Texte grec :
[56,25] τούτων τε οὖν ἕνεκα καὶ ὅτι καὶ - - -.
- - - μετὰ τὴν στρατηγίαν ἔχων. τῷ δὲ δευτέρῳ τά τε ἄλλα
τὰ προειρημένα ἐγένετο, καὶ τὸ Ὁμονόειον ὑπὸ τοῦ Τιβερίου καθιερώθη,
καὶ αὐτῷ τό τε ἐκείνου ὄνομα καὶ τὸ τοῦ Δρούσου τοῦ
ἀδελφοῦ αὐτοῦ καὶ τεθνηκότος ἐπεγράφη. Μάρκου δὲ Αἰμιλίου
μετὰ Στατιλίου Ταύρου ὑπατεύσαντος, Τιβέριος μὲν καὶ Γερμανικὸς
ἀντὶ ὑπάτου ἄρχων ἔς τε τὴν Κελτικὴν ἐσέβαλον καὶ κατέδραμόν
τινα αὐτῆς, οὐ μέντοι οὔτε μάχῃ τινὶ ἐνίκησαν (ἐς γὰρ χεῖρας οὐδεὶς
αὐτοῖς ᾔει) οὔτε ἔθνος τι ὑπηγάγοντο· δεδιότες γὰρ μὴ καὶ
συμφορᾷ αὖθις περιπέσωσιν, οὐ πάνυ πόρρω τοῦ Ῥήνου προῆλθον,
ἀλλὰ αὐτοῦ που μέχρι τοῦ μετοπώρου μείναντες καὶ τὰ τοῦ Αὐγούστου
γενέθλια ἑορτάσαντες καί τινα ἱπποδρομίαν ἐν αὐτοῖς διὰ
τῶν ἑκατοντάρχων ποιήσαντες ἐπανῆλθον. ἐν δὲ δὴ τῇ Ῥώμῃ
Δροῦσός τε Καῖσαρ ὁ τοῦ Τιβερίου παῖς ἐταμίευσε, καὶ στρατηγοὶ
ἑκκαίδεκα ἦρξαν, ἐπειδὴ τοσοῦτοί τε τῆς ἀρχῆς ἀντεποιήσαντο καὶ
οὐδένα αὐτῶν λυπῆσαι ὁ Αὔγουστος, οἷα ἐν τοιούτοις ὤν, ἠθέλησεν·
οὐ μὴν καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς ἐφεξῆς ἔτεσι ταὐτὸν ἐγένετο, ἀλλ´ οἱ
δώδεκα ἐπὶ πολὺ κατέστησαν. τότε δ´ οὖν ταῦτά τε οὕτως ἐπράχθη,
καὶ τοῖς μάντεσιν ἀπηγορεύθη μήτε κατὰ μόνας τινὶ μήτε περὶ
θανάτου, μηδ´ ἂν ἄλλοι συμπαρῶσίν οἱ, χρᾶν· καίτοι οὕτως οὐδὲν
τῷ Αὐγούστῳ τῶν καθ´ ἑαυτὸν ἔμελεν ὥστε ἐκ προγραφῆς πᾶσι
τὴν τῶν ἀστέρων διάταξιν, ὑφ´ ὧν ἐγεγέννητο, φανερῶσαι. οὐ
μὴν ἀλλ´ ἐκεῖνό τε ἀπεῖπε, καὶ τῷ ὑπηκόῳ προσπαρήγγειλε μηδενὶ
τῶν προστασσομένων αὐτοῖς ἀρχόντων μήτε ἐν τῷ τῆς ἀρχῆς χρόνῳ
μήτε ἐντὸς ἑξήκοντα ἡμερῶν μετὰ τὸ ἀπαλλαγῆναί σφας τιμήν τινα διδόναι,
ὅτι τινὲς μαρτυρίας παρ´ αὐτῶν καὶ ἐπαίνους προπαρασκευαζόμενοι
πολλὰ διὰ τούτου ἐκακούργουν. ταῖς τε πρεσβείαις
τρεῖς καὶ τότε βουλευταὶ ἐχρημάτισαν, καὶ τοῖς ἱππεῦσιν,
ὃ καὶ θαυμάσειεν ἄν τις, μονομαχεῖν ἐπετράπη. αἴτιον δὲ ὅτι
ἐν ὀλιγωρίᾳ τινὲς τὴν ἀτιμίαν τὴν ἐπ´ αὐτῷ ἐπικειμένην ἐποιοῦντο.
