HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LVII

τε



Texte grec :

[57,5] καὶ οὗτοι μὲν οὕτως ἡσύχασαν, οἱ δὲ ἐν τῇ Γερμανίᾳ, καὶ πολλοὶ διὰ τὸν πόλεμον ἠθροισμένοι καὶ τὸν Γερμανικὸν καὶ Καίσαρα καὶ πολὺ τοῦ Τιβερίου κρείττω ὁρῶντες ὄντα, οὐδὲν ἐμετρίαζον ἀλλὰ τὰ αὐτὰ προτεινόμενοι τόν τε Τιβέριον ἐκακηγόρησαν καὶ τὸν Γερμανικὸν αὐτοκράτορα ἐπεκάλεσαν. ἐπειδή τε ἐκεῖνος πολλὰ εἰπὼν καὶ μὴ δυνηθεὶς αὐτοὺς καταστῆσαι, τέλος τὸ ξίφος ὡς καὶ ἑαυτὸν καταχρησόμενος ἐσπάσατο, ἐπεβόησάν οἱ αἰάζοντες, καί τις αὐτῶν τὸ ἑαυτοῦ ξίφος ἀνατείνας "τοῦτο" ἔφη "λαβέ· τοῦτο γὰρ ὀξύτερόν ἐστιν." ὁ οὖν Γερμανικὸς ἰδὼν ὅποι τὸ πρᾶγμα προεληλύθει, ἀποκτεῖναι μὲν ἑαυτὸν οὐκ ἐτόλμησε διά τε τἆλλα καὶ ὅτι στασιάσειν αὐτοὺς οὐδὲν ἧττον ἤλπισε, γράμματα δὲ δή τινα ὡς καὶ παρὰ τοῦ Τιβερίου πεμφθέντα συνθείς, τήν τε δωρεὰν τὴν ὑπὸ τοῦ Αὐγούστου καταλειφθεῖσάν σφισι διπλῆν ὡς καὶ παρ´ ἐκείνου ἔδωκε, καὶ τοὺς ἔξω τῆς ἡλικίας ἀφῆκε· καὶ γὰρ ἐκ τοῦ ἀστικοῦ ὄχλου, οὓς ὁ Αὔγουστος μετὰ τὴν τοῦ Οὐάρου συμφορὰν προσκατέλεξεν, οἱ πλείους αὐτῶν ἦσαν. τότε μὲν οὖν οὕτω στασιάζοντες ἐπαύσαντο· ὕστερον δὲ πρεσβευτῶν παρὰ τοῦ Τιβερίου βουλευτῶν ἐλθόντων, οἷς ἐκεῖνος ἐν ἀπορρήτῳ μόνα εἶπεν ὅσα τὸν Γερμανικὸν μαθεῖν ἠθέλησεν (εὖ τε γὰρ ἠπίστατο πάντως σφᾶς ἐροῦντάς οἱ πάντα τὰ ἑαυτοῦ διανοήματα, καὶ οὐκ ἠβουλήθη παρὰ ταῦτα οὐδέν, ὡς καὶ μόνα ὄντα, οὔτε ἐκείνους οὔτε τὸν Γερμανικὸν πολυπραγμονῆσαι), τούτων οὖν ἀφικομένων οἱ στρατιῶται τό τε τοῦ Γερμανικοῦ στρατήγημα μαθόντες, καὶ τοὺς βουλευτὰς ὡς καὶ ἐπὶ τῇ τῶν πεπραγμένων ὑπ´ αὐτοῦ καταλύσει παρόντας ὑποπτεύσαντες, ἐθορύβησαν αὖθις, καὶ τῶν τε πρέσβεων ὀλίγου τινὰς ἀπέσφαξαν καὶ ἐνέκειντο, τήν τε γυναῖκα αὐτοῦ Ἀγριππῖναν, τοῦ τε Ἀγρίππου καὶ τῆς Ἰουλίας τῆς τοῦ Αὐγούστου {θυγατρὸς} θυγατέρα οὖσαν, καὶ τὸν υἱόν, ὃν Γάιον Καλιγόλαν, ὅτι ἐν τῷ στρατοπέδῳ τὸ πλεῖστον τραφεὶς τοῖς στρατιωτικοῖς ὑποδήμασιν ἀντὶ τῶν ἀστικῶν ἐχρῆτο, προσωνόμαζον, ὑπεκπεμφθέντας ποι ὑπὸ τοῦ Γερμανικοῦ συνέλαβον. καὶ τὴν μὲν Ἀγριππῖναν ἐγκύμονα οὖσαν ἀφῆκαν αὐτῷ δεηθέντι, τὸν δὲ δὴ Γάιον κατέσχον. χρόνῳ δ´ οὖν ποτε καὶ τότε, ὡς οὐδὲν ἐπέραινον, ἡσύχασαν, καὶ ἐς τοσαύτην γε μεταβολὴν ἦλθον ὥστε καὶ αὐτοὶ τοὺς θρασυτάτους σφῶν αὐτοκέλευστοι συλλαβεῖν καὶ τοὺς μὲν ἰδίᾳ ἀποκτεῖναι, τοὺς δὲ καὶ ἐς τὸ μέσον ἀγαγόντες ἔπειτα πρὸς τὸ τῶν πλειόνων βούλημα τοὺς μὲν ἀποσφάξαι τοὺς δ´ ἀπολῦσαι.

