HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LVI

πάντα



Texte grec :

[56,46] ταῦτα μὲν δὴ οὖν ὕστερον διαθροεῖν ἤρξαντο, τότε δὲ ἀθανατίσαντες αὐτόν, καὶ θιασώτας οἱ καὶ ἱερὰ ἱέρειάν τε τὴν Λιουίαν τὴν Ἰουλίαν τε καὶ Αὔγουσταν ἤδη καλουμένην ἀπέδειξαν. καὶ οἱ μὲν καὶ ῥαβδούχῳ χρῆσθαι ἐν ταῖς ἱερουργίαις αὐτῇ ἐπέτρεψαν· ἐκείνη δὲ δὴ Νουμερίῳ τινὶ Ἀττικῷ, βουλευτῇ ἐστρατηγηκότι, πέντε καὶ εἴκοσι μυριάδας ἐχαρίσατο, ὅτι τὸν Αὔγουστον ἐς τὸν οὐρανόν, κατὰ τὰ περί τε τοῦ Πρόκλου καὶ περὶ τοῦ Ῥωμύλου λεγόμενα, ἀνιόντα ἑορακέναι ὤμοσε. καὶ αὐτῷ ἔν τε τῇ Ῥώμῃ ἡρῷον ψηφισθὲν μὲν ὑπὸ τῆς γερουσίας οἰκοδομηθὲν δὲ ὑπό τε τῆς Λιουίας καὶ ὑπὸ τοῦ Τιβερίου ἐποιήθη, καὶ ἄλλοθι πολλαχόθι, τὰ μὲν ἑκόντων δὴ τῶν δήμων τὰ δὲ ἀκόντων οἰκοδομουμένων. καί οἱ καὶ ἡ ἐν τῇ Νώλῃ οἰκία, ἐν ᾗ μετήλλαξεν, ἐτεμενίσθη. ἐν ᾧ δ´ οὖν τὸ ἐν τῇ Ῥώμῃ ἡρῷον ἐγίγνετο, εἰκόνα αὐτοῦ χρυσῆν ἐπὶ κλίνης ἐς τὸν τοῦ Ἄρεως ναὸν ἔθεσαν, καὶ ἐκείνῃ πάντα ὅσα τῷ ἀγάλματι αὐτοῦ μετὰ τοῦτο χρήσεσθαι ἔμελλον ἐνόμισαν. ταῦτά τε αὐτῷ ἐψηφίσθη, καὶ ὅπως μήτ´ εἰκὼν αὐτοῦ ἐν ἐκφορᾷ τινος πομπεύῃ, καὶ τὰ γενέσια οἱ ὕπατοι ἐξ ἴσου τοῖς Ἀρείοις ἀγωνοθετῶσι, τά τε Αὐγουστάλια οἱ δήμαρχοι ὡς καὶ ἱεροπρεπεῖς ὄντες διατιθῶσι. καὶ οἱ τὰ μὲν ἄλλα ὥσπερ εἰώθει γίγνεσθαι ἔπραξαν (καὶ γὰρ τῇ ἐσθῆτι τῇ ἐπινικίῳ ἐν τῇ ἱπποδρομίᾳ ἐχρήσαντο), οὐ μέντοι καὶ τοῦ ἅρματος ἐπέβησαν. χωρὶς δὲ τούτων καὶ ἡ Λιουία ἰδίαν δή τινα αὐτῷ πανήγυριν ἐπὶ τρεῖς ἡμέρας ἐν τῷ παλατίῳ ἐποίησεν, ἣ καὶ δεῦρο ἀεὶ ὑπ´ αὐτῶν τῶν ἀεὶ αὐτοκρατόρων τελεῖται.

Traduction française :

[56,46] Ces bruits cependant ne commencèrent que plus tard à se répandre. Pour l'instant, après avoir mis Auguste au rang des immortels, on institua en son honneur des flammes et des sacrifices, avec Livie, qui déjà avait reçu les noms de Julia et d'Augusta, pour prètresse. On permit à Livie d'avoir un licteur dans l'exercice de ses fonctions sacrées; celle-ci fit don de deux cent cinquante mille drachmes à un certain Numérius Atticus, sénateur qui avait exercé la préture, pour avoir, à l'exemple de ce qu'on rapporte de Proculus et de Romulus, affirmé par serment qu'il avait vu Auguste monter au ciel. Un sanctuaire, décerné par le sénat et construit par les soins de Livie et de Tibère, lui fut élevé à Rome et dans plusieurs autres lieux où les peuples lui en construisirent, les uns volontairement, les autres malgré eux. La maison où il était mort à Nole fut convertie en temple. A Rome, pendant la construction du sanctuaire, on plaça une image de lui en or couchée sur un lit dans le temple de Mars, et tous les hommages qui devaient, dans la suite, être rendus à sa statue, furent dès lors accordés à cette image. En outre, un décret défendit de porter son image dans aucune pompe funèbre, ordonna qu'à son jour natal, les consuls donneraient des jeux avec des prix égaux à ceux des fêtes de Mars; et que les tribuns du peuple, dont la personne était sacro-sainte, célébreraient les Augustales. Ces magistrats remplirent toutes les formalités usitées en pareille circonstance, c'est-à-dire qu'aux jeux du cirque, ils firent usage de la toge triomphale, sans cependant monter sur le char. A part cela, Livie donna en son propre nom pendant trois jours, sur le Palatin, des jeux que célèbrent toujours les divers empereurs qui se succèdent.





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Dernière mise à jour : 23/05/2006