ἐπεὶ γὰρ μήτ´ ὄφελός τι τῆς ἀπορρήσεως ἐγίγνετο καὶ τιμωρίας
μείζονος ἄξιοι εἶναι ἐδόκουν, ἢ καὶ ἀποτραπήσεσθαι ἐνομίσθησαν,
συνεχωρήθη σφίσι τοῦτο ποιεῖν. καὶ οὕτως ἀντὶ τῆς ἀτιμίας θάνατον
ὠφλίσκανον· οὐδὲν γὰρ ἧττον ἐμονομάχουν, καὶ μάλισθ´ ὅτι
δεινῶς οἱ ἀγῶνες αὐτῶν ἐσπουδάζοντο, ὥστε καὶ τὸν Αὔγουστον
τοῖς στρατηγοῖς τοῖς ἀγωνοθετοῦσί σφας συνθεᾶσθαι.
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Traduction française :
[56,25] Ce fut pour ce motif et aussi - - -. - - - ayant après la
préture. La seconde {année} eurent lieu les choses que
j'ai rapportées plus haut, et Tibère fit la dédicace du
temple de la Concorde, sur lequel il inscrivit son nom
et celui de son frère Drusus, bien que ce dernier fùt
mort. Sous le consulat de M. AEmilius et de Statilius
Taurus, Tibère, avec Germanicus qui avait l'autorité
proconsulaire, fit une invasion dans la Celtique, dont ils
ravagèrent quelques contrées, sans néanmoins remporter
de victoire dans des combats, attendu que personne n'en
vint aux mains avec eux, et sans soumettre aucun peuple ;
car, dans la crainte d'une nouvelle catastrophe, ils s'éloignèrent
peu du Rhin, et, après être restés dans les environs
jusqu'à l'automne, y avoir célébré le jour natal
d'Auguste et fait représenter des jeux équestres par les
centurions, ils revinrent en Italie. A Rome, Drusus César,
fils de Tibère, fut nommé questeur, et il y eut seize
préteurs en charge, seize candidats s'étant présentés pour
cette dignité, et Auguste, dans les conjonctures où il se
trouvait, ne voulant blesser aucun d'eux. Mais, les années
suivantes, la chose n'eut pas lieu, et il n'y en eut longtemps
que douze, comme d'habitude. Voilà comment
les choses se passèrent alors; de plus, défense fut faite
aux devins de prédire, ni en particulier, ni en présence
de témoins, la mort de personne; pourtant Auguste
s'inquiétait si peu de ce qui le concernait personnellement
qu'il alla jusqu'à publier par voie d'affiche la disposition
des astres sous laquelle il était né. Non content de cette
interdiction, il enjoignit aux peuples soumis de ne rendre
de décrets honorifiques à l'égard d'aucun de leurs gouverneurs,
soit durant le temps de ses fonctions, soit
dans l'espace de soixante jours après son départ, parce
que quelques-uns, afin de s'assurer à l'avance les témoignages
et les éloges de leur province, intriguaient beaucoup.
Trois sénateurs, encore alors, furent chargés de
répondre aux ambassades, et, ce qui pourrait surprendre,
les chevaliers eurent la permission de se faire gladiateurs.
La cause en est que plusieurs regardaient comme
rien l'infamie qui s'attachait à ce métier. Comme les
défenses ne servaient à rien, soit que les coupables semblassent
mériter un châtiment plus grand, soit que l'on
pensât qu'ils s'en détourneraient d'eux-mêmes, on le
leur permit. De cette façon, au lieu de l'infamie, c'était
la mort qui leur revenait; car ils n'en combattirent
pas moins, surtout en voyant leurs luttes exciter un
empressement si vif qu'Auguste lui-même assistait à ce
spectacle avec les préteurs chargés de la direction des jeux.
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