HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LVI

ἄλλῃ



Texte grec :

[56,13] ἀποροῦντος οὖν αὐτοῦ καὶ μὴ εὑρίσκοντος ὅ τι πράξῃ (ἥ τε γὰρ προσεδρεία καὶ ματαία καὶ ἐπικίνδυνος ἐγίγνετο καὶ ἡ ἀποχώρησις ἐπαισχὴς ἐφαίνετο) ἐθορύβησαν οἱ στρατιῶται, καὶ τοσαύτῃ γε καὶ τηλικαύτῃ βοῇ ἐχρήσαντο ὥστε τοὺς πολεμίους τοὺς ὑπὸ τῷ τείχει αὐλιζομένους ἐκπλαγῆναί τε καὶ ἀναχωρῆσαι. ἐξ οὖν τούτων τοῦ μὲν ὀργισθεὶς τοῦ δὲ ἡσθεὶς συνεκάλεσέ τε αὐτούς, καὶ τὰ μὲν ἐπιτιμήσας σφίσι τὰ δὲ καὶ παραινέσας οὔτε ἐθρασύνατο οὔτ´ ἀπανέστη, ἀλλὰ κατὰ χώραν ἡσυχάζων ἔμεινε, μέχρις οὗ ὁ Βάτων ἀπογνοὺς τὴν ἐπικράτησιν (τά τε γὰρ ἄλλα πλὴν ὀλίγων ἐκεχείρωτο, καὶ ἡ δύναμις ἣν εἶχε τῆς τότε ἀντικαθεστηκυίας οἱ ἠλαττοῦτο) διεκηρυκεύσατο πρὸς αὐτόν, καὶ ἐπειδὴ μὴ ἔπεισε καὶ τοὺς ἄλλους σπείσασθαι, ἐγκατέλιπεν αὐτούς. καὶ ὁ μὲν οὐκέτ´ οὐδ´ ἄλλῳ τινί, καίπερ πολλῶν αὐτὸν ἐπικαλουμένων, ἐβοήθησεν· ὁ δὲ δὴ Τιβέριος καταφρονήσας ἐκ τούτου τῶν λοιπῶν τῶν ἐν τῷ τείχει ὄντων, καὶ νομίσας ἀναιμωτί σφων κρατήσειν, οὐδὲν ἔτι τοῦ χωρίου προείδετο, ἀλλὰ καὶ πρὸς αὐτὸ τὸ ἐρυμνὸν ἐχώρησεν. ἐπεὶ δὲ μήτε ὁμαλόν τι ἦν μήτε ἐπικατέβαινον οἱ πολέμιοι, {καὶ} αὐτὸς μὲν ἐπὶ βήματος ἐν περιφανεῖ ἱδρύθη, ὅπως τά τε ἐπιγιγνόμενα καθορῴη πρὸς τὸ προθυμότερον τοὺς στρατιώτας ἀγωνίσασθαι, καὶ ἐν καιρῷ σφισιν, ἄν που δεήσῃ, προσαμύνῃ (καὶ γὰρ μέρος ἐπ´ αὐτὸ τοῦτο τοῦ στρατοῦ, πολὺ γὰρ τῷ πλήθει περιῆν, κατέσχεν), οἱ δ´ ἄλλοι τὸ μὲν πρῶτον ἐν πλαισίῳ πυκνῷ συντεταγμένοι βάδην ἀνεπορεύοντο, ἔπειτα δ´ ὑπό τε τοῦ ὀρθίου καὶ ὑπὸ τῆς ἀνωμαλίας τοῦ ὄρους (χαραδρῶδές τε γὰρ ἦν καὶ ἐς φάραγγας πολλαχῇ κατετέτμητο) διεσπάσθησαν, καὶ οἱ μὲν θᾶσσον οἱ δὲ βραδύτερον προσανῄεσαν.

Traduction française :

[56,13] Il se trouvait dans cet embarras et ne savait que résoudre (le siége n'amenait pas de résultats et le mettait en danger; d'un autre côté, la retraite lui paraissait une honte), lorsque la sédition éclata parmi les soldats, qui poussèrent des cris si grands et si confus que les ennemis campés au pied des remparts en furent effrayés et se retirèrent. Profitant de cette circonstance, Tibère, moitié colère, moitié joie, convoqua ses soldats, et entremêlant les réprimandes et les exhortations, sans rien hasarder par audace, mais sans reculer, se contenta de garder tranquillement ses positions, jusqu'au moment où Baton, désespérant de la victoire (tout était soumis à peu d'exceptions près, et il avait une armée inférieure en nombre à celle qui lui était alors opposée), envoya demander la paix, et, n'ayant pu décider les siens à traiter aussi, les abandonna. Il n'alla plus désormais au secours de personne, bien qu'il fût appelé par beaucoup de peuplades ; et Tibère, par suite de cela, plein de mépris pour les troupes restées dans l'intérieur des remparts, persuadé qu'il en viendrait à bout sans répandre de sang, ne s'inquiéta plus de la place et marcha sur la forteresse même. Comme il n'y avait pas de plaine en cet endroit, et que les ennemis ne descendaient pas, il se plaça sur une tribune dans un lieu où il était en vue, afin d'examiner ce qui se passait, d'augmenter l'ardeur de ses troupes et d'être à portée d'aller à leur secours en cas de besoin. Dans cette intention, il garda près de lui, ayant la supériorité numérique, une partie de son armée, tandis que le reste, à pas comptés, s'avança d'abord en carrés, puis la raideur et l'inégalité de la montagne (le terrain était, en plusieurs endroits, rempli de ravins et coupé de précipices) les obligèrent à se diviser, et ils parvinrent au sommet, les uns plus tôt, les autres plus tard.





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Dernière mise à jour : 23/05/2006