Texte grec :
[57,9] ταῦτά τε οὖν δημοτικῶς διῴκει, καὶ ὅτι οὔτε τεμένισμα αὐτῷ
οὐχ ὅπως αὐθαίρετον ἀλλ´ οὐδ´ ἄλλως τότε γε ἐτεμενίσθη, οὔτε
εἰκόνα ἐξῆν αὐτοῦ οὐδενὶ στῆσαι· ἄντικρυς γὰρ παραχρῆμα ἀπηγόρευσε
μήτε πόλει μήτ´ ἰδιώτῃ τοῦτο ποιεῖν. προσέθηκε μὲν γὰρ
τῇ ἀπορρήσει ὅτι ἂν μὴ ἐγὼ ἐπιτρέψω, προσεπεῖπε δὲ ὅτι οὐκ
ἐπιτρέψω. ἐπεὶ τό γε ὑβρίσθαι πρός τινος ἢ καὶ τὸ ἠσεβῆσθαι
πρός τινος (ἀσέβειάν τε γὰρ ἤδη καὶ τὸ τοιοῦτον ὠνόμαζον, καὶ
δίκας ἐπ´ αὐτῷ πολλὰς ἐσῆγον) ἥκιστα προσεποιεῖτο, οὐδὲ ἔστιν
ἥντινα τοιαύτην ἐφ´ ἑαυτῷ γραφὴν προσεδέξατο, καίπερ τὸν Αὔγουστον
καὶ ἐν τούτῳ σεμνύνων. τὸ μὲν γὰρ πρῶτον οὐδένα οὐδὲ
τῶν ἐπ´ ἐκείνῳ τινὰ αἰτίαν λαβόντων ἐκόλασεν, ἀλλὰ καὶ ἐγκληθέντας
τινὰς ὡς καὶ ἐπιωρκηκότας τὴν τύχην αὐτοῦ ἀπέλυσε·
προϊόντος δὲ τοῦ χρόνου καὶ πάνυ πολλοὺς ἐθανάτωσε.
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Traduction française :
[57,9] Par de tels actes, il faisait aimer au peuple son
gouvernement, et aussi parce qu'alors il n'y eut aucun temple
élevé en son honneur, non seulement de son consentement,
mais encore d'une manière quelconque, et
qu'il ne permit à personne de lui dresser des statues ;
car il le défendit expressément, dès les premiers jours,
aux villes et aux particuliers. Il ajouta bien cette réserve
à sa défense : « sans ma permission, » mais il ajouta
cette déclaration à la réserve : « laquelle permission je
n'accorderai jamais. » Quant aux crimes d'injures et
d'impiété envers sa personne (on donnait déjà le nom
d'impiété à ces sortes de crimes, et beaucoup de citoyens
étaient cités en justice sous cette prévention), il feignit
de s'en soucier fort peu et n'accueillit aucune accusation
de cette sorte relative à sa personne, bien qu'il employât
ce moyen pour faire vénérer le nom d'Auguste.
Dans les premiers temps, en effet, il ne condamna personne,
même de ceux qui étaient accusés d'être coupables
envers Auguste; il acquitta même plusieurs citoyens
appelés en justice pour avoir fait un faux serment en
jurant par sa fortune ; mais, dans la suite, il en punit
de mort un grand nombre.
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