HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LVI

γοῦν



Texte grec :

[56,33] τοσαῦτα μὲν αἱ διαθῆκαι ἐδήλουν, ἐσεκομίσθη δὲ καὶ βιβλία τέσσαρα· καὶ αὐτὰ ὁ Δροῦσος ἀνέγνω. ἐγέγραπτο δὲ ἐν μὲν τῷ πρώτῳ ὅσα τῆς ταφῆς εἴχετο, ἐν δὲ τῷ δευτέρῳ τὰ ἔργα ἃ ἔπραξε πάντα, ἃ καὶ ἐς χαλκᾶς στήλας πρὸς τῷ ἡρῴῳ αὐτοῦ σταθείσας ἀναγραφῆναι ἐκέλευσε· τὸ τρίτον τά τε τῶν στρατιωτῶν καὶ τὰ τῶν προσόδων τῶν τε ἀναλωμάτων τῶν δημοσίων, τό τε πλῆθος τῶν ἐν τοῖς θησαυροῖς χρημάτων, καὶ ὅσα ἄλλα τοιουτότροπα ἐς τὴν ἡγεμονίαν φέροντα ἦν, εἶχε, καὶ τὸ τέταρτον ἐντολὰς καὶ ἐπισκήψεις τῷ Τιβερίῳ καὶ τῷ κοινῷ, ἄλλας τε καὶ ὅπως μήτ´ ἀπελευθερῶσι πολλούς, ἵνα μὴ παντοδαποῦ ὄχλου τὴν πόλιν πληρώσωσι, μήτ´ αὖ ἐς τὴν πολιτείαν συχνοὺς ἐσγράφωσιν, ἵνα πολὺ τὸ διάφορον αὐτοῖς πρὸς τοὺς ὑπηκόους ᾖ. τά τε κοινὰ πᾶσι τοῖς δυναμένοις καὶ εἰδέναι καὶ πράττειν ἐπιτρέπειν, καὶ ἐς μηδένα ἕνα ἀναρτᾶν αὐτὰ παρῄνεσέ σφισιν, ὅπως μήτε τυραννίδος τις ἐπιθυμήσῃ, μήτ´ αὖ πταίσαντος ἐκείνου τὸ δημόσιον σφαλῇ. γνώμην τε αὐτοῖς ἔδωκε τοῖς τε παροῦσιν ἀρκεσθῆναι καὶ μηδαμῶς ἐπὶ πλεῖον τὴν ἀρχὴν ἐπαυξῆσαι ἐθελῆσαι· δυσφύλακτόν τε γὰρ αὐτὴν ἔσεσθαι, καὶ κινδυνεύσειν ἐκ τούτου καὶ τὰ ὄντα ἀπολέσαι ἔφη. τοῦτο γὰρ καὶ αὐτὸς ὄντως ἀεί ποτε οὐ λόγῳ μόνον ἀλλὰ καὶ ἔργῳ ἐτήρησε· παρὸν γοῦν αὐτῷ πολλὰ ἐκ τοῦ βαρβαρικοῦ προσκτήσασθαι οὐκ ἠθέλησε.

Traduction française :

[56,33] Voilà ce qui était contenu dans le testament. Quatre volumes furent en outre apportés et lus par Drusus. Dans le premier, Auguste avait consigné les prescriptions relatives à ses funérailles ; dans le second, le résumé de sa vie qu'il voulait qu'on gravât sur des plaques d'airain placées devant son sanctuaire. Dans le troisième était contenu l'état des armées, celui des revenus et des dépenses publiques, l'état des finances, et autres instructions de ce genre utiles pour le gouvernement de l'empire; le quatrième volume renfermait des recommandations à Tibère et au public, entre autres, celles de ne pas multiplier les affranchissements, de peur de remplir Rome d'une foule de gens de toute espèce, de ne pas prodiguer le droit de cité, afin que la différence fût tranchée entre les Romains et leurs sujets. Il les exhortait aussi à confier le soin des affaires à tous les citoyens capables de les connaître et de les manier, au lieu de s'en reposer sur un seul, afin que personne ne songeàt à la tyrannie, ou n'ébranlât la république en échouant dans cet effort. Il était aussi d'avis qu'on se contentât des limites actuelles de l'empire, sans chercher aucunement à les étendre ; car il serait, dans ce cas, prétendait-il, difficile à garder, et on courrait par là le risque de perdre même ce qu'on possédait en ce moment. C'était, du reste, une maxime qu'il suivait lui-même constamment dans ses discours, comme dans ses actions : plusieurs fois, il aurait pu faire des conquêtes sur les peuples barbares, il ne l'avait pas voulu.





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Dernière mise à jour : 23/05/2006