HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LVII

τε



Texte grec :

[57,21] καὶ μετὰ τοῦτο ἐξελθούσης αὐτῷ τῆς ὑπατείας ἔς τε τὴν Ῥώμην ἦλθε, καὶ τοὺς ὑπάτους συναγορεύειν τισὶν ἐκώλυσεν, εἰπὼν ὅτι "εἰ ὑπάτευον, οὐκ ἂν ἐποίησα τοῦτο." ἐπειδή τε τῶν στρατηγούντων τις αἰτίαν, ὡς καὶ ἀσεβές τι ἐς αὐτὸν εἰρηκὼς ἢ καὶ πεποιηκώς, λαβὼν ἐξῆλθέ τε ἐκ τοῦ συνεδρίου, καὶ τὴν ἀρχικὴν στολὴν ἐκδὺς ἐπανῆλθέ τε καὶ κατηγορηθῆναι παραχρῆμα ὡς καὶ ἰδιωτεύων ἠξίωσε, δεινῶς τε ἤλγησε καὶ οὐκέτ´ αὐτοῦ ἥψατο. τοὺς δὲ ὀρχηστὰς τῆς τε Ῥώμης ἐξήλασε καὶ μηδαμόθι τῇ τέχνῃ χρῆσθαι προσέταξεν, ὅτι τάς τε γυναῖκας ᾔσχυνον καὶ στάσεις ἤγειρον. ἄλλους μὲν δὴ οὖν καὶ πολλούς γε τῶν τελευτώντων καὶ ἀνδριᾶσι καὶ δημοσίαις ταφαῖς ἐτίμα, τὸν δὲ δὴ Σεϊανὸν ζῶντα ἐν τῷ θεάτρῳ χαλκοῦν ἔστησε. κἀκ τούτου πολλαὶ μὲν ὑπὸ πολλῶν εἰκόνες αὐτοῦ ἐποιήθησαν, πολλοὶ δὲ καὶ ἔπαινοι καὶ παρὰ τῷ δήμῳ καὶ παρὰ τῇ βουλῇ ἐγίγνοντο, ἔς τε τὴν οἰκίαν αὐτοῦ οἵ τε ἄλλοι οἱ ἐλλόγιμοι καὶ οἱ ὕπατοι αὐτοὶ ὑπὸ τὸν ὄρθρον συνεχῶς ἐφοίτων, καὶ τά τε ἴδια αὐτῷ πάντα, ὅσα τινὲς ἀξιώσειν παρὰ τοῦ Τιβερίου ἔμελλον, καὶ τὰ κοινά, ὑπὲρ ὧν χρηματισθῆναι ἔδει, ἐπεκοίνουν. καὶ συνελόντι εἰπεῖν οὐδὲν ἔτι χωρὶς αὐτοῦ τῶν τοιούτων ἐπράττετο. κατὰ δὲ τὸν χρόνον τοῦτον καὶ στοὰ μεγίστη ἐν τῇ Ῥώμῃ, ἐπειδὴ ἑτεροκλινὴς ἐγένετο, θαυμαστὸν δή τινα τρόπον ὠρθώθη. ἀρχιτέκτων γάρ τις, οὗ τὸ ὄνομα οὐδεὶς οἶδε (τῇ γὰρ θαυματοποιίᾳ αὐτοῦ φθονήσας ὁ Τιβέριος οὐκ ἐπέτρεψεν αὐτὸ ἐς τὰ ὑπομνήματα ἐσγραφῆναι), οὗτος οὖν ὅστις ποτὲ ὠνομάζετο, τούς τε θεμελίους αὐτῆς πέριξ κρατύνας ὥστε μὴ συγκινηθῆναι, καὶ τὸ λοιπὸν πᾶν πόκοις τε καὶ ἱματίοις παχέσι περιλαβών, σχοίνοις τε πανταχόθεν αὐτὴν διέδησε, καὶ ἐς τὴν ἀρχαίαν ἕδραν ἀνθρώποις τε πολλοῖς καὶ μηχανήμασιν ὀνευσάμενος ἐπανήγαγε. τότε μὲν οὖν ὁ Τιβέριος καὶ ἐθαύμασεν αὐτὸν καὶ ἐζηλοτύπησε, καὶ διὰ μὲν ἐκεῖνο χρήμασιν ἐτίμησε, διὰ δὲ τοῦτο ἐκ τῆς πόλεως ἐξήλασε· μετὰ δὲ ταῦτα προσελθόντος οἱ αὐτοῦ καὶ ἱκετείαν ποιουμένου, κἀν τούτῳ ποτήριόν τι ὑαλοῦν καταβαλόντος τε ἐξεπίτηδες καὶ θλασθέν πως ἢ συντριβὲν ταῖς τε χερσὶ διατρίψαντος καὶ ἄθραυστον παραχρῆμα ἀποφήναντος, ὡς καὶ συγγνώμης διὰ τοῦτο τευξομένου, καὶ ἀπέκτεινεν αὐτόν.

Traduction française :

[57,21] Ensuite Tibère, son consulat fini, revint à Rome, et défendit que les consuls se chargeassent de la cause d'aucun accusé, ajoutant : « C'est chose que, si j'étais consul, je ne ferais pas..!" Un des préteurs, accusé de s'être rendu coupable de lèse-majesté par paroles ou par actions, étant sorti de la curie, puis, après avoir déposé sa toge de magistrat et être rentré dans l'assemblée, ayant demandé à répondre sur-le-champ à l'accusation comme un simple particulier, Tibère fut saisi d'une vive douleur, et cessa de le poursuivre. Il chassa aussi les histrions de Rome et ne leur permit nulle part l'exercice de leur art, parce qu'ils déshonoraient les femmes et suscitaient des séditions. Il accorda après leur mort à plusieurs citoyens des statues et des sépultures aux frais de l'État, et fit ériger à Séjan, durant sa vie, une statue d'airain dans le théâtre. A la suite de cela, une foule de statues furent élevées au favori par une foule de gens, et une foule d'éloges de lui furent récités devant le peuple et dans le sénat. Les hommes les plus considérables et les consuls eux-mêmes se rendaient assidûment le matin à sa demeure et lui communiquaient et toutes les grâces particulières qu'ils avaient intention de demander à Tibère et les affaires publiques sur lesquelles le prince devait prononcer. Bref, rien ne se faisait plus sans lui. Vers cette époque, à Rome, un grand portique qui penchait d'un côté fut redressé d'une façon merveilleuse. Un architecte, dont personne ne sait le nom (jaloux de sa merveilleuse habileté, Tibère ne permit pas de le mettre dans les Actes), cet architecte, dis-je, quel que soit son nom, après avoir solidement appuyé tout à l'entour les fondements de manière qu'ils ne fussent pas ébranlés avec l'édifice, et avoir enveloppé tout le reste de toisons et d'étoffes épaisses, attacha le portique de toutes parts avec des cordes, et, lui imprimant une secousse à l'aide de bras nombreux et de machines, le ramena à son ancienne assiette. Tibère, pour le moment, se contenta d'admirer cet homme et de lui porter envie : il le récompensa d'une somme d'argent, parce qu'il l'admirait, et le chassa de la ville par jalousie; mais, plus tard, lorsqu'étant venu le trouver et lui présenter une requête, cet architecte eut laissé tomber à dessein une coupe de verre qui se déforma ou se brisa, et la lui eut, en la pétrissant dans ses mains, sur-le-champ présentée intacte, dans l'espoir d'obtenir ainsi son pardon, il le fit mourir.





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Dernière mise à jour : 2/06/2006