοῖς Πάρθοις ἐχρῆτο. ἀποστάντες οὖν τινες αὐτοῦ ἐπρεσβεύσαντο πρὸς τὸν Τιβέριον, βασιλέα σφίσιν ἐκ τῶν ὁμηρευόντων αἰτοῦντες· καὶ αὐτοῖς τότε μὲν Φραάτην τὸν τοῦ Φραάτου, τελευτήσαντος δὲ ἐκείνου κατὰ τὴν ὁδὸν Τιριδάτην, ἐκ τοῦ βασιλικοῦ καὶ αὐτὸν γένους ὄντα, ἔπεμψε. καὶ ὅπως γε ὡς ῥᾷστα τὴν βασιλείαν παραλάβῃ, ἔγραψε Μιθριδάτῃ τῷ Ἴβηρι ἐς τὴν Ἀρμενίαν ἐσβαλεῖν, ἵνα Ἀρτάβανος τῷ υἱεῖ βοηθῶν ἀπὸ τῆς οἰκείας ἀπάρῃ. καὶ ἔσχεν οὕτως, οὐ μέντοι καὶ ἐπὶ πολὺ Τιριδάτης ἐβασίλευσεν· γὰρ Ἀρτάβανος Σκύθας προσλαβὼν οὐ χαλεπῶς αὐτὸν ἐξήλασε. τὰ μὲν οὖν τῶν Πάρθων οὕτως ἔσχε, τὴν δ´ Ἀρμενίαν Μιθριδάτης Μιθριδάτου μὲν τοῦ Ἴβηρος, ὡς ἔοικε, παῖς, Φαρασμάνου δὲ τοῦ μετ´ αὐτὸν τῶν Ἰβήρων βασιλεύσαντος ἀδελφός, ἔλαβε. Σέξτου δὲ δὴ Παπινίου μετὰ Κυίντου Πλαυτίου ὑπατεύσαντος τε Τίβερις πολλὰ τῆς πόλεως ἐπέκλυσεν ὥστε πλευσθῆναι, καὶ πυρὶ πολὺ πλείω περί τε τὸν ἱππόδρομον καὶ περὶ τὸν Ἀουεντῖνον ἐφθάρη, ὥστε τὸν Τιβέριον δισχιλίας καὶ πεντακοσίας μυριάδας τοῖς ζημιωθεῖσί τι ἀπ´ αὐτοῦ δοῦναι. [58,26] Vers le même temps, Artaban le Parthe donna, par suite de la mort d'Artaxès, l'Arménie à son fils Arsacès; et, comme Tibère ne le punit pas, il fit une entreprise sur la Cappadoce, et traita les Parthes mêmes avec une hauteur excessive. Aussi quelques-uns, s'étant détachés de lui, envoyèrent une ambassade à Tibère, pour lui demander un roi pris parmi les otages : Tibère leur envoya d'abord Phraate, fils de Phraate ; puis, celui-ci étant mort en route, Tiridate, qui était aussi de race royale. Afin de lui faciliter la prise de possession de son royaume, il écrivit à Mithridate l'Ibérien de faire une incursion en Arménie, pour qu'Artaban, occupé de secourir son fils, sortît de son territoire. C'est ce qui eut lieu. Tiridate, néanmoins, ne régna pas longtemps; car Artaban, empruntant le secours de Scythes, n'eut pas de peine à le chasser. Telle était la position des affaires chez les Parthes ; quant à l'Arménie, Mithridate, fils, à ce que l'on croit, de Mithridate l'Ibérien et frère de Pharasmanès, qui régna après lui sur les Ibériens, s'en empara. Sous le consulat de Sextus Papinius et de Q. Plautius, le Tibre inonda une grande partie de Rome, au point qu'on pouvait s'y promener en bateau; une autre partie, bien plus considérable, dans la région du Cirque et de l'Aventin, fut la proie des flammes; aussi Tibère donna-t-il, de ses deniers, vingt-cinq millions de drachmes aux victimes du sinistre.


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Dernière mise à jour : 9/06/2006