HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LVI

διὰ



Texte grec :

[56,2] "εἰ καὶ ὀλίγοι παντάπασιν, ὥς γε πρὸς τοσοῦτον ὄγκον πόλεως εἰπεῖν, καὶ πολλῷ καταδεέστεροι τῶν ἑτέρων τῶν μηδὲν τῶν δεόντων πράττειν ἐθελόντων ἐστέ, ἀλλ´ ἔγωγε καὶ κατ´ αὐτὸ τοῦτο μᾶλλον ὑμᾶς ἐπαινῶ καὶ πολλὴν χάριν ὑμῖν ἔχω, ὅτι καὶ ἐπείσθητε καὶ τὴν πατρίδα συμπληθύετε. ἐκ γὰρ τῶν οὕτω βιούντων παμπληθεῖς οἱ μετὰ ταῦτα Ῥωμαῖοι γενήσονται· καὶ γὰρ τὸ κατ´ ἀρχὰς καὶ πάνυ βραχεῖς ὄντες, ἔπειτα γάμων ἐπιμεληθέντες καὶ τέκνα ποιησάμενοι πάντας ἀνθρώπους οὐκ εὐανδρίᾳ μόνον ἀλλὰ καὶ πολυανθρωπίᾳ ὑπερέφυμεν. ὧν χρὴ μεμνημένους τὸ θνητὸν τῆς φύσεως ἡμῶν ἀιδίῳ διαδοχῇ γενῶν ὥσπερ τινῶν λαμπαδίων παραμυθεῖσθαι, ἵν´ ἐν ᾧ μόνῳ τῆς θείας εὐδαιμονίας ἡττώμεθα, τοῦτ´ ἐξ ἀλλήλων ἀθάνατον καθιστώμεθα. διὰ γὰρ τοῦτο καὶ τὰ μάλιστα ὁ πρῶτος καὶ μέγιστος ἐκεῖνος θεός, ὁ τεκτηνάμενος ἡμᾶς, διχῇ τε διεῖλε τὸ θνητὸν γένος, καὶ τὸ μὲν ἄρρεν αὐτοῦ τὸ δὲ θῆλυ ἀποδείξας ἔρωτα καὶ ἀνάγκην σφίσι τῆς πρὸς ἀλλήλους συνουσίας ἐνέβαλε, καὶ γόνιμον τὴν ὁμιλίαν αὐτῶν ἐποίησεν, ὅπως ἐκ τῶν ἀεὶ γεννωμένων ἀίδιον τρόπον τινὰ καὶ τὸ θνητὸν ἀπεργάσηται. καίτοι καὶ αὐτῶν τῶν θεῶν οἱ μὲν ἄρρενες αἱ δὲ θήλειαι νομίζονται, καὶ οἱ μὲν γεγεννηκέναι τινὰς οἱ δ´ ἐκ τινῶν γεγεννῆσθαι παραδέδονται· οὕτω καὶ παρ´ ἐκείνοις τοῖς μηδὲν τούτων δεομένοις καλὸν εἶναι δέδοκται καὶ γάμος καὶ τέκνωσις.

Traduction française :

[56,2] «Votre nombre si petit, quand on songe à la majesté de cette ville, si inférieur par rapport à ceux qui ne veulent s'acquitter d'aucun de leurs devoirs, m'est une raison de vous louer davantage et de vous témoigner une profonde reconnaissance pour avoir obéi à mes prescriptions, et peuplé la patrie de citoyens. Une telle conduite assurera aux Romains une longue suite de descendants : peu nombreux, à l'origine, nous avons fini, pour avoir cultivé le mariage et procréé des enfants, par surpasser tous les peuples non seulement en courage, mais encore en population. Ces souvenirs doivent nous engager à compenser la condition d'une nature mortelle par une succession non interrompue de générations, comme ces flambeaux qu'on se passe de main en main, afin que le seul avantage par où notre sort est inférieur à celui des dieux, l'immortalité, nous nous l'assurions, en nous remplaçant les uns après les autres. C'est pour ce motif surtout que ce dieu, le premier et le plus grand de tous, qui nous a créés, a partagé la race mortelle en deux sexes, l'homme et la femme, qu'il a mis en eux l'amour et la nécessité d'un commerce intime, et rendu leur union féconde, afin que des naissances continuelles communiquassent à un élément périssable une durée en quelque sorte éternelle. Parmi les dieux eux-mêmes, la distinction des sexes existe : la tradition nous apprend que les uns ont donné et que les autres ont reçu la vie ; tellement ceux-mêmes qui n'en ont nul besoin regardent comme honorable d'avoir une épouse et des enfants.





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Dernière mise à jour : 23/05/2006