Traduction française :

[57,5] D'un autre côté, en Germanie, les troupes qu'on y avait concentrées en grand nombre à cause de la guerre, voyant que Germanicus était aussi un César et qu'il était supérieur à Tibère, ne gardèrent aucune mesure ; mettant en avant les mêmes prétextes, elles se répandirent en injures contre Tibère, et saluèrent Germanicus empereur. Celui-ci n'ayant pu, malgré de nombreuses remontrances, les faire rentrer dans l'ordre, et même, à la fin, ayant tiré son épée comme pour se tuer, elles se mirent à pousser un cri de douleur; alors un soldat lui tendant la sienne Prends celle-ci, lui dit-il, elle est plus pointue. Germanicus alors, voyant à quel point les choses en étaient venues, n'osa pas se donner la mort, parce que, entre autres motifs, il pensait que la sédition n'en continuerait pas moins. Composant une lettre qu'il dit avoir été envoyée par Tibère, il leur paya double les legs faits par Auguste, comme s'il eût agi d'après les ordres de Tibère, et accorda leur congé aux soldats qui avaient passé l'âge; car le plus grand nombre d'entre eux appartenait à cette foule de citadins qu'Auguste avait enrôlés après le désastre de Varus. C'est ainsi que se termina cette sédition. Plus tard, à l'arrivée de sénateurs députés par Tibère, qui ne leur donna en secret d'autres instructions que ce qu'il voulait faire connaître à Germanicus (il savait bien, en effet, qu'en n'importe quel état de choses, ils ne manqueraient pas de lui découvrir tous ses desseins, et son intention était qu'en dehors de ces desseins, comme s'ils eussent été les seuls qu'il méditait, ni eux ni Germanicus ne se préoccupassent de rien), à l'arrivée, dis-je, des députés, les soldats, comprenant le stratagème de Germanicus et soupçonnant les sénateurs de n'être venus que pour annuler les concessions de leur général, recommencèrent à se mutiner ; ils faillirent même égorger quelques-uns des députés ; ils pressèrent vivement Germanicus, et se saisirent de sa femme Agrippine, fille d'Agrippa et de Julie fille d'Auguste, ainsi que de son fils, qu'ils nommaient Caius Caligula, parce que, élevé en grande partie dans le camp, il portait la chaussure militaire au lieu de la chaussure des habitants des villes, tous les deux secrètement éloignés. A sa prière, ils relâchèrent Agrippine, qui était grosse, et retinrent Caius. Au bout de quelque temps, comme ils ne gagnaient rien, ils se tinrent en repos, et changèrent de dispositions au point que, de leur propre mouvement, ils se saisirent des plus mutins, et, de leur autorité privée, en mirent quelques-uns à mort ; puis, après avoir produit les autres au milieu d'une assemblée, ils massacrèrent les uns et relâchèrent les autres, sur décision prise à la pluralité des voix.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 2/06/2006