HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LVI

ποιητῶν



Texte grec :

[56,28] Λουκίου δὲ δὴ Μουνατίου καὶ Γαΐου Σιλίου ἐς τοὺς ὑπατεύοντας ἐσγραφέντων, τήν τε προστασίαν τῶν κοινῶν τὴν δεκέτιν τὴν πέμπτην ἄκων δὴ ὁ Αὔγουστος ἔλαβε, καὶ τῷ Τιβερίῳ τὴν ἐξουσίαν τὴν δημαρχικὴν αὖθις ἔδωκε, τῷ τε Δρούσῳ τῷ υἱεῖ αὐτοῦ ὑπατείαν ἐς ἔτος τρίτον, καὶ πρὶν στρατηγῆσαι, αἰτῆσαι ἐπέτρεψε. καὶ συμβούλους ὑπὸ τοῦ γήρως, ὑφ´ οὗπερ οὐδ´ ἐς τὸ βουλευτήριον ἔτι πλὴν σπανιώτατα συνεφοίτα, εἴκοσιν ἐτησίους ᾐτήσατο· πρότερον γὰρ καθ´ ἕκμηνον πεντεκαίδεκα προσετίθετο. καὶ προσεψηφίσθη, πάνθ´ ὅσα ἂν αὐτῷ μετά τε τοῦ Τιβερίου καὶ μετ´ ἐκείνων τῶν τε ἀεὶ ὑπατευόντων καὶ τῶν ἐς τοῦτο ἀποδεδειγμένων, τῶν τε ἐγγόνων αὐτοῦ τῶν ποιητῶν δῆλον ὅτι, τῶν τε ἄλλων ὅσους ἂν ἑκάστοτε προσπαραλάβῃ, βουλευομένῳ δόξῃ, κύρια ὡς καὶ πάσῃ τῇ γερουσίᾳ ἀρέσαντα εἶναι. τοῦτ´ οὖν ἐκ τοῦ δόγματος, ὅπερ που καὶ ἄλλως τῷ γε ἔργῳ εἶχε, προσθέμενος, οὕτω τὰ πλείω καὶ κατακείμενος ἔστιν ὅτε ἐχρημάτιζεν. ἐπεί τε ἐπὶ τῇ εἰκοστῇ πάντες ὡς εἰπεῖν ἐβαρύνοντο καὶ ἐδόκει τι νεώτερον ἔσεσθαι, ἔπεμψε βιβλίον ἐς τὴν βουλήν, κελεύων ἄλλους τινὰς αὐτὴν πόρους ἐπιζητῆσαι. τοῦτο δὲ οὐχ ὡς καὶ ἐκεῖνο τὸ τέλος καταλύσων ἐποίησεν, ἀλλ´ ἵνα μηδενὸς ἄλλου αἱρετωτέρου σφίσι φανέντος καὶ ἄκοντες αὐτὸ ἄνευ τῆς ἑαυτοῦ διαβολῆς βεβαιώσωσι. καὶ ὅπως γε μὴ τοῦ Γερμανικοῦ τοῦ τε Δρούσου γνώμην τινὰ εἰπόντων ὑποτοπήσωσί τε ἐκ τῆς αὐτοῦ ἐντολῆς τοῦτο γεγονέναι καὶ ἀνεξέταστον αὐτὴν ἕλωνται, προσέταξε μηδέτερον αὐτῶν μηδὲν εἰπεῖν. καὶ ἐλέχθη μὲν πολλά, καί τινα καὶ διὰ βιβλίων τῷ Αὐγούστῳ ἐδηλώθη· καταμαθὼν δὲ ἐξ αὐτῶν πάντα μᾶλλον ἢ ἐκεῖνο ἑτοίμους σφᾶς ὑπομεῖναι ὄντας, ἐπί τε τοὺς ἀγροὺς καὶ ἐπὶ τὰς οἰκίας τὴν συντέλειαν ἤγαγε, καὶ παραχρῆμα μηδὲν εἰπών, μήθ´ ὅσον μήθ´ ὅπως αὐτὸ δώσουσιν, ἔπεμψεν ἄλλους ἄλλῃ τά τε τῶν ἰδιωτῶν καὶ τὰ τῶν πόλεων κτήματα ἀπογραψομένους, ἵν´ ὡς καὶ μειζόνως ζημιωθησόμενοι δείσωσι καὶ τὴν εἰκοστὴν τελεῖν ἀνθέλωνται. ὃ καὶ ἐγένετο. καὶ ταῦτα μὲν ὧδέ πῃ τῷ Αὐγούστῳ διῳκεῖτο·

Traduction française :

[56,28] L. Munatius et C. Silius étaient consuls désignés, lorsqu'Auguste, bien qu'il fît semblant de s'en défendre, reçut une cinquième fois l'administration des affaires publiques pour un espace de dix ans, et conféra de nouveau à Tibère la puissance tribunitienne, et à son fils Drusus le droit de demander le consulat dans trois ans, avant même d'avoir été préteur. Il demanda aussi, à cause de sa vieillesse, qui le réduisait à ne plus venir que fort rarement au sénat, vingt conseillers annuels; car auparavant il s'en adjoignait quinze tous les six mois. Il fut en outre décrété que toutes tes résolutions prises par lui, de concert avec Tibère, avec ses conseillers, les consuls en charge, les consuls désignés, ses petits-fils adoptifs et les autres citoyens qu'il se serait adjoints chaque fois pour conseils, auraient la même force que si le sénat tout entier les avait sanctionnées. Lorsqu'une fois il tint d'un sénatus-consulte ce privilége, qu'il possédait déjà en réalité, il donna, parfois même tout en restant couché, son avis sur la plupart des affaires qui lui étaient soumises. Ensuite, comme le payement du vingtième était à charge à tous les citoyens, pour ainsi dire, et qu'une révolution semblait imminente, il adressa un mémoire au sénat pour l'inviter à chercher d'autres sources de revenu. Il en agit ainsi, non dans l'intention d'abolir cet impôt, mais pour que le sénat, n'en trouvant pas de préférable, fut forcé de sanctionner cette taxe et le déchargeât de la haine qu'elle soulevait. De plus, dans la crainte que, si Germanicus et Drusus exprimaient une opinion, on ne la soupçonnât d'émaner de lui et on ne l'adoptât sans discussion, il défendit à l'un et à l'autre de prendre la parole. Beaucoup de choses furent dites, quelques avis même furent communiqués à Auguste sur des tablettes. Instruit par là qu'on était prêt à supporter tout plutôt que cet impôt, il en transporta le payement sur les terres et sur les maisons; et aussitôt, sans rien dire ni de la quotité ni de la manière dont il serait acquitté, il envoya un agent ici, un agent là, faire le recensement de ce que possédaient les particuliers et les villes, afin que la crainte d'une perte plus grande leur fît préférer le payement du vingtième. C'est ce qui arriva en effet. Telles furent les mesures prises par Auguste dans son administration.





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Dernière mise à jour : 23/05/